Usine d'horlogerie
Usine de transformation des métaux ; entrepôt commercial
Usine d'horlogerie Japy Frères et Cie, puis usine de transformation des métaux Peuquet, actuellement entrepôt commercial
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Badevel ; Grande Rue
Anciennement région de : Franche-Comté
Pays de Montbéliard (le)
Etupes
Grande Rue
1835 B2 375 à 381 ; 2012 AC 224 à 229, 240, 241, 534 à 537
En village
Feschotte (ruisseau de la)
Cité ouvrière ; magasin coopératif
19e siècle ; 1er quart 20e siècle
Spécialisée dans la production de mouvements de pendules, l'usine d'horlogerie est construite entre 1814 et 1817 par la société Japy Frères. Elle est fondée à l'emplacement d'un moulin acheté comme bien national vers 1800 par Frédéric Japy. Dite de "gros volume", la manufacture produit aussi des mouvements de métronomes et de lampes, et fabrique des pendules et des horloges complètes. Le logement patronal et des logements ouvriers sont construits dans le prolongement sud de l'atelier d'horlogerie, ainsi qu'une grange, des remises et des écuries. Un logement ouvrier, dénommé "Bastille" sur la matrice cadastrale, est bâti en direction du village. En 1819, la manufacture échoit aux fils cadets de Frédéric Japy, Jean-Charles et Frédéric junior. Décédé en 1821, Jean-Charles est inhumé sous un monument funéraire, en face de la demeure patronale. En 1824, la "Manufacture d'ébauches de mouvements de pendules à la mécanique" emploie près de 100 ouvriers, dont "la moitié sont des enfants au-dessous de 14 ans". Elle emploie annuellement 2800 kg de laiton en planches, 650 kg d'acier en barres et 55 kg de fer en barres. Elle produit jusqu'à 5000 mouvements de pendules par an, dont plus d'un quart s'exporte en Suisse, le reste étant "livré au commerce de Paris". Cédée à divers entrepreneurs à la fin des années 1820, l'usine revient en 1833 dans le giron de Japy Frères. Devant le succès rencontré, un second atelier d'horlogerie est bâti dans le prolongement septentrional du premier en 1842-1843. En 1865, la manufacture produit 9 à 10 000 mouvements de pendules par mois, pour une valeur de 700 000 francs. Le site est agrandi à plusieurs reprises dans le troisième quart du 19e siècle : logements (ouvriers ?) en 1852, 1864, 1865, 1872 et 1877, atelier en 1861, machine à vapeur en 1866, gazomètre (usine à gaz pour l'éclairage) en 1867. La fabrique connaît de nouvelles extensions au début du 20e siècle : réfectoire vers 1900, atelier et magasin en 1905. De nouveaux ateliers d'horlogerie sont construits en 1921, mais l'usine périclite après la crise de 1929 et, à l'instar de l'usine de Berne à Seloncourt, ferme ses portes en 1935. Le site est occupé dans la seconde moitié du 20e siècle par la société de transformation des métaux Peuquet et Cie (découpage, emboutissage et décolletage), qui travaille en sous-traitance pour l'industrie. Les deux ateliers d'horlogerie de la première moitié du 19e siècle, fortement dégradés, ont été rasés en 1978. Les bâtiments subsistants servent aujourd'hui de lieu de stockage à diverses entreprises.Données techniques1843 et 1862 : demandes successives des Frères Japy d'établir une machine à vapeur de 8 ch dans leur usine d'horlogerie. En 1851, présence de deux roues hydrauliques et d'une machine à vapeur d'appoint.Données socialesLa fabrique emploie 80 ouvriers en 1820, 380 ouvriers en 1826, 670 ouvriers en 1865, 395 en 1912 et 476 en 1926.
Calcaire ; enduit ; moellon
Tuile mécanique ; ciment amiante en couverture ; verre en couverture
2 étages carrés
Toit à longs pans ; toit à longs pans brisés
Énergie hydraulique ; énergie thermique ; énergie électrique ; produite sur place ; produite sur place ; achetée
Il ne subsiste qu'un atelier datant du 19e siècle, bâti en moellon de calcaire enduit, pourvu de deux étages carrés et couvert d'un toit à longs pans. Les ateliers du début du 20e siècle présentent un ensemble de nefs parallèles en rez-de-chaussée, couvertes de toits à longs pans et construites perpendiculairement à un bâtiment pourvu d'un étage carré. Un des versants de chacune de ces toitures est couvert en verre, à l'instar du vitrage que l'on trouve sur les sheds. Le logement patronal, construit dans le prolongement sud de l'atelier détruit en 1978, possède un étage carré, et est couvert d'un toit à longs pans brisés. Quatre maisons ouvrières contiguës sont bâties dans le prolongement du logement patronal. Elles sont construites en moellon de calcaire enduit, pourvues d'un étage carré et couvertes d'un toit à longs pans. A l'extrémité sud du site, une grande demeure accueillait des remises et des écuries à l'étage de soubassement, et neuf logements répartis sur le rez-de-chaussée, l'étage en surcroît et l'étage de comble. Construite en moellon de calcaire enduit, elle possède un haut pignon tourné vers la cour et percé de trois rangées de fenêtres. Le monument funéraire, érigé sur une parcelle attenante à l'usine, porte l'inscription suivante : "Tout près du monument qu'érigea sa tendresse, sous ces jeunes peupliers loin de l'oeil des méchants repose, seul, le corps du meilleur des enfants. S'il n'atteignit point la vieillesse, il vécut bien assez pour savoir qu'ici bas, l'on ne voit que trompeurs, que masque à chaque pas. Jean-Charles Japy, né le 17 janvier 1792, décédé le 25 mai 1821.
Propriété publique
[]
2011
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2012
Favereaux Raphaël
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10