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Auvergne-Rhône-Alpes ; Ain (01) ; Jassans-Riottier
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Trévoux
Riottier
1823 C 1 A 240 ; 1984 C
En écart
Église ; chapelle ; motte ; enceinte ; fossé ; château fort ; manoir ; ferme ; puits ; hôtel de voyageurs ; quai
10e siècle (détruit) ; 2e moitié 11e siècle (détruit) ; 2e moitié 15e siècle (détruit) ; 4e quart 15e siècle (?) ; 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
2e moitié 14e siècle
Daté par source ; daté par travaux historiques
Cité en 969, le fief de Riottier, sous la suzeraineté des comtes de Mâcon, bénéficie d'un site stratégique au-dessus de la Saône, qui dispose d'un gué à cet endroit. La fortification du site est attestée à la fin du 11e siècle : une motte castrale (ou poype) utilise le promontoire naturel, surélevé artificiellement (alt. 227 m). Elle comprend un château fort, probablement en brique, entouré d'un fossé, un rempart de terre à l'est, et deux enceintes, englobant une basse-cour à l'ouest, une chapelle (castrale ?) dédiée à saint Denis et, au pied de la fortification, une église dédiée à saint Paul. En 1094, ces deux édifices sont donnés à l'abbé de Cluny par l'archevêque de Lyon. Aux 11e et 12e siècles, le fief est tenu en partie par les sires de Beaujeu, en partie par la famille de Riottiers, de laquelle il passe vers 1200 aux Chabeu, qui s'attribuent le nom de Palatins de Riottiers. En 1239, le comte de Mâcon vend à l'église de Lyon le château de Riottier et tout son mandement, qui sera ainsi intégré dans le Franc Lyonnais. Les comtes de Savoie convoitent le fief et le péage : après une incursion en 1397, à la suite de laquelle ils promettent de réparer le château de Riottier, ils s'en emparent et l'occupent de 1430 à 1445, puis le restituent en très mauvais état à l'archevêque de Lyon, qui s'engage à d'importants travaux de restauration en 1452. Mais un compte-rendu de 1514 signale que la tour du château, faute d'entretien, tombe en ruine. En effet, depuis l'occupation savoyarde, le château est délaissé et peu à peu abandonné, les habitants étant descendus près du rivage. C'est à cette époque que s'opère le déplacement du bâti et que se constitue le hameau de Riottier, où, auparavant, n'existaient probablement que le péage et des masures de pêcheurs. En 1572, l'église de Lyon vend la seigneurie de Riottier à David de Cleberg, qui édifie un manoir (la Rigaudière) au pied de la poype. Absente des actes, la chapelle Saint-Denis a sans doute disparu avec le château, l'église paroissiale Saint-Paul-de-Riottier est unie au chapitre de Trévoux en 1543. En 1622, les paroissiens se plaignent de son délabrement. Au cours du 17e siècle, des chapelles y sont fondées. Lors de la visite pastorale de 1710, la nef est nouvellement lambrissée. Devenu baronnie, Riottier passe aux Hubert, seigneurs de Saint-Didier-de-Formans, avant 1774. Sur un plan de cette date figurent l'église, le port, le quai et le portail de la maison dite aujourd'hui la Riottière. Adjointe à la paroisse de Jassans en 1789, cadastrée comme chapelle en 1823, l'église Saint-Paul est démolie en 1854. La tour, reconstruite au 19e siècle, a complètement disparu. Suppression du bac de traversée en 1865. Les villages de Riottier (section C) et de Jassans ont été réunis en une seule commune en 1880. Le hameau actuel (section C4) comprend, en bordure de Saône, 15 bâtiments anciens, dont deux auberges (auberge du Soleil citée au 18e) et des fermes avec puits couverts, et une dizaine de maisons neuves
Brique ; calcaire ; moellon ; pisé
Tuile creuse ; tuile plate mécanique
1987 : inscrit MH partiellement
À signaler
Propriété privée
1992
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
1995
Jourdan Geneviève
Dossier individuel
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