POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Ancienne collégiale, actuellement église Sainte-Marie-Madeleine, place de la Collégiale (Champeaux)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Collégiale

Vocable - pour les édifices cultuels

Sainte-Marie-Madeleine

Titre courant

Ancienne collégiale, actuellement église Sainte-Marie-Madeleine, place de la Collégiale (Champeaux)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Champeaux ; Collégiale (place de la)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Ille-et-Vilaine

Canton

Vitré Ouest

Adresse de l'édifice

Collégiale (place de la)

Références cadastrales

1983 A1 40

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Enclos ; cimetière ; croix monumentale ; crypte

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

15e siècle ; 16e siècle ; 1er quart 17e siècle ; 1er quart 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1594 ; 1604 ; 1720

Commentaires concernant la datation

Porte la date ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Signature ; signature

Description historique

La collégiale de Champeaux a été construite à l'initiative des seigneurs d'Epinay. La nef et les chapelles formant transept sont de la 2ème moitié du 15e siècle ainsi que les chapelles situées au nord du choeur. Ce dernier a été reconstruit entre 1522 et 1550 et comporte un ensemble de stalles sculptées vers 1530, il renferme le tombeau de Guy III d'Epinay mort en 1551 et de sa femme Louise de Goulaine morte en 1567. Il est accosté au sud de la chapelle d'Epinay élevée en 1594 par Julien Ricand ainsi que la crypte, et d'une salle capitulaire terminée en 1604. Le clocher est une construction de 1720. Croix de cimetière du 16e siècle. Jubé détruit.La fondation de la collégiale. Vers 1430, Robert d´Epinay, grand maître de Bretagne et chambellan du duc Jean V, obtient du pape la création à Champeaux d´une collégiale, proche de son château de la Rivière dont les statuts définitifs ne sont approuvés qu´en 1484. On appelle collégiale, une église qui n´est pas une cathédrale, mais qui est cependant desservie, comme cette dernière, par un collège ou réunion de chanoines. Dans les limites actuelles du département, 4 communes ont eu une collégiale : Fougères, Vitré, la Guerche et Champeaux. Elles sont toutes fondées par de puissants seigneurs pour le service plus solennel des chapelles de leurs châteaux. Celle de Champeaux constitue un témoin insigne encore en place, avec non seulement son enclos paroissial, mais aussi ses logis de chanoines bâtis autour d´une place autrefois fermée. Différentes campagnes de construction. Les volumes imbriqués et d´inégales hauteurs résultent du statut même de l´édifice, qui réclame un choeur aussi vaste que la nef pour accueillir le collège des chanoines, ainsi que des différentes campagnes de construction qui se sont succédé principalement aux 15 ème et 16 ème siècles. Le rôle diplomatique de la famille d´Epinay dans le rapprochement franco-breton, sa faveur grandissante auprès des rois Charles VIII puis Louis XII, ont participé à l´embellissement et à l´agrandissement de l´église. De nouvelles chapelles et une sacristie sont venues s´adjoindre au volume initial et forment de l´extérieur une silhouette découpée à pignons multiples si caractéristique des églises bretonnes. Le clocher simple et massif est quant à lui édifié en 1720 à l´extrémité ouest de la nef.Le lieu de sépulture d´une puissante famille bretonne : les d´Epinay. Les deux exceptionnels tombeaux Renaissance, aujourd´hui conservés dans la collégiale, ne sont que les vestiges d´un ensemble de monuments funéraires érigés pour la famille d´Epinay. Le tombeau de Guy d´Epinay et de Louise de Goulaine, son épouse, est situé dans le choeur, proche du maître-autel. Cette oeuvre majeure, inspirée par des modèles bellifontains, a été réalisée en 1553 par l´architecte angevin Jean de Lespine. La présentation actuelle des transits n´a été adoptée qu´au XIXème siècle. Avant les troubles révolutionnaires, la représentation des deux corps décharnés était rassemblée dans le soubassement, tandis qu´au niveau supérieur, sous l´arcade, se situaient les personnages vivants, aujourd´hui disparus, parés de leurs plus beaux atours. Le tombeau de leur fille, Claude d´Epinay, placé dans la chapelle Saint Julien, est plus petit mais témoigne tout autant de cet art raffiné de cour, empreint de modèles antiquisants et de l´esprit nouveau de la Renaissance.Un mobilier prestigieux, témoin d´un glorieux passé. Les tombeaux ne sont pas les seuls éléments du patrimoine mobilier remarquable de la collégiale. Passé le pas de la porte, ce sont les verrières qui attirent en premier lieu le regard. Les dimensions impressionnantes de la maîtresse vitre donnent une ambiance lumineuse et colorée contrastant avec la simplicité et la nudité presque affligeante des murs. La maîtresse vitre est attribuée à un maître dans l´art du vitrail, Gilles de la Croix Vallée. La verrière de la Pentecôte située dans la chapelle sud témoigne aussi d´une main experte : la délicatesse du dessin, la maîtrise du jaune d´argent, la date plusieurs fois portée de 1529 font de cette verrière l´une des plus authentiques de Champeaux et un maillon important dans l´histoire du vitrail en Bretagne. Les stalles commandées vers 1535, peu après le mariage de Guy II d´Epinay et de Louise de Goulaine, constituent aussi l'un des plus beaux exemples conservés. Le décor composé de grotesques, trophées, rinceaux, candélabres, est significatif du style de la première renaissance et du goût éclairé de ces commanditaires. Elles ont depuis subi des modifications dues, entre autres, aux aménagements de la liturgie au XVIIIème siècle, condamnant le jubé qui fermait l´entrée du choeur. L´autel saint Jacques, actuellement dans le bras sud, fut sans doute remonté lors de la réorganisation du choeur à partir d´éléments empruntés à ces anciens autels adossés au jubé. Les cinq bas reliefs en pierre polychrome représentant la Passion du Christ dénotent une influence flamande et méritent également une attention comme le maître autel réalisé en 1748 par les menuisiers Gambier et Le Roy de Rennes. Architecture, sculpture, menuiserie, vitrail, tout dans cet ensemble rend compte d´une grande maîtrise d´artistes talentueux au service de mécènes éclairés.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Grès ; quartzite ; granite ; calcaire ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; appareil mixte

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie du couvrement

Lambris de couvrement ; voûte d'ogives ; voûte en berceau

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; appentis ; dôme polygonal ; pignon couvert ; pignon découvert ; noue

Technique du décor des immeubles par nature

Vitrail ; sculpture

Indexation iconographique normalisée

Armoiries

Description de l'iconographie

Armes d'alliance dans les verrières des familles d'Epinay et de Scepeaux ; armoiries sculptées buchées, alliance des familles d'Epinay et de Goulaine.

Commentaires d'usage régional

Chevet plat ; à pignons multiples ; clocher latéral

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

classé MH

Référence aux objets conservés

IM35001886

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Jubé

Observations concernant la protection de l'édifice

. . . La fondation de la collégiale. . Vers 1430, Robert d´Epinay, grand maître de Bretagne et chambellan du duc Jean V, obtient du pape la création à Champeaux d´une collégiale, proche de son château de la Rivière dont les statuts définitifs ne sont approuvés qu´en 1484. On appelle collégiale, une église qui n´est pas une cathédrale, mais qui est cependant desservie, comme cette dernière, par un collège ou réunion de chanoines. Dans les limites actuelles du département, 4 communes ont eu une collégiale : Fougères, Vitré, la Guerche et Champeaux. Elles sont toutes fondées par de puissants seigneurs pour le service plus solennel des chapelles de leurs châteaux. Celle de Champeaux constitue un témoin insigne encore en place, avec non seulement son enclos paroissial, mais aussi ses logis de chanoines bâtis autour d´une place autrefois fermée.. . Différentes campagnes de construction. . Les volumes imbriqués et d´inégales hauteurs résultent du statut même de l´édifice, qui réclame un choeur aussi vaste que la nef pour accueillir le collège des chanoines, ainsi que des différentes campagnes de construction qui se sont succédé principalement aux 15 ème et 16 ème siècles. Le rôle diplomatique de la famille d´Epinay dans le rapprochement franco-breton, sa faveur grandissante auprès des rois Charles VIII puis Louis XII, ont participé à l´embellissement et à l´agrandissement de l´église. De nouvelles chapelles et une sacristie sont venues s´adjoindre au volume initial et forment de l´extérieur une silhouette découpée à pignons multiples si caractéristique des églises bretonnes. Le clocher simple et massif est quant à lui édifié en 1720 à l´extrémité ouest de la nef.. . Le lieu de sépulture d´une puissante famille bretonne : les d´Epinay. . Les deux exceptionnels tombeaux Renaissance, aujourd´hui conservés dans la collégiale, ne sont que les vestiges d´un ensemble de monuments funéraires érigés pour la famille d´Epinay. Le tombeau de Guy d´Epinay et de Louise de Goulaine, son épouse, est situé dans le choeur, proche du maître-autel. Cette oeuvre majeure, inspirée par des modèles bellifontains, a été réalisée en 1553 par l´architecte angevin Jean de Lespine. La présentation actuelle des transits n´a été adoptée qu´au XIXème siècle. Avant les troubles révolutionnaires, la représentation des deux corps décharnés était rassemblée dans le soubassement, tandis qu´au niveau supérieur, sous l´arcade, se situaient les personnages vivants, aujourd´hui disparus, parés de leurs plus beaux atours.. Le tombeau de leur fille, Claude d´Epinay, placé dans la chapelle Saint Julien, est plus petit mais témoigne tout autant de cet art raffiné de cour, empreint de modèles antiquisants et de l´esprit nouveau de la Renaissance.. . Un mobilier prestigieux, témoin d´un glorieux passé. . Les tombeaux ne sont pas les seuls éléments du patrimoine mobilier remarquable de la collégiale. Passé le pas de la porte, ce sont les verrières qui attirent en premier lieu le regard. Les dimensions impressionnantes de la maîtresse vitre donnent une ambiance lumineuse et colorée contrastant avec la simplicité et la nudité presque affligeante des murs. La maîtresse vitre est attribuée à un maître dans l´art du vitrail, Gilles de la Croix Vallée. La verrière de la Pentecôte située dans la chapelle sud témoigne aussi d´une main experte : la délicatesse du dessin, la maîtrise du jaune d´argent, la date plusieurs fois portée de 1529 font de cette verrière l´une des plus authentiques de Champeaux et un maillon important dans l´histoire du vitrail en Bretagne.. Les stalles commandées vers 1535, peu après le mariage de Guy II d´Epinay et de Louise de Goulaine, constituent aussi l'un des plus beaux exemples conservés. Le décor composé de grotesques, trophées, rinceaux, candélabres, est significatif du style de la première renaissance et du goût éclairé de ces commanditaires. Elles ont depuis subi des modifications dues, entre autres, aux aménagements de la liturgie au XVIIIème siècle, condamnant le jubé qui fermait l´entrée du choeur. L´autel saint Jacques, actuellement dans le bras sud, fut sans doute remonté lors de la réorganisation du choeur à partir d´éléments empruntés à ces anciens autels adossés au jubé. Les cinq bas reliefs en pierre polychrome représentant la Passion du Christ dénotent une influence flamande et méritent également une attention comme le maître autel réalisé en 1748 par les menuisiers Gambier et Le Roy de Rennes. . . Architecture, sculpture, menuiserie, vitrail, tout dans cet ensemble rend compte d´une grande maîtrise d´artistes talentueux au service de mécènes éclairés.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1979

Date de rédaction de la notice

1979 ; 1994

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Rioult Jean-Jacques ; Orain Véronique

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

1/21
Vue générale rapprochée.
Vue générale rapprochée.
(c) Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Eglise et cimetière
Eglise et cimetière
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Entrée principale de l'église
Entrée principale de l'église
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Elévation sud, clocher : vue générale
Elévation sud, clocher : vue générale
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Elévation sud du clocher, date inscription sur le linteau.
Elévation sud du clocher, date inscription sur le linteau.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Elévation sud, détail blason et cadran solaire
Elévation sud, détail blason et cadran solaire
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Elévation sud, mur sud du choeur, détail de la corniche
Elévation sud, mur sud du choeur, détail de la corniche
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Elévation est, vue générale prise du nord-est (jardin du presbytère).
Elévation est, vue générale prise du nord-est (jardin du presbytère).
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Elévation nord, vue générale prise du jardin du presbytère.
Elévation nord, vue générale prise du jardin du presbytère.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Clocher, détail de la toiture.
Clocher, détail de la toiture.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
L'arcade prise du sud, vue générale vers l'est.
L'arcade prise du sud, vue générale vers l'est.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Chapelle nord n°2, détail retombée, arcade prise du nord-est.
Chapelle nord n°2, détail retombée, arcade prise du nord-est.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Chapelle nord n°2, vue axiale de l'arcade prise du sud.
Chapelle nord n°2, vue axiale de l'arcade prise du sud.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Chapelle nord n°1, détail de l'arc sud.
Chapelle nord n°1, détail de l'arc sud.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Chapelle nord n°1, détail de la base de l'arc au sud.
Chapelle nord n°1, détail de la base de l'arc au sud.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Porte sud de la sacristie, vue générale
Porte sud de la sacristie, vue générale
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Porte sud de la sacristie, détail d'une base de colonne, avec inscription
Porte sud de la sacristie, détail d'une base de colonne, avec inscription
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Porte sud de la sacristie, détail du premier entablement pris par dessous (frise sculptée)
Porte sud de la sacristie, détail du premier entablement pris par dessous (frise sculptée)
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Détail des tomettes du sol
Détail des tomettes du sol
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Croix monumentale, partie haute : vue générale
Croix monumentale, partie haute : vue générale
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Elévation Ouest : vue générale
Elévation Ouest : vue générale
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image