Maison ; ferme
Maisons et fermes de Hauville
Normandie ; Eure (27) ; Hauville
Pays du Roumois ; Routot
5 étudié ; 67 repéré ; 316 bâti
17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
Le plateau du Roumois présente une forme d’habitat dispersé en hameaux. Le bourg, qui forme le cœur du village, est de petite taille tandis que les nombreux hameaux sont dispersés sur l'ensemble de la surface communale. L’activité traditionnelle des fermes était autrefois partagée entre polyculture et élevage. La culture du lin est très ancienne sur le plateau du Roumois. Il était autrefois cultivé sur de petites surfaces car il appauvrit le sol et tissé à domicile pour l’usage domestique. La culture du lin a connu un véritable essor avec l’installation de cultivateurs belges réfugiés en Normandie pendant la Première Guerre mondiale. Les techniques d’arrachage et de rouissage se sont perfectionnées et le lin est désormais cultivé sur de très grandes parcelles.Depuis l'inventaire du patrimoine bâti mené en 1970 par le Parc de Brotonne, de nombreux bâtiments agricoles ou maisons ont disparu ou sont difficilement identifiables de nos jours, du fait de leur transformation. L'inventaire croisé mené en 2021 a permis d'identifier plusieurs corps de ferme qui ont parfois donné leur nom aux hameaux de la commune (ferme du Bourdonné, ferme de Thibouville, etc.). Les corps de ferme les plus patrimoniaux ou les mieux documentés sont présentés dans des dossiers individuels (tels que la ferme de La Haulle). Certaines exploitations ont maintenu leur activité agricole, d'autres ont été divisées en plusieurs propriétés individuelles après l'arrêt de leur exploitation agricole dans la seconde moitié du 20e siècle. Certaines maisons anciennes, en pans de bois ou en brique, qui étaient autrefois liées à une activité agricole sont ainsi réunies dans ce dossier collectif.
Bois ; pan de bois ; brique ; appareil mixte ; calcaire ; silex ; torchis ; enduit partiel
Les fermes du plateau du Roumois sont généralement désignées sous la dénomination de « cours masures ». La pièce de terre (la masure) est entourée de talus plantés d'arbres de haut jet destinés à abriter le corps de ferme des vents. Le talus sont créés artificiellement, par le creusement de fossés qui permettent le drainage des eaux de pluie. À l'intérieur de l'enceinte végétale, les bâtiments nécessaires aux usages agricoles sont en revanche disséminés sans cohérence apparence. Les aspects pratiques prévalent : proximité de la mare pour le pressoir, de l'entrée pour la charretterie, etc. Deux saillies sont généralement pratiquées dans les talus : l'une forme l'entrée principale, ouvrant sur le chemin menant au village, l'autre ouvre sur les champs. Ces entrées sont à la fois charretière et piétonnière : les « pothuits ». Les bâtiments agricoles sont communs à toutes les fermes normandes, mais ils évoluent au fil des siècles en fonction de la nature des cultures ou des travaux (lin, etc.), du choix du bétail (bergerie ou étable) ou des innovations (pressoirs à longue étreinte, charretterie). La maison du propriétaire est le bâtiment le plus soigné de l'exploitation, elle s'impose généralement par sa taille ou par son décor. Le fermier, s'il n'est pas propriétaire lui-même, loge dans la ferme ou en dehors, sur une autre masure. La masure possède généralement une mare, un jardin et est plantée d'arbres fruitiers.
1979
(c) Région Normandie - Inventaire général ; (c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
1980 ; 2021
Benoît-Cattin Renaud ; Pottier Gaëlle
Dossier collectif
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine