Abbaye
De cisterciens
Ferme
Abbaye cistercienne de Bon-Repos (Saint-Gelven fusionnée en Bon-Repos sur Blavet en 2017)
Bretagne ; Saint-Gelven
Commune fusionnée après inventaire : Commune inventoriée sous le nom de Saint-Gelven
Gouarec
Bonrepos
Isolé
Enclos ; cloître ; parc ; écurie ; édifice agricole
1er quart 13e siècle ; 1er quart 14e siècle ; 2e quart 18e siècle
Oeuvre déplacée à : Corlay ; oeuvre déplacée à : Saint-Mayeux
L'abbaye est fondée en 1184 dans le diocèse de Cornouailles sous le vocable de Notre-Dame de Bona Requies par Alain III et sa femme Constance, vicomtes de Rohan sur un site à la confluence du Blavet et du Daoulas. La charte de fondation est conservée aux archives départementales et la chronique de l'abbaye de Savigny indique qu'elle en est l'abbaye-mère. La dotation initiale comporte six villae ainsi que des droits sur l'eau et le pacage des animaux dans la forêt de Quénécan. L'église abbatiale est édifiée sur la terrasse la plus élevée au nord, le carré claustral se déploie au sud. L'agencement y est traditionnel. L'abbaye devient la nécropole de la famille des Rohan et se trouve richement dotée à chaque décès. Un contentieux éclate en 1220 entre les cisterciens de Savigny et ceux de Boquen qui contestent le titre de père supérieur de Bon-Repos. Les deuxièmes semblent en effet avoir fourni un contingent de moines lors de la fondation. L'abbaye subit plusieurs réformes à l'initiative de la famille fondatrice dont la dernière aboutit au XVe siècle à la déposition de son abbé par l'abbé de Boquen : le procès fait alors état d'une femme dans la chambre de l'abbé. La guerre de la Ligue provoque l'occupation d'une troupe de soldats dans l'abbaye et la fuite des moines réfugiés à l'abbaye de Coatmallouen pendant plusieurs années. Les archives médiévales subissent de graves dommages. L'abbaye est reconstruite à partir de la fin du XVIIe siècle jusqu'au premier tiers du XVIIIe siècle. Elle est vendue comme bien national à la Révolution française puis accueille une manufacture de lin avant de devenir une carrière de pierre. Elle est restaurée dans les années 1980 par l'association des Amis de Bon-Repos. (Fadila Hamelin, enquête thématique régionale, 2020).
Granite ; schiste
Ardoise
Plan symétrique
1 étage carré
Élévation ordonnancée
Fondée en 1184, la dédicace de l'église remonte au début du XIIIe siècle. En forme de croix latine, le chevet est à l'origine plat et les transepts comportaient deux chapelles latérales. La nef était encadrée par deux collatéraux et l'édifice mesurait un peu moins de 50 mètres de long. L'église est restaurée au XIVe siècle puis au XVIIIe siècle où un chevet à pans coupés est réédifié. De nombreux vestiges encore en élévation témoignent de ces différentes phases de construction. Les trois ailes du cloître se déploient au sud. A l'est, la cour abbatiale s'étendait entre le jardin des moines au nord et le verger au sud. Elle accueillait un palais abbatial, une hôtellerie appelée ""chambre au duc"", une écurie et une boulangerie. Au début du XVIIIe siècle, l'ensemble est détruit et les matériaux servent à rreconstruire le nouveau cloître. Devant l'église, la cour régulière des religieux comportait un pigeonnier et des bâtiments à vocation agricole et artisanale. Des reconstructions du XVIIIe siècle, il reste un plan en L composé à l'ouest d'une ancienne porcherie, de différentes étables, des écuries et d'un pressoir à cidre près de l'église. Le pigeonnier est édifié le long du mur d'enclos. En contrebas, d'anciens étangs venaient battre les murailles. Ils sont asséchés et remplacés par des conduits visibles sur le cadastre ancien servant de viviers aux religieux. La porterie médiévale datée du XIIIe siècle est déplacée et remontée à l'envers à la fin du XIXe siècle à l'emplacement d'un portail composé de pilliers soutenant une grille et encadrés par deux lions sculptés. Un lion se trouve toujours à l'abbaye cistercienne de Langonnet. Près de la route, un édifice témoigne de l'ancienne métairie de la Porte où se situaient les grands greniers de l'abbaye. Vers le pont édifié par les moines, le moulin banal de la Porte se voit adjoindre un second moulin au pont An Lazen, construit au XVIIIe siècle. On peut encore faire le tour de l'enclos monastique et observer les hautes murailles à l'est et au sud. De nombreux prés de fauche démontrent l'importante de l'élevage chez les moines. Au nord-est, un chemin mène toujours aux Granges de Saint-Gelven, ancienne grange de l'abbaye. (Fadila Hamelin, enquête thématique régionale, 2020).
Vestiges ; mauvais état
inscrit MH ; inscrit MH
À signaler
Propriété privée
1986
(c) Inventaire général ; (c) Région Bretagne ; (c) Fadila Hamelin
1986 ; 2020
Ducouret Jean-Pierre ; Hamelin Fadila
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35