Pont
Dit pont du Goyen
Pont du Goyen (Audierne)
Bretagne ; Finistère (29) ; Audierne ; Lamartine (rue)
Cap Sizun
Pont-Croix
Lamartine (rue)
?
En ville
3e quart 19e siècle (détruit) ; 2e quart 20e siècle (détruit) ; 2e moitié 20e siècle
Avant la construction du pont sur le Goyen, la jonction entre Poulgoazec en Plouhinec et Audierne, pourtant séparés de quelques dizaines de mètres aux endroits les plus serrés, était réalisée au moyen de canots ou barques, de bacs pour le public et par un important détour via Pont-Croix pour les charriots.Compte tenu du contexte de réhabilitation du port d’Audierne et que les deux importants axes de communication (Pont-Croix-Audierne et Quimper-Audierne) se terminaient en cul-de-sac, face à face sur les rives du Goyen, il paraissait évident qu’un pont s’imposait à cet endroit.C’est en 1856 que le premier pont d’Audierne fut opérationnel mais les gros coups de vents subits par l’ouvrage le rendaient fréquemment hors service. Ses points faibles étaient la travée mobile (type pont-levis) qui se trouvait en son centre permettant aux bateaux de remonter le Goyen vers le port de Pont-Croix et le tablier en bois sujet au pourrissement. En 1882, un nouvel ouvrage est donc mis en service avec un système de levage plus robuste et un tablier en fer renforcé. Le « pont métallique », tel qu’il fut surnommé, fonctionna bien jusqu’en 1922, date à laquelle la volée est, côté Plouhinec, refusa de se relever.Au regard de cet incident, de l’intensification de la circulation vers la Pointe du Raz et de l’apparition de nouveaux types de véhicules (autobus et camions de marchandise à fort tonnage), il fut décidé en 1923 de reconstruire le pont pour se prévenir de tout potentiel accident.L’inauguration du deuxième pont d’Audierne eut lieu 4 ans plus tard, le 11 décembre 1927, alors que celui-ci était déjà ouvert depuis quelques jours. Ce pont, totalement reconstruit quelques mètres plus au sud, était plus large et la travée mobile pivotante se trouvait sur la culée côté Audierne (la couronne en acier est toujours visible aujourd’hui). Notons que cette travée mobile n’a probablement fonctionné que le jour de l’inauguration. Au début des années 1960 la solidité du pont a été jugée insuffisante pour faire face aux exigences de la circulation moderne (il fut d’ailleurs interdit aux poids-lourds quelques années). Un troisième pont s’imposait et fut construit au début des années 1970. C’est sur ce pont que l’on traverse aujourd’hui le Goyen.
Béton
Faisant la jonction entre les communes d’Audierne et de Plouhinec, le pont sur le Goyen enjambe la rivière du même nom en prenant appui côté Audierne sur la rive du Stum et côté Plouhinec sur la pointe dite de « Pen ar Marc’had ».A l’origine, le pont de 82m de long sur 3,70m de large était constitué de 4 travées de 18m reposant sur 4 piles avec une cinquième travée centrale mobile de 10m équipée d’un pont-levis. Lors de sa réfection de 1882 son plancher en bois fut supprimé et l’ossature du pont totalement refaite en fer. Sa largeur a évolué et présentait une chaussée de 2m flanquée de deux trottoirs de 0,60m chacun.Le deuxième pont présentait un débouché de 81m et une largeur de 7m (chaussée de 5m flanquée de deux trottoirs de 1m chacun). Il était constitué de trois travées fixes en béton armé (20m, 30m et 20m) reposant sur 3 piles et d’une travée pivotante métallique avec hourdis en béton armé de 22 mètres. Celle-ci pivotait sur l’axe vertical d’une couronne en acier aménagée sur la culée côté Audierne.Le troisième pont (l’actuel), construit à l’emplacement du premier pont de 1856, est un ouvrage d’environ 13m de large avec chaussée et trottoirs. Le tablier en béton armé est d’un seul tenant et repose sur trois piles.
Propriété publique
1977
(c) Inventaire général ; (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz ; (c) Région Bretagne
1984 ; 2020
Toscer Catherine ; Douard Christel ; Serre Fabien
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35