Chapelle
D'hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem
Saint-Jean
Chapelle d'Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, Saint-Jean (Plouhinec-29)
Bretagne ; Finistère (29) ; Plouhinec
Cap Sizun
Pont-Croix
Saint-Jean (près de)
1836AI 465 BIS, 469
Isolé
Calvaire ; fontaine ; oratoire ; ossuaire
13e siècle (?)
Aucun document n’indique précisément la date de construction de l’édifice, mais le chanoine Abgrall, également architecte, l’estime au 13e siècle au vu de certains détails architecturaux tel que le clocher-mur. Il précise également que la chapelle fut implantée près d’un oratoire plus ancien (11e ou 12e siècle) dédié à Saint-Tugdual.La chapelle fut bâtie par l’ordre des Templiers et a été attribuée, après la dissolution de ce dernier au début du 14e siècle, aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Elle faisait alors partie d’un ensemble de bâtiments, édifices et édicules qui comptaient parmi eux, outre l’oratoire dédié à saint-Tugdual, un cimetière, un ossuaire, un hôpital, une croix monumentale et une (voire deux) fontaines.L’établissement fut prospère jusqu’au début du 18e siècle, période qui vit sa fréquentation baisser considérablement. Les conséquences furent telles que la commanderie de la Feuillée (dans les Monts d’Arrée) dont dépendait la chapelle et ses dépendances transféra l’ensemble à la fabrique de Plouhinec et supprima le service religieux. A cette époque, la chapelle présentait une nef et un chœur séparés par un arc diaphragme surmonté d’un petit campanile abritant une cloche. Elle possédait quatre portes : deux au sud, une à l’ouest et une, plus grande, au nord.C’est en 1795 qu’elle fut vendue comme bien national avec ses terres et dépendances (dont certaines commençaient déjà à tomber en ruines). Les terres ont pendant longtemps été régulièrement travaillées, mais les bâtiments, quant à eux, n’ont cessé de se dégrader au point tel que la chapelle apparait comme « masure » sur les états de section de 1836.Alors que les cartes postales du début du 20e siècle montrent déjà le chapelle en ruines, on peut apercevoir sur certaines d’entre elles la croix monumentale qui sera détruite dans les années 1930.En 2020, la végétation a repris ses droits sur le site et les quelques pans de murs encore debout sont cachés par les arbres bordant un petit sentier de randonnée qui traverse l’ancien enclos.
Granulite ; pierre de taille
Situées sur la rive gauche du Goyen, à plus de trois kilomètres à l’ouest du bourg de Plouhinec, les ruines de la chapelle Saint-Jean surplombent la rivière dans une forte pente du terrain.Les quelques pans de mur encore présents sur site laissent deviner un édifice de plan rectangulaire en pierres de taille de 18 mètres de long sur 7 mètres de large environ. Quelques détails architecturaux sont encore visibles : encadrement des ouvertures, piliers de l’arc diaphragme séparant le chœur de la nef.De la croix monumentale dite « croix des Templiers », il ne reste que quelques vestiges d’un socle de section circulaire en pierres de taille.
Chapelle à clocher médian, arc diaphragme
Vestiges ; mauvais état
Propriété privée
1983
(c) Inventaire général ; (c) Région Bretagne ; (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
1984 ; 2020
Toscer Catherine ; Douard Christel ; Serre Fabien
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35