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Plateforme ouverte du patrimoine

Église paroissiale, dite basilique Notre-Dame-du-Roncier (Josselin)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église paroissiale

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Basilique

Vocable - pour les édifices cultuels

Notre-Dame-du-Roncier

Titre courant

Église paroissiale, dite basilique Notre-Dame-du-Roncier (Josselin)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Morbihan (56) ; Josselin ; Alain de Rohan (place)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Pays d'Accueil touristique d'Oust à Brocéliande

Canton

Josselin

Adresse de l'édifice

Alain de Rohan (place)

Références cadastrales

1983 AD 90

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; puits

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 12e siècle ; 4e quart 14e siècle ; 2e moitié 15e siècle ; 4e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

4e quart 13e siècle ; 1ère moitié 18e siècle ; milieu 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1461 ; 1470 ; 1491 ; 1890 ; 1949

Commentaires concernant la datation

Porte la date ; porte la date ; porte la date ; porte la date ; daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Clisson Olivier V de (commanditaire) ; Rohan Marguerite de (commanditaire)

Description historique

Construite ou reconstruite à la fin du 12e siècle, l'église conserve dans le chœur des vestiges de l'édifice roman. À la fin du 13e siècle, on agrandit le chœur et on dote son transept d'une voûte en pierre, qui montre l'importance de l'église puisqu'au Moyen Âge, en Bretagne, ce type de couvrement est réservé aux grands sanctuaires. À la fin du 14e siècle, Olivier de Clisson (1336-1407) et Marguerite de Rohan (1330-1406) transforment l'absidiole sud en oratoire et en chapelle privée. Entre 1461 et 1470, on construit la nef et le bas-côté sud (dates portées), certainement sous l'impulsion d'Alain IX de Rohan (1382-1462) mais aussi avec l'aide du grand vicaire de l'évêque de Saint-Malo, Jean de la Bouère, abbé de Saint-Jean-des-Près (armoiries dans une des verrières du bas-côté sud). Le bas-côté nord est terminé en 1491 (date portée sur un contrefort du croisillon nord) sans doute avec le soutien de Jean II de Rohan (1452-1516). Des marques de tâcheron de la fin du 15e siècle sont en outre visibles sur l'élévation nord. On élève plus tard une tour carrée dans le bas-côté nord, contenant une chambre forte. La partie supérieure de cette tour s'écroule en 1705. On la couronne d'un clocher entre 1731 et 1734. En 1891, l'église reçoit le statut de basilique. Durant la seconde moitié du XIXe siècle, se déroule une grande campagne de restructuration de l'édifice. La chapelle sud, dédiée à sainte Marguerite, est transformée en 1890 par l'architecte blésois Pierre Marie Arsène Lafargue (1852-1931) qui dessine également l'autel et les bancs. Dans l'angle sud-ouest de la chapelle sud, on peut encore lire l'inscription suivante : "" JOSSELIN DUC DE ROHAN ET ALAIN PRINCE DE LÉON 1890 "". La chapelle nord, dédiée à sainte Catherine, est réaménagée pour devenir la chapelle du pèlerinage, à partir de 1893. En 1891, on remplace la voûte ruinée du chœur par une fausse voûte en plâtre et on fait de même pour le transept. En 1895, on construit une nouvelle sacristie sur les plans de René Michel Ménard (1843-1895) et en 1899 commence la construction d'une tour du côté du chevet sous la direction de deux architectes nantais, Lagaury (?-?) et Emile Libaudière (1853-1923). L'ancienne tour du bas-côté nord et son clocher sont démolis en 1923 seulement. En 1949, on élève, sur les plans de de René Charles Ménard (1876-1958), la flèche de la tour du chevet, restée inachevée pendant un demi-siècle, faute de subsides.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

3 vaisseaux

Typologie du couvrement

Lambris de couvrement ; voûte d'arêtes ; fausse voûte d'arêtes

Typologie de couverture

Flèche en maçonnerie ; toit à longs pans pignon découvert ; noue

Commentaire descriptif de l'édifice

La basilique Notre-Dame-du-Roncier présente un plan rectangulaire à vaisseau central et bas-côtés simples. Un transept non saillant sépare la nef du chœur à deux travées et des deux chapelles adjacentes au nord et au sud. Une grande sacristie flanque le chœur, dans le prolongement de la chapelle sud. La façade principale comporte trois travées correspondant aux trois vaisseaux de la nef, séparées par de hauts contreforts et percées chacune par une baie au réseau gothique. Deux pignons surmontent la partie nord et la partie centrale qui s'ouvre sur la place Notre-Dame par un grand portail flamboyant à trumeau et portes géminées couvertes en accolade. Ce portail constitue l'accès principal à la basilique. Les façades nord et sud présentent chacune une file de pignons et percées de hautes baies au remplage gothique. La façade nord se caractérise par un décrochement correspondant aux deux travées de l'ancienne tour, transformées en chapelles au début du XXe s. La façade orientale est dominée par la haute silhouette de la tour construite au XXe siècle au nord du chevet qui par contraste semble de dimension modeste. Une galerie couverte passant devant le chevet assure une communication entre la sacristie et le rez-de-chaussée de la tour, sur lequel ouvre la chapelle adjacente nord (chapelle Notre-Dame-du-Roncier). L'église est de parti haut : la hauteur des couvrements est relativement importante, avec peu de différence entre le vaisseau central et les bas-côtés. Ce parti haut se retrouve dans nombre d'églises urbaines à la fin du Moyen Âge comme l'église paroissiale Saint-Armel à Ploërmel, qui partage avec Notre-Dame-du-Roncier un certain nombre de points communs.La nef et les bas-côtés sont couverts d'une charpente lambrissée qui correspond au mode de couvrement originel ; la chapelle nord, le transept et le chœur sont couverts d'une voûte en plâtre. Si la croisée du transept était autrefois dotée d'une véritable voûte en pierre, des charpentes lambrissées à chevrons formant ferme sont visibles dans les combles, au-dessus des voûtes en plâtre de la chapelle nord et du croisillon nord.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Animal fantastique

Description de l'iconographie

Support : élévations nord, ouest, sud.

Commentaires d'usage régional

clocher latéral ; tour type Kreisker ; chambre forte ; élévation latérale à pignons multiples

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

inscrit MH ; classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

La clôture du choeur et les deux piscines du 15e siècle (cad. AD 90) : inscription par arrêté du 23 mai 1927 ; Église (cad. AD 90) : inscription par arrêté du 8 décembre 1929.Eglise en totalité : classement au titre des MH par arrêté le 22/06/2020Situation cadastre : 2020 : AD.90

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1992

Date de rédaction de la notice

1992 ; 1993 ; 2010 ; 2022

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Menant Marie-Dominique ; Douard Christel ; Girard Garance

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

Vue générale prise du sud-ouest (état en 1994)
Vue générale prise du sud-ouest (état en 1994)
(c) Inventaire général, ADAGP ; (c) Région Bretagne
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