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Plateforme ouverte du patrimoine

Marché couvert : halle

Désignation

Dénomination de l'édifice

Marché couvert

Titre courant

Marché couvert : halle

Localisation

Localisation

Occitanie ; 32 ; Lectoure ; place Daniel Seguin

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lectoure

Adresse de l'édifice

Daniel Seguin (place)

Références cadastrales

1824 M7 1127 ; 2011 CK 48

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 19e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Description historique

En 1594, la Ville achète une salle médiévale afin d’y transférer la maison commune et de bâtir une halle autour. On insère, dans les piliers de la galerie qui entoure la partie maçonnée, des tauroboles, autels de culte antiques, découverts lors de la reconstruction du chœur de la cathédrale en 1540. Pour des raisons d’hygiène, depuis 1807, la viande est obligatoirement vendue sur les étals établis sous la grande halle. Le bâtiment est jugé en mauvais état dès 1816, au point que la commune projette de le démolir en 1819 pour y ériger la statue du Maréchal Lannes. Entre 1820 et 1827, la gendarmerie s’y installe, suivie de l’école primaire pour les enfants indigents, dirigée par les frères de la doctrine chrétienne. En 1832, le projet de nouvelle halle est refusé par le Préfet car aucun moyen de financement n’est présenté. Une partie du toit tombe deux ans plus tard et le 10 août 1840 à 2h du matin, survient le grand incendie. Les habitants se mobilisent pour sauver l’édifice durant dix longues heures. Malgré l’ardeur des volontaires, rétribués en nature par la commune, sous la forme de pain, de viande et d’eau de vie, l’édifice est presque totalement détruit. Pour la reconstruction estimée à 43 000 francs, sans les honoraires de l’architecte, une ordonnance royale autorise un emprunt de 30 000 francs. La commune acquiert la maison accolée à l’ouest pour la démolir afin d’offrir du dégagement à la nouvelle halle grâce à la création d’une rue parallèle à l’actuelle rue Montebello. Elle l’achète 13 000 francs aux époux Roussille et Ganin. Les plans de la nouvelle halle sont l’œuvre du Monsieur Aurez et Nicolas Dostes, domicilié à Castéra-Lectourois, est choisi en tant que tailleur de pierres. Les travaux sont surveillés par le Monsieur Lagarde, architecte domicilié à Miradoux, vite remplacé par Monsieur Ester, ingénieur des Ponts et Chaussées. Monsieur Solirène est surveillant. La pierre est extraite sur la commune, à la carrière de Bordeneuve. L’hiver 1842-1843, une immense quantité de matériaux est stockée sur la Place d’Armes et sur le Petit Bastion (à l’entrée de la ville) les deux sites suffisant à peine à contenir toutes les pierres. Les travaux commencent le 8 août 1843. En février 1844, on cherche de la pierre dure pour les limons et les marches des escaliers. On la trouve à Lestalon, à Hourquet et à Barrats mais ces carrières étant plus éloignées que celle de Bordeneuve, l’extraction occasionne un surcoût. La première pierre est posée à l’angle nord-est de l’édifice le 1er juin 1844. On pratique une incrustation pour y placer une monnaie d’argent de 5 francs à l’effigie de Louis Philippe 1er portant le millésime 1843. On la recouvre ensuite d’une plaque de plomb portant le nom du roi, du maire, des adjoints et des conseillers municipaux. Les pierres de l’édifice précédent s’avèrent inutilisables, ce qui augmente encore le coût des travaux. Il est difficile de trouver des pierres pour le grand appareil de maçonnerie, on continue donc l’extraction l’hiver dans l’espoir de finir les travaux en janvier 1845. D’octobre 1844 à juin 1845, on va chercher la pierre à la carrière de Maron, sur la commune de Terraube. Le 1er septembre 1846, est signé le procès-verbal de réception provisoire des ouvrages de la halle. On procède ensuite aux finitions et à la réparation d’un oubli : la mise en place de châssis à vitrages aux fenêtres. L’ensemble des travaux se révèle encore plus coûteux que prévu car le projet initial n’avait pas tenu compte de la déclivité est-ouest et un simple pavé en cailloux avait été prévu au sol. Le procès-verbal de réception définitive des travaux date du 9 août 1848. La dépense totale s’élève finalement à 52 209 francs. En janvier 1852, concernant les châssis à vitrage, le Conseil municipal opte finalement pour le métal plutôt que pour le sapin du nord. Chacun des châssis pèse 380 kg et les vitres sont protégées par un treillis en fil de fer maillé. Le carrelage intérieur n’est terminé que l’été 1854 car les carreaux sont plus grands que ceux dont on se sert habituellement : ils sont moulés spécialement pour la Ville de Lectoure et produits au fur et à mesure des besoins. Le pavage en « cailloux roulés » des rues adjacentes n’est effectué qu’en 1855 et en décembre de cette même année, on hésite à choisir une horloge électrique mais on préfère une horloge à poids, plus commode d’entretien. L’escalier en vis du pavillon sud-ouest a été démonté en 2015.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; rez-de-chaussée

Typologie du couvrement

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; terrasse ; appentis ; pignon

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

La halle est construite sur une déclivité nord-sud rattrapée au nord par un soubassement. Elle comporte un pavillon quadrangulaire à chaque angle, ceux du sud étant plus élevés. La charpente est apparente et la toiture à longs pans est à pignons. Le bâtiment est constitué d’un premier niveau divisé en trois vaisseaux par deux rangées de 7 arcades. Les élévations latérales sont également constituées de 6 piliers dont l’intervalle est fermé par des châssis vitrés métalliques à soubassement plein et 16 carreaux. L’intervalle médian comporte une porte ouvrant sur un escalier à volée double à montées convergentes. Les façades nord et sud ouvrent par trois arcades. Chacune des portes nord ouvre sur une salle voûtée en berceau plein cintre renforcé par un arc doubleau. Elles ouvrent toutes sur un long vaisseau identiquement vouté, perpendiculaire, à quatre arcs-doubleaux. L’escalier en ormeau du pavillon sud-est est en vis, suspendu, sans mur de cage. Les chaînes d’angle sont harpées. Le cadran de l’horloge est situé au milieu du pignon sud et la cloche se trouve sur le toit terrasse du pavillon sud-ouest. Une girouette sur le pavillon nord-ouest.

Technique du décor des immeubles par nature

Fonderie

Indexation iconographique normalisée

Corne d'abondance

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM32000422

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Affectataire de l'édifice

Daniel Seguin (place)

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1979

Date de rédaction de la notice

1979 ; 2016

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Prost Gaëlle

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Elévation sud.
Elévation sud.
(c) Ville de Lectoure ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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