Monument aux morts
Des guerres de l'Empire à 1914-1918
Monument aux morts des guerres de l'Empire à 1914-1918
Normandie ; Eure (27) ; Louviers ; square Albert 1er
Louviers
Louviers
Albert 1er (square) ; du Champ de Mars [anciennement] (place)
1969 AX 75A ; 2021Non cadastré
En ville
1er quart 20e siècle
1907
Porte la date
Signature ; signature ; signature
En 1896 nait l'idée d'ériger un monument aux morts de l'arrondissement de Louviers disparus dans les conflits ayant marqué l'histoire nationale depuis la Révolution. En 1903 est constitué le comité qui présidera à l'édification de l'œuvre. Une souscription publique permet de rassembler la somme nécessaire au lancement effectif du projet. Le monument lovérien est érigé sur les plans des architectes Billerey et Tournot. Le sculpteur Raoul Verlet n'est pas choisi au hasard : il réside à cette époque à Louviers, ville dont sa femme est originaire. L'architecte Billerey, également originaire de Louviers, est cependant déjà installé à Londres lorsqu'il coordonne ce projet statuaire. L'inauguration a lieu le 24 septembre 1907.L'œuvre est une réplique de celle exécutée en 1905-1906 par l'architecte Achille Colle et le sculpteur Raoul Verlet pour le cimetière de la commune de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Une maquette présentée par Verlet et Colle au concours public de l'Association du Souvenir Français remporte le 1er Prix en 1904, influençant certainement la ville de Louviers pour son choix définitif. Un grand modèle en plâtre est également exposé au Salon des Artistes Français en 1905 (n° 3696) sous le titre : "La Ville de Neuilly, A ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie" (Victor Hugo).A la fin de la Première Guerre mondiale, une simple inscription indique que les noms des 315 victimes de la guerre de 1914-1918 sont inscrits sur des plaques commémoratives apposées dans la mairie. Le monument est restauré à deux reprises : une première fois en 1998, et une seconde fois en 2005, à l'initiative du Souvenir Français. L'esquisse en plâtre à patine bronze présentée au concours du Souvenir Français en 1904 est aujourd'hui conservée au Musée de Louviers (LOV 34-96) ; le grand modèle en plâtre exposé au Salon des Artistes Français en 1905 est conservé au Musée des Beaux-Arts d'Angoulême (n° d'inventaire 926.2.9).
Calcaire ; fer
Parterre de gazon
La base du monument adopte le dessin d'une mandorle à redents. Le piédestal, de forme pyramidale, supporte un bloc de forme rectangulaire orné sur ses quatre faces de tables sortantes dont le bord supérieur est constitué d'un fronton triangulaire. Le groupe sculpté semble posé comme en équilibre sur ce dispositif qui confère à lui donner une certaine dynamique.Inscriptions :AUX ENFANTS / DE LA VILLE ET DE L'ARRONDISSEMENT DE LOUVIERS / MORTS AU CHAMP D'HONNEURLA 784E SECTION DES VÉTÉRANS DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER / LES ANCIENS MILITAIRES DE LOUVIERS / L'UNION FRATERNELLE / LA VILLE DE LOUVIERS / LE SOUVENIR FRANÇAIS / LES 110 COMMUNES DE L'ARRONDISSEMENT / ET LES SOUSCRIPTEURS22 SEPTEMBRE 1907 / OUBLIER... JAMAIS !1914-1918 / LES TROIS CENT CINQUANTE ET UN ENFANTS / DE LOUVIERS / MORTS POUR LA FRANCE / ET DONT LES NOMS SONT INSCRITS / SUR LES PLAQUES COMMÉMORATIVES / DE LA MAIRIE"La face gauche énumère les morts antérieurs à 1870, répartis en deux périodes, 1796-1815, puis 1830-1860 : 54 noms et 14 communes concernées. A droite, les 55 tués de la guerre franco-allemande, originaires de 27 communes, Louviers ayant perdu 13 de ses enfants. Déjà quelques noms figurent à l'arrière, morts au Tonkin, à Madagascar, au Maroc. A noter que l'on a tenu à inscrire sur le monument la date de 1441 : celle de la reprise de Louviers sur les Anglais à la fin de la Guerre de Cent Ans." (JP Chaline, Bibl.).Le parterre et la grille basse, présents à l'origine, ont aujourd'hui disparu.
Sculpture
; femme ; soldat ; épée ; bouclier ; armoiries
La Patrie voilée, assise sur un canon ramasse l'arme abandonnée par le soldat mort, qui gît nu et couché en travers de ses genoux. Considérée isolément, la figure féminine assise sur un canon n'est pas sans rappeler l'œuvre de Jean-Baptiste Carpeaux, Défense de la Patrie (1873), réalisée pour le fronton de l'hôtel de ville de Valenciennes.
Les dimensions du groupe seul sont celles du plâtre, conservé au Musée d'Angoulème.
Patrimoine en lien avec la guerre de 1870-1871 ;
inscrit MH
À signaler
Propriété de la commune
1969
(c) Région Normandie - Inventaire général
1985 ; 2021
Inventaire ; Chéron Philippe
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine