Moulin
Moulin
Occitanie ; 82 ; Cazals
Saint-Antonin-Noble-Val
Saint-Antonin-Noble-Val
Cailhol
1809 D 573 ; 1934 D1 626
Isolé
17e siècle (?)
Lorsque Raymond-Roger de Comminges (chevalier et vicomtes de Bruniquel, seigneur de Génébrières, de Courondes et de Cazals, octroie en 1442 une charte des coutumes à une douzaine de tenanciers ; la possession d'un moulin ne semble pas avérée. L'article 53 mentionne en effet, que si le seigneur établissait un moulin les habitants devraient tous y moudre le blé à moins que l'eau ne fit défaut. De nombreux moulins sont d'ores et déjà établit sur la rivière Aveyron et plusieurs citations remontent au 14e siècle. A Cazals, même si l'existence d'un moulin ne peut être confirmée, la partie basse de sa maçonnerie témoigne d'une construction ancienne. On ne peut donc exclure une destruction antérieure à la Guerre de Cent Ans. Même si le moulin en tant que possession du seigneur n'est attesté que bien plus tard. Il est fortement probable qu'un édifice ai été édifié dès la fin du 15e siècle, après l'instauration de la charte. Il faut attendre 1665, lors de l'établissement du compoix, pour que deux moulins soient précisément mentionnées comme étant propriété du seigneur de Cazals, Jean Louis Roger de Comminges, également vicomtes de Bruniquel. Le dénombrement fourni par le même seigneur, le 6 juin 1699, précise « un moulin banier et noble à deux meules fur la rivière d'aveiron avec le patus et jardin pendant dudi moulin [...]». La porte avec un encadrement chanfreiné correspond certaienement à cette époque. L'édifice demeure propriété des descendants des seigneurs jusqu'au milieu du 19e siècle, les Despagnes jusque dans les années 1812 puis les Bellerive. Il a vraisemblablement été vendu au cours du troisième quart du 19e siècle au moment ou la famille de Bellerive cède le château et plusieurs dépendances, notamment à la commune. Les mises en œuvre diverses de la maçonnerie de l'édifice traduisent des transformations et / ou des réparations au cour des siècles. En 1929, Gilbert Chalon achète le moulin à Jean Louis Teulières et Maria Albanie Marciel son épouse. Son fils Georges prend la suite de son père à la mort de ce dernier en 1943, avec l'aide de sa mère puis de son épouse. En parallèle de son activité d'agriculteur il continue de faire fonctionner le moulin jusqu'en 1955. Deux ou trois propriétaires se succèdent avant que l'édifice ne soit acquis par la commune, en 1990, qui effectuera quelques travaux de restauration. A cette époque le bâtiment est très délabré (peuplier qui poussait dans le toit, voûte qui menaçait de s’effondrer,...) et la municipalité procède aux travaux de mises en sécurité sur la chaussée, les ouvertures, et la toiture.
Calcaire ; moellon
Pierre en couverture ; tuile creuse
Toit à longs pans
Énergie hydraulique
Le soubassement du moulin, en partie immergé, de même que le rez-de-surélevé qui abrite la salle des meules, semblent conserver la base d'un bâtiment primitif, du 14e ou du 15e siècle. Le jour étroit et long, au niveau du rez-de-chaussée surélevé, tourné vers la rivière appartient peut-être à cette période constructive. Les assises de pierre constituées de moellons de calcaire équarris assez larges filent sur les élévations. Elles sont notamment perceptibles sur les façades sud et nord. A l'ouest, l'encadrement de porte chanfreiné paraît postérieur, les reprises de maçonnerie tout autour suggèrent une modification de l'ouverture. L'escalier qui desservait le niveau supérieur, plaqué contre cette même façade est encore plus tardif ; son implantation a notamment conduit à obturé un petit jour étroit fortement ébrasé. A l'intérieur du moulin, la différence de traitement des maçonneries est vraiment perceptible. Un mur beaucoup plus épais semble correspondre au premier niveau initial ou à l'état primitif du bâtiment. C'est dans celui-ci qu'ont été percées des ouvertures étroites à fort ébrasement. Les murs pour les niveaux supérieurs, peut-être deux mais les planchers ont disparus, sont ensuite beaucoup plus fins et présentent généralement des moellons de calcaire tout venant. La voûte en berceau plein-cintre qui supportait auparavant une couverture en lauzes de calcaire, date probablement de la fin de l'époque moderne. Emportée par la crue de 1930, la couverture a été refaite avec des tuiles. Le moulin conserve en rez-de-chaussée ses deux paires de meules servant à moudre la farine. Elles sont fixées sur un socle maçonné, au-dessus du système immergé composé de trois canaux qui permettaient de gérer l'arrivée de l'eau et de faire fonctionner les deux rouets. Une pelle en cour de chêne, placée sous les meules au niveau de l'eau doit être actionnée. L'eau arrive dans un canal rétréci (pour augmenter le débit) et fait une chute d'environ un mètre sur le rouet qui se met à tourner, entraînant un axe , lequel fait tourner la meule. Des bacs maçonnés au-devant des meules servent de stockage à la farine qui s'écoule des meules. Des planches en bois amovibles, fichées auparavant dans les feuillures taillés dans le calcaire, permettaient fermer et d'ouvrir ces bacs afin de récupérer la farine. L'ensemble du système en bois : coffre autour des meules, trémis, auget, babillard, n'a pas été conservé.
Propriété de la commune
1985
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Pays Midi-Quercy ; (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
1989 ; 2011 ; 2017
Noé-Dufour Annie ; Aleyrangues Alexia
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47