Sémaphore
Dit de la Pointe du Raz
Phare puis sémaphore, Pointe du Raz (Plogoff)
Bretagne ; Finistère (29) ; Plogoff
Cap Sizun
Pont-Croix
Pointe du Raz
2018 AB 18
Isolé
Enclos ; logement
2e quart 19e siècle
4e quart 19e siècle
1838 ; 1881 ; 1892
Porte la date ; daté par source ; daté par source
La commission des phares adopte dès 1833 un programme d’étude pour la construction de deux phares destinés à signaler la « longue chaine d’écueils connue sous le nom de la chaussée de Sein ». L’un sera établi au Beg du Raz (pointe du Raz) et l’autre sur la pointe Nord-Ouest de l’île de Sein.Le cahier des charges élaboré et revu en 1836 nous apprend que le phare du Bec du Raz « sera placé à 260m à l’est de la naissance des rocs inabordables de la Pointe du Raz. [Le terrain sur lequel il sera construit] est élevé à 65m au-dessus des plus hautes mers de vives eaux. Le foyer lumineux sera élevé de 15m25 au-dessus de sorte que sa hauteur totale au-dessus des plus hautes mers sera de 80m28. »Lorsque l’édifice est construit deux ans plus tard (date portée : 1838), il est constitué d’une tour carrée au pied de laquelle se trouve un bâtiment en rez-de-chaussée qui accueille les chambres des gardiens, un salon, un vestibule, un bureau, un magasin à huile et une cuisine à laquelle est adossée une citerne.Le phare de la Pointe du Raz s’allume en 1839.En 1875, un second feu est positionné à 200m à l’est de celui-ci sur une tourelle en tôle. Avec le phare de Tévennec, allumé la même année, il participe au renforcement de sécurité de la navigation dans le Raz de Sein.Le 18 novembre 1880, une décision ministérielle approuve le projet de construction de maisons pour les gardiens du phare à l’est de l’enclos. Les travaux sont effectués en 1881 par l’entrepreneur Auguste MICHEL de Pont-L’Abbé. Il s’agit de deux bâtiments à étage destinés à accueillir trois familles, une remise et une écurie.Les deux feux de la pointe du Raz fonctionnent jusqu’au 15 septembre 1887, date à laquelle ils s’éteignent définitivement, remplacés par le phare de la Vieille. Parallèlement, le Département de la Marine souhaite, depuis le début des années 1880, déplacer son sémaphore bâti à 700m à l’est du phare en 1861. Son emplacement n’est pas satisfaisant du point de vue de l’observation car la vue est bouchée par les rochers de la pointe, créant une zone d’occultation de 16 degrés. Les différentes conférences mixtes ont toutes conclu que le meilleur emplacement pour le sémaphore est l’emplacement même du phare de la Pointe du Raz. Il faut attendre 1892 pour que le phare et une partie de son enclos soit remis au Département de la Marine. Cette remise est faite selon deux conditions : La tour du phare doit être maintenue dans un état tel qu’il servira d’amer et un mur doit être bâti par la Marine à 10m à l’est de la façade principale du phare pour séparer les immeubles des deux départements.Depuis cette date, la chambre de la lanterne est remplacée par une chambre de veille octogonale en pierres de taille. La balustrade en fer qui cerne alors la galerie extérieure est remplacée par une balustrade en pierres. Puis, dès les premières années du 20e siècle, un poste de télégraphie sans fil avec antennes et bâtiments de services est aménagé au nord-ouest de l’enclos.En 2023, le sémaphore de la pointe du Raz est équipé d’une chambre de veille avec de larges baies vitrées bâtie au-dessus de l’ancienne chambre de veille en pierres de taille. Avec ceux de Saint-Mathieu au nord et de Penmarc’h au sud, il est l’un des 36 sémaphores français de 1ere catégorie à assurer une veille visuelle et radio permanente des endroits remarquables ou dangereux pour la navigation. Ici, la Chaussée de Sein, la baie de Douarnenez et la baie d'Audierne.
Granite ; pierre de taille ; granite ; moellon ; enduit
Ardoise
2 étages carrés
Toit à longs pans pignon couvert
Escalier dans-oeuvre
L’ancien phare du Bec du Raz devenu sémaphore de la pointe du Raz se dresse à l’extrémité ouest de la commune de Plogoff, sur la pointe du même nom. Situé au centre d’un enclos muré de 2000m2 - qui correspond au périmètre remis au Département de la Marine en 1892 - il est composé d’une tour et d’un bâtiment de logement situé à ses pieds. Les autres bâtiments situés à proximité de l’édifice sont des dépendances techniques récentes liées au sémaphore ou à l’accueil du public à la pointe du Raz.La tour en pierres de tailles est de section carrée de 5m50 de côté. Elle est bâtie sur une cave dont les fondations débutent à 2m40 sous le niveau du sol. A 10m50 de haut environ se trouvent des encorbellements qui supportent une galerie extérieure cernée d’une balustrade en pierre et l’ancienne chambre de veille. L’intérieur de la tour accueille un escalier en pierre circulaire éclairé par des jours disposés à l’est et à l’ouest. Toutes ces ouvertures sont rectangulaires sauf une, sur le fronton ouest, qui est semi-circulaire.L’accès à la tour se fait par un bâtiment de logement de plan carré situé à ses pieds. Il s’agit d’un édifice en rez-de-chaussée, à toit à longs pans, appareillé en moellons de granite enduits. Les chainages d’angles, les encadrements des baies et les corniches du toit sont en pierres de taille. L’entrée se fait par le pignon est au moyen d’un petit escalier par une porte d’entrée surmontée d’une seconde ouverture semi circulaire et d’un cartouche sur lequel est portée la date de 1838.
Faux mâchicoulis, plan massé
Propriété de l'Etat
1977
(c) Inventaire général ; (c) Région Bretagne ; (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
1984 ; 2023
Toscer Catherine ; Serre Fabien
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35