Mine
Mine de fer
Mines de fer de Gouvix et d'Urville
Normandie ; Calvados (14) ; Gouvix
Oeuvre située en partie sur la commune : Gouvix
Bretteville-sur-Laize
Bretteville-sur-Laize
Barbery (route de)
1963 ZC 16 à 30 ; 2012 E 28, 29, 30, 31, 34 ; Urville (carreau de la mine) ; 2014 C 118, 119, 120, 122 ; Urville (cantine et cantonnements pour célibataires) ; 2013 ZC 66 ; Gouvix (fours à griller) ; 2013 C 81, 82, 83, 85, 86, 87 ; Gouvix (cité ouvrière)
En écart
Salle des machines ; atelier de réparation ; chevalement ; cité ouvrière
4e quart 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1919 ; 1920 ; 1923 ; 1930 ; 1934 ; 1954
Daté par source ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Les mines de fer de Gouvix et d'Urville font l'objet d'une première concession accordée par ordonnance du 1er mai 1822 à Jean-Laurent Doray, qui se propose d'établir un fourneau économique à la Castelane. Elle est supprimée le 31 juillet 1837.Par décrets du 4 mars 1896, deux nouvelles concessions sont attribuées : l'une dite d'Urville (255 hectares) à Jules Bidgrain, Léon Larue, Emile Tinard et aux héritiers d'Albert Macé, la seconde dite de Gouvix (329 hectares) à Gérard de Saint-Aldegonde, Eugène Pelpel, Ernest Chollet et Georges Samson.La Société civile des mines d'Urville est constituée, dès 1896, pour l'exploitation du gisement par ses concessionnaires. Mais ce n'est qu'avec sa reprise en 1909 par l'industriel de Longwy, Schmitt, et la création de la Société anonyme des mines d'Urville deux ans plus tard que des projets d'aménagement émergent : allongement et création de galeries, construction de quatre fours de grillage... Ils ne sont pas concrétisés faute d'accord administratif. Le 10 décembre 1914, en raison de contributions allemandes au capital, est prononcée la mise sous séquestre des mines d'Urville et de Gouvix. Amodiée en 1903 à la Société des mines et forges de Normandie, cette dernière n'est mise en valeur qu'après la prise d'intérêt de la Société des forges et aciéries de Firminy, à laquelle elle est amodiée officiellement en 1922. Cette société devient également, l'année suivante, concessionnaire d'Urville en partenariat avec la Société des mines de Soumont. En 1928, la mine de Gouvix est sous-amodiée à la Société des mines de Douaria (Tunisie). Puis, suite au décret du 22 février 1931, la valorisation des deux sites est réalisée conjointement par la Société nouvelle des mines d'Urville.Exploitée par deux galeries à flanc de coteaux, la mine est exploitée en tailles-chassantes et chambres magasins. Seul le minerai carbonaté est valorisé. Les principales installations des deux mines sont édifiées en 1919-1920. Le siège d'extraction établi sur Urville (avec puits de 90 m de profondeur en 1939) comprend une salle des compresseurs, des ateliers, des magasins, des bains-douches, un garage à locomotives et des bureaux. Un transporteur aérien, de 1 585 m, le relie à deux fours à griller construits en 1923 sur Gouvix, d'une capacité de 600 tonnes. Un raccordement au chemin de fer minier Caen-Soumont permet le convoyage du minerai, principalement jusqu'à la Société métallurgique de Normandie qu'elle fournit jusqu'en 1968, année durant laquelle cesse l'activité de la mine. Un total de 2 629 855 tonnes de minerai a été extrait entre 1930 et sa fermeture. Par décret du 15 février 1973, la Société des mines de Soumont obtient les deux concessions, pour y renoncer par arrêté du 16 novembre 1993. Pour des raisons de sécurité, les fours à griller ont été démolis le 15 octobre 2015.Employant 83 personnes en 1939, 60 en 1944, 97 en 1957, 50 en 1967, les exploitants des mines ont procédé à la construction d'une centaine de logements sur les communes d'Urville et de Gouvix entre 1930 et 1954. La Société nouvelle des mines d'Urville a notamment fait édifier une cantine et quatre cantonnements pour célibataires, de 112 chambres, en 1930.
Béton ; calcaire ; moellon ; enduit partiel ; calcaire ; appareil mixte ; enduit partiel ; grès ; appareil mixte ; enduit partiel ; maçonnerie ; enduit
Béton en couverture ; tuile mécanique ; ardoise ; ciment amiante en couverture
En rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; comble à surcroît
Toit bombé ; terrasse ; toit à longs pans pignon couvert ; toit à longs pans croupe
Énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée
Situées sur le flanc nord du synclinal de Soumont-Urville, les concessions d'Urville et de Gouvix étaient desservies par le chemin de fer minier Caen-Soumont. Sur Urville, les bâtiments du carreau, pour la plupart en béton, comprennent l'ancien bâtiment des compresseurs, les ateliers, les magasins, le chevalement et les anciens bureaux de la mine. Démolis le 15 octobre 2015, les deux fours à griller, situés sur la commune de Gouvix, étaient en béton armé avec des cuves en briques réfractaires, couverts d'un toit bombé en béton. Ils s'élevaient à 42 m de hauteur et développaient une emprise au sol de 70 m de long sur 12 à 30 m de large.La cité ouvrière est à cheval sur les communes de Gouvix et d'Urville. La cantine et les quatre cantonnements, édifiés en rez-de-chaussée en moellons de calcaire (pour certains enduits), sont couverts de toits à longs pans en tuiles mécaniques. Les logements d'ouvriers sont de trois types : bâtiment en U à un étage carré couvert de toits à longs pans à croupe et pignon couvert, bâtiment à un étage carré couvert de toits à longs pans et maison, en rez-de-chaussée enduit, couverte de toits à longs pans asymétriques.
Vestiges ; mauvais état ; établissement industriel désaffecté
Propriété privée
1987
(c) Région Normandie - Inventaire général
1987 ; 2015
Etienne Claire ; Dupont Stéphanie
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine