Minoterie
Moulin de Saint-Arnoult
Maison
Minoterie de Saint-Arnoult
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Saint-Aignan-sur-Ry ; du Moulin (route)
Bassin hydrographique de l'Andelle
Le Mesnil-Esnard
Saint-Arnoult
Du Moulin (route)
2018 AL 66
En écart
Le Crevon (affluent de l'Andelle)
Vanne ; bief de dérivation
4e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1791 ; 1849 ; 1864
Daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par source ; attribution par source
Julien Charles (propriétaire ; commanditaire) ; Gense Adippe (propriétaire ; commanditaire)
En 1791, Charles Julien fait construire sur le hameau de Saint-Arnoult, un moulin à blé équipé de deux roues hydrauliques. L'usine est réglementée par l’arrêté préfectoral du 3 floréal an X (23 avril 1802) mais ne possède ni déversoir ni vanne de chômage. La mauvaise transmission des eaux occasionnée par l’absence de ces éléments de régulation entraîne en 1838 des protestations des usiniers d’aval, MM. Bouelle et Quesnel respectivement propriétaires d'une filature de coton et d'un moulin à blé sur la commune voisine de Ry. Faute de travaux engagés sur les organes régulateurs du moulin, les mêmes plaintes sont réitérées en 1847. A cette date, le moulin de Saint-Arnoult appartient à Mme Vve Bance et est exploité par Sosthène Drouet. D’après l’enquête industrielle de 1847, le moulin à farine a une valeur locative de 1 200 F et paye une patente de 100 F. La valeur annuelle des matières premières qui y sont utilisées s’élève à 172 400 F et la valeur annuelle des produits finis se monte à 180 000 F. L’usine emploie à cette date 3 hommes et 1 femme respectivement payés 2,5 F et 1,5 F par jour. Suite à l’aménagement d’un canal de décharge, le moulin de Saint-Arnoult est de nouveau réglementé par le décret présidentiel du 25 août 1849. La largeur totale des trois vannes de décharge est fixée à 3,24 m. L’arrêté préfectoral du 24 avril 1856 prescrit l’installation d’une vanne de chômage reliée à bascule avec la vanne motrice du bras droit. Au début des années 1860, le moulin devenu la propriété de MM. Delamare et Levasseur est gravement endommagé par un incendie. En 1864, Adippe Gense rachète le site et fait reconstruire le moulin. La roue et le vannage de gauche sont alors supprimés. Dans le courant des années 1890, le moulin est équipé de broyeurs à cylindres et transformé en minoterie. Sa capacité d’écrasement atteint alors 35 à 40 quintaux de blé par jour. Pour entraîner ces machines un nouveau moteur est installé. Il s’agit d’une roue hydraulique verticale par-dessous mesurant 5 m de diamètre et 1,40 m de largeur. L’usine fonctionne en continu, jour et nuit, et la force totale de sa chute, de 13 CV environ, est entièrement utilisée. Après la Seconde Guerre mondiale la minoterie de Saint-Arnoult est toujours en activité et appartient à Mme Samson. Elle est arrêtée au début des années 1970 puis transformée en habitation.
Brique
Ardoise
2 étages carrés ; étage de comble
Charpente en bois apparente
Élévation à travées
Toit en pavillon
Énergie hydraulique ; produite sur place ; roue hydraulique verticale
La minoterie de Saint-Arnoult est un bâtiment monobloc à étages, très massif, de plan quasiment carré . Elle comprend deux étages et un étage de comble servant à la fois d'espace de production et de stockage. Le balcon farinier avec son treuil monte-sacs est toujours en place couronnant la travée centrale en façade. La roue hydraulique par-dessous, mesurant 5 m de diamètre sur 1,40 m de largeur est également en place mais non accessible.
Établissement industriel désaffecté
Propriété d'une personne privée
2016
(c) Région Normandie - Inventaire général
2018
Real Emmanuelle
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine