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Plateforme ouverte du patrimoine

Moulin à blé, puis minoterie dite moulin de Camps ; usine de papeterie, puis cartonnerie dite Papeteries-Cartonneries Soustre, actuellement cartonnerie Socar.

Désignation

Dénomination de l'édifice

Moulin à blé ; minoterie ; usine de papeterie ; cartonnerie

Appellation d'usage

Moulin de Camps ; Papeteries-Cartonneries Soustre ; cartonnerie Socar

Titre courant

Moulin à blé, puis minoterie dite moulin de Camps ; usine de papeterie, puis cartonnerie dite Papeteries-Cartonneries Soustre, actuellement cartonnerie Socar.

Localisation

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Saint-Seurin-sur-l'Isle

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Gironde

Canton

Coutras

Lieu-dit

Moulin de Camps

Références cadastrales

1993 A 26 A 29, 32, 802, 1073 A 1075, 1083, 1084, D 1067

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

L'Isle

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; magasin industriel ; bureau d'entreprise ; logement patronal ; cheminée d'usine ; passerelle ; transformateur (abri)

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1851 ; 1860 ; 1907 ; 1960 ; 1963 ; 1986

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques

Auteur de l'édifice

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Kaplan (turbine hydraulique)

Description historique

A l'emplacement d'un ancien moulin à blé datant du 17e siècle, démoli en 1826, reconstruction en 1851 d'un nouveau moulin. Agrandi en 1860, il abrite un cinquième rouet. Georges Soustre, négociant en farines à Bordeaux, transforme ce moulin en minoterie, spécialisée en farine étuvée destinée à l'exportation, via Bordeaux, vers l'Afrique Occidentale et l'Indochine. Une passerelle est construite afin de relier le moulin et le magasin industriel. Vers 1900, M. Soustre crée, sur place, une fabrique de boîtes et de caisses en fer blanc pour l'emballage des farines, ainsi qu'une scierie et une caisserie. Les produits sont embarqués sur les bateaux qui accostent le long du moulin. La minoterie fonctionnera de 1892 à 1915. Parallèlement, M. Soustre installe en 1907, une papeterie où l'on fabrique, en continu, des pâtes et des papiers pour carton ondulé, à partir de paille de seigle et de vieux papiers. Un atelier de transformation du carton, en boîtes et caisses dites " caisses américaines ", lui est adjoint en 1920. Une machine à vapeur, avec chaudière à bois, fournit l'énergie nécessaire à ces 2 unités. En 1920, la société Soustre se hisse au rang des premières sociétés françaises pour la fabrication de carton ondulé. Des extensions de bâtiments sont réalisées entre 1925 et 1930. La S.A.R.L. Robert Soustre et fils, créée en 1947, exploite en même temps l'usine voisine de Gours (Cf. ce dossier). En 1957, la production mensuelle de ces 2 usines, en carton ondulé, est portée à 900 tonnes. Constructions des bureaux en 1960 et d'une usine moderné en 1963, équipée des plus récentes machines de transformation de carton ondulé. La production passe à 20 000 tonnes / an. Cette unité reçoit l'appui du groupe La Cellulose du pin. l'ancien moulin est transformé en micro centrale hydroélectrique. Le groupe Socar (filiale du groupe La Cellulose du pin) se porte acquéreur de la cartonnerie en 1973. Les ateliers sont agrandis en 1986. Des améliorations techniques sont continuellement apportées, concernant la robotique, la pré-impression sur bobine de papier et enfin la conception et la fabrication assistées par ordinateur avec découpe au laser. Socar devient alors leader français de l'emballage en carton ondulé. Depuis 1992, la fabrication journalière est de 220 tonnes d'ondulé et emballage carton ondulé soit 48 000 tonnes par an. Le marché de l'agroalimentaire représente 75 % des débouchés de la société Socar. 1851 : 4 paires de meules. 1860 : 5 rouets. 1872 : puissance totale de 75 ch. 1880 : 5 turbines en remplacement des roues. 1892 : installation des plansichters et des étuves à farine. Centrale hydroélectrique : alternateurs, turbine de 1930 fournissant 50 kWh et turbine Kaplan de 150 kWh. Matériel de la cartonnerie : onduleuse Simmon, Grande-Bretagne, permettant des laizes de 2, 5 m à la cadence de 300 m / mn ; cette machine est l'une des plus modernes au monde ; chaînes de fabrication pour caisses et emballages découpés : machines complexes avec les sections " impression " par clichés en caoutchouc, " coupe ", " pliage " puis " collage ; 4 " combiné Martin ", Villeurbanne (69) sont formés de chaînes équipées d'un " Slotter " (découpoir rotatif qui échancre et refoule le carton) , 5 " Autoplatine Bobst ", Suisse, possèdent des contreformes avec presse pour amorcer les découpes et le pliage ultérieur. 40 ouvriers en 1949, plus de 100 employés en 1963, 242 en 1977, 188 en 1980 et 250 salariés en 1992. En 1993 la Sté Socar emploie 229 personnes ; des stages d'initiation, de formation et de perfectionnement professionnels sont organisés et gérés au niveau national.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre ; brique ; enduit ; métal ; pan de fer ; essentage de tôle ; essentage de matériau synthétique ; béton ; pan de béton armé ; parpaing de béton

Matériaux de la couverture

Tuile creuse ; tuile mécanique ; ciment amiante en couverture ; tôle ondulée ; matériau synthétique en couverture

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré ; étage en surcroît

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; demi-croupe ; terrasse ; toit en pavillon

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique ; énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée

Commentaire descriptif de l'édifice

Site industriel desservi par embranchement ferroviaire. Atelier de fabrication et magasin industriel avec étage en surcroît : pierre et enduit, jambage et chaîne d'angle, baies rectangulaires et plein-cintre, toit à longs pans en tuiles creuse et mécanique. 1 atelier de fabrication en pierre avec toit à longs pans et croupe en tuile creuse et toit à longs pans en tuile mécanique. Autres ateliers de fabrication : soit en pierre avec toit à longs pans en tuile mécanique, soit en brique et enduit avec pignons à redents portant le nom de la firme, toit à longs pans en ciment amiante ou tôle ondulée, soit en pan de fer avec essentage de tôle ou de matériau synthétique, terrasse ou toit à longs pans en matériau synthétique, éclairage zénithal. Bureaux : l'un à 1 étage carré en pierre avec toit en pavillon en tuile mécanique et l'autre en pan de béton armé, parpaing de béton et enduit avec terrasse. Logement patronal : rez-de-chaussée surélevé en pierre avec toit à longs pans et demi-croupe en tuile mécanique. Passerelle métallique. Cheminée d'usine en brique de section circulaire. Surface du site en m2 : 80000 ; surface bâtie en m2 : 20000.

Commentaires d'usage régional

Baie rectangulaire,arc plein-cintre

Protection et label

Eléments remarquables dans l'édifice

Machine de production

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1993

Date de rédaction de la notice

1994

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Kabouche Marie

Typologie du dossier

Dossier individuel

Accès Mémoire

Patrimoine industriel

Adresse du dossier Inventaire

Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37