Usine de construction mécanique
Fonderie Marland, puis usine de construction mécanique Millot, puis Millot Frères
Magasin de commerce
Usine de construction mécanique Millot, puis Millot Frères, actuellement magasin de commerce
Bourgogne-Franche-Comté ; Haute-Saône (70) ; Gray ; 5, 7 quai Mavia
Anciennement région de : Franche-Comté
Haute-Saône
Gray
Mavia (quai) 5, 7
2008 AE 111, 348 à 350, 371 à 376, 415
En ville
Atelier de fabrication ; atelier de conditionnement
4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
1885
Daté par source ; daté par travaux historiques
La fonderie de seconde fusion (cuivre et fer), complétée d'un atelier de construction mécanique, est établie en 1830 par les frères Hyppolite et Antoine François Marland. L'établissement n'est autorisé par arrêté préfectoral que le 7 janvier 1839. L'ordonnance royale du 11 mai de la même année les autorise à établir "un haut fourneau pour la fusion du minerai de fer", mais le projet reste sans suite. Mise en vente en 1855, l'usine est acquise l'année suivante par Charles Millot. Propriétaire d'une fonderie à Arc-lès-Gray (étudiée IA70000338), ce dernier installe dans les nouveaux locaux une fabrique de construction mécanique. L'usine s'oriente progressivement vers la production de matériel agricole, sous la direction des fils de Charles Millot. La société Millot frères produit des batteuses, des faucheuses-moissonneuses, des presses à fourrage, des concasseurs, des coupe-racines et des pompes, mais aussi des locomobiles à vapeur de 2 à 12 ch. L'usine connaît d'importants agrandissements entre 1880 et 1888 : destructions, et construction de "maisons, hangar, écurie industrielle, pompe, grue de 2 tonnes". Un nouvel atelier de construction est édifié en 1895-1896. A partir de 1892, l'entreprise se lance dans la fabrication de moteurs fixes en grande série (pétrole, gaz, alcool ou essence), destinés à l'industrie. La gamme des moteurs à essence comprend 22 modèles, de 2 à 14 ch. En 1898, des recherches aboutissent à la réalisation d'une voiture automobile, mais cette branche est délaissée, au profit de modèles plus utilitaires (châssis de scies à ruban automobiles) qui ne perdureront pas au-delà de la première décennie du 20e siècle. Vers 1900, les Ets Millot et Cie produisent annuellement 1500 faucheuses, 150 moissonneuses-javeleuses, 900 moteurs à essence et 100 moteurs à pétrole lampant. Vers 1915, la société est renommée Anciens Etablissements Millot. Un nouvel atelier de fonderie (fonte de fer et bronze) est construit en 1926-1927. Après la Seconde Guerre mondiale, elle est reprise par la société Labourier (Mouchard, 39), qui abandonne l'activité de fonderie et maintient un atelier de fabrication de matériel agricole. Celui-ci est remplacé par une entreprise de sous-traitance de mécanique générale, laquelle ferme ses portes en 1991 suite à l'incendie du bâtiment. La majeure partie de l'usine, soit 12 000 des 17 000 m², a été détruite pour laisser place en 1983 à un supermarché. Le local de la pompe à incendie, daté de 1885, a été détruit entre 1988 et 2008. Les ateliers subsistants ont été convertis en magasins de commerce et bureaux de service. Une chaudière et une machine à vapeur de 8 ch sont mises en service en 1838. En 1855, la fonderie comporte un ventilateur, trois cubilots, une grue, une machine à broyer le charbon et une à tamiser le sable ; l'atelier de construction renferme une machine à vapeur, des tours, diverses machines (planeuse, fileteuse, perceuse) et tout le petit matériel afférent. En 1930, l'usine met en jeu 165 machines-outils. L'usine emploie 87 ouvriers et 5 enfants en 1893, environ un millier d'ouvriers (?) vers 1900, 170 en 1914, 300 pendant la Première Guerre et en 1930, 35 en 1968 et 3 à la fermeture en 1991.
Calcaire ; moellon ; enduit ; moellon
Matériau synthétique en couverture
1 étage carré
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe
Escalier dans-oeuvre
Énergie thermique ; énergie électrique ; produite sur place ; achetée
Les ateliers de fabrication sont construits en moellon de calcaire enduit, percés de larges baies couvertes d'arc segmentaire en brique, et couverts de toits à longs pans et croupes. L'atelier des machines-outils est en rez-de-chaussée ; celui qui abritait les opérations d'ajustage, de montage et de peinture est pourvu d'un étage carré.
Établissement industriel désaffecté
Propriété privée
2008
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2008
Roussel Christiane ; Favereaux Raphaël
Dossier individuel