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Plateforme ouverte du patrimoine

Manoir, Kerazan (Cléden-Cap-Sizun)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Manoir

Titre courant

Manoir, Kerazan (Cléden-Cap-Sizun)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Finistère (29) ; Cléden-Cap-Sizun

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Cap Sizun

Canton

Pont-Croix

Lieu-dit

Kerazan

Références cadastrales

2022 ZP 115

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Enclos ; chapelle ; colombier ; édifice agricole ; puits ; vivier

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

15e siècle ; 16e siècle (?) ; 3e quart 17e siècle ; limite 17e siècle 18e siècle ; 4e quart 19e siècle

Lieu de conservation d'un élément architectural déplacé

Oeuvre déplacée à : Pont-Croix

Description historique

L’époque des SaludenLe manoir de Kerazan a appartenu dès la fin du 15e siècle à la famille Saluden. De cette époque restent aujourd’hui le portail d’entrée, l’enceinte, la porte de partie ouest du corps principal et la tour d’escalier. La chapelle associée au manoir et placée sous le vocable de Saint-Sébastien est sans doute postérieure. Son époque de construction peut être estimée à la première moitié du 17e siècle. En effet, sur l’un des pignons se trouvent les armes en alliance des familles de Saludem et du Liscoët, alliance qui n’a été effective qu’en 1612 avec le mariage entre Jacques de Saluden et Marguerite du Liscoët. L’époque des TreannaA la fin du 17e siècle, Nicolas de Saluden, leur fils unique, meurt sans héritier direct. C’est à son neveu, Jean de Treanna, que revient le manoir. Ce dernier est par ailleurs connu dans le Cap-Sizun pour avoir fait bâtir entre 1698 et 1703 la chapelle Notre-Dame du Bon-Voyage à Plogoff.Laissés à l’abandon pendant plusieurs années, les bâtiments du manoir de Kerazan nécessitaient alors de sérieux travaux de restauration. Ils ont été entrepris par Jean de Treanna à la fin du 17e et au début du 18e siècles et ont concerné entre autres le mur d’enceinte et les toitures. C’est probablement à cette époque qu’ont été rajoutés les corps de bâtiment au nord du logis principal.Après la révolutionMalgré ces efforts le manoir est décrit lors de sa vente en 1808 comme « une maison toute délabrée ».L’étude du cadastre de 1837 montre dans un premier temps que le manoir et ses bâtiments annexes présentent plus ou moins la même disposition qu’aujourd’hui. On peut noter cependant que les trois bâtiments agricoles situés à l’ouest de l’enceinte (deux crèches et un hangar) ont aujourd’hui disparu et que la crèche à cochons visible aujourd’hui à l’est de la cour n’était pas encore bâtie.Dans un second temps, on constate qu’il n’y a pas de trace du colombier que signale Daniel Bernard dans sa monographie sur Cleden-Cap-Sizun. Ce bâtiment était probablement déjà détruit. Le moulin à vent quant à lui était encore bien présent et ce, jusque dans les années 1950.Sur ce cadastre est également signalée la chapelle Saint-Sébastien, photographiée par l’Inventaire Général à son emplacement d’origine en 1977. L’année suivante, elle a quitté les terres de Kerazan pierre par pierre pour être remontée au manoir de Trefrest à Pont-Croix. Notons enfin que la façade de la partie est du corps principal a été totalement remaniée à la fin du 19e siècle.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granulite ; moellon

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon découvert ; croupe ; noue

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution extérieur : escalier droit ; escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour

Commentaire descriptif de l'édifice

Le manoirLe manoir de Kerazan est isolé dans un vaste domaine arboré à 400m environ au sud-ouest du bourg de Cleden-Cap-Sizun.L’édifice correspond au type de manoirs fortifiés le plus courant en Bretagne au 15e et 16e siècle. Les bâtiments sont disposés autour d’une cour fermée au sud par un haut mur dans lequel est percé un portail monumental en arc brisé surmonté d’une rangée de mâchicoulis. A droite de cette porte, un bâtiment moderne cache le reste de la muraille et masque les meurtrières qui s’y trouvaient.Ce mur s’étend également à l’ouest et un peu au nord. Dans l’angle sud-ouest on observe un escalier extérieur bâti dans la largeur du mur et les vestiges d’un mâchicoulis qui rappellent la présence d’une échauguette à cet endroit.Au nord de la cour se trouve le corps principal. La partie ouest de la façade, en ruines, est la plus ancienne : Sa porte d’entrée en arc brisé est moulurée et surmontée d’un blason représentant les armes de la famille Saluden : « trois fleurs de lys et une molette ». La partie est est plus récente : il s’agit d’un bâtiment en moellons de granite sur deux niveaux avec une élévation à quatre travées. Les encadrements des baies sont saillants, ce qui laisse à penser que la façade a été enduite.Au nord de ce logis se trouve la tour d’escalier encadrée par deux corps de bâtiment. L’escalier à vis en pierre est ouvert à chaque niveau de portes en anse de panier moulurées et richement décorées. On peut y observer plusieurs sculptures parmi lesquelles des visages, des masques, un mouton, un ange et un nu. Les autres bâtiments de la cour sont des anciens communs ou dépendances agricoles plus récentes. Tous sont en moellons de granite non enduits. Au sud, se trouve une dépendance au toit à deux pans et dont les baies ouvertes au nord et au sud sont rectangulaires et surmontées d’un arc en plein cintre. A l’ouest, la dépendance en appentis est bâtie contre le mur d’enceinte. Ses ouvertures, dont une porte en anse de panier moulurée en accolade, se trouvent côté cour. Enfin, à l’est se trouvent des crèches à cochons de type traditionnel avec deux portes et trois mangeoires.On observe également à l’extérieur de l’enceinte, au sud-ouest, un bâtiment isolé d’une vingtaine de mètres de long. Tout en moellons de granite non enduits, il présente sur son pignon est un escalier extérieur menant à une porte haute.La chapelleLa chapelle Saint-Sébastien, lorsqu’elle était encore à Kerazan, se trouvait à quelques mètres à l’ouest de l’enceinte du manoir. Il s’agissait d’un petit édifice en pierres de taille de plan rectangulaire. Son pignon ouest accueillait une porte en plein cintre avec clé saillante surmontée d’un clocheton ajouré. Son chevet était orné d’une niche à saint et des armes en alliance des Saluden et des Liscoët, inscrites dans un cordon : écartelé aux 1 et 4 de trois fleurs de lys, au 2 et 3 de sept billettes.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Armoiries ; personnage profane ; ange ; ornement animal

Description de l'iconographie

Famille saluden, liscoët ; nu ; mouton.

Commentaires d'usage régional

Manoir à tour d'escalier postérieure ; plan massé

État de conservation (normalisé)

Vestiges ; mauvais état

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1983

Date de rédaction de la notice

1984 ; 2023

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Toscer Catherine ; Serre Fabien

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

Vue d'accès est
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(c) Inventaire général, ADAGP
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