Abbaye
De cisterciens
Notre-Dame
Abbaye Notre-Dame, devenue haras (Langonnet)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Langonnet
Gourin
Gourin
Notre-Dame-de-Langonnet
1958 K 135, 136, 138, 139
En écart
Cloître ; chapelle ; salle capitulaire ; pont ; fontaine de dévotion
13e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
Les guerres de la Ligue ont détruit la presque totalité des archives médiévales de cette prestigieuse abbaye cistercienne. Néanmoins, l'historiographie traditionnelle (Gallia Christiana) indique la date de 1136 comme probable fondation par le duc de Bretagne Conan III, dans le diocèse de Cornouailles. L'histoire de cette abbaye est connue à travers des sources indirectes tirées du cartulaire de l'abbaye de Saint-Croix de Quimperlé, des bulles pontificales ou des actes ducaux. Langonnet fonde entre 1170 et 1177 l'abbaye de Saint-Maurice de Carnoët par dotation du duc Conan IV. Les abbés de Langonnet jouissent alors d'une grande renommée et sont nommés, à plusieurs reprises, représentants du pape au 13e siècle. L'abbaye de Langonnet est florissante : son enclos monastique et son vaste temporel rappellent sa richesse. Vendue comme bien national à la Révolution, l'abbaye devient un haras national transféré au milieu du 19e siècle à l'abbaye Notre-Dame de La Joie à Hennebont. Les frères spiritains occupent depuis l'abbaye. L'enclos monastique conserve de nombreux bâtiments qui témoignent de la présence des moines puis d'une garnison avec des chevaux. L'église abbatiale, les trois ailes du cloître ainsi que le cellier sont attribuables aux cisterciens, tandis que de nombreux bâtiments construits au 19e siècle rappellent l'ancien haras national.[Fadila Hamelin, 2020]
Granite ; pierre de taille
Ardoise
1 étage carré ; étage de comble ; 1 vaisseau
Voûte d'ogives ; lambris de couvrement
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans brisés ; toit à longs pans ; croupe ; noue
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour
Du Moyen Âge, le monastère de Langonnet conserve quelques vestiges remontant au 13e siècle dans l'aile orientale du cloître (aile du dortoir) : la salle capitulaire, la sacristie et le passage vers les anciens jardins. Dans son prolongement, la salle des moines est transformée en cuisine par les frères spiritains. A partir du 17e siècle, l'aile du dortoir est restaurée mais le rez-de-chaussée médiéval est conservé. L'aile du refectoire est reconstruite à cette période. Au siècle suivant, l'aile occidentale du cloître, l'église, les celliers, les écuries et le palais abbatial sont reconstruits. Le réseau hydraulique à l'intérieur de l'enclos monastique témoigne lui aussi des nombreuses campagnes de réaménagements de l'abbaye : les anciens étangs, les fontaines et les canaux alimentaient les bâtiments conventuels, les moulins et la forge de l'abbaye. Une parcelle de la tannerie rappelle les activités artisanales des cisterciens à l'époque médiévale. L'installation du haras national est l'occasion d'une période de constructions, notamment des grandes écuries. Et la venue des frères spiritains occasionne quelques réaménagements touchant le palais abbatial et les galeries du cloître reconstruites entre 1930 et 1936.[Fadila Hamelin, 2020]
1928/09/25 : inscrit MH
Propriété d'une association
1969
(c) Inventaire général ; (c) Fadila Hamelin ; (c) Région Bretagne
1969 ; 2020
Service régional de l'Inventaire de Bretagne ; Hamelin Fadila
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35