Château
Château d'Issards
Château d'Issards
Auvergne-Rhône-Alpes ; Allier (03) ; Autry-Issards
Anciennement région de : Auvergne
Souvigny
Château d'Issards
1832 B3 478 à 490 ; 1987 B3 477 à 482
Isolé
Ferme ; tuilerie ; étang ; douves
4e quart 15e siècle
3e quart 19e siècle
1865
Datation par tradition orale
Attribution par source ; attribution par tradition orale
Carré d'Aligny Louis Gabriel (commanditaire) Dreuille Jean (commanditaire) Gaulmyn Marie-Geneviève de (commanditaire) Montespan Françoise Athénaïs de (personnage célèbre) Murat Jean de (commanditaire)
Vers 1280, Jean de Dreuille, damoiseau, seigneur de Dreuille et d'Issards épouse Brune de Bayet. Depuis cette date, les Dreuille sont seigneurs d'Issards durant le Moyen Age. Le 25 août 1459, Jean de Dreuille, écuyer, seigneur de Dreuille et d'Issards, épouse Marguerite Vigier. Parallèlement, le fief a d'autres seigneurs : en 1346, Jean de Verri, puis vers 1370 sa petite fille, Jeanne de la Laye, qui porte en mariage une partie de la terre et maison forte d'Issards à Jean de Murat. Le 18 octobre 1458, Pierre de Murat, époux de Marguerite de Chari, est seigneur d'Issards. En 1586, le mariage de Jacques de Dreuille et Marguerite de Murat reconstitue la seigneurie dans son entier. Vers 1470-1490, époque de construction des vestiges étudiés, il y a deux possesseurs, les Dreuille et les Murat, et deux logements distincts. Jean de Dreuille pourrait être le commanditaire du logis neuf dont il ne reste que l'escalier d'honneur et la tour. Jean de Murat aurait quant à lui fait moderniser l'ancien corps de bâtiment. Une lithographie de 1838 présente ces ensembles distincts encore debout. Le logis raffiné d'époque Louis XI semble construit d'un seul jet, alors que l'autre mêle des constructions d'âges différents. Sur une photographie des années 1860-1875 on y distingue une tour du 15e servant de pigeonnier. La chapelle du château fut profanée par les Huguenots, et rendue au culte le 25 mai 1658. Le soleil de Louis XIV et la devise 'Nec pluribus impar" dans l'escalier témoignent du passage de Mme de Montespan et du roi. En 1777, le château, entouré de fossés, comprenait chambres, grenier, tour, chapelle, jardin clos de murs, pêcherie, avenue, cour, basse-cour, pressoir, tuilerie, jardin, étang. En 1862, Louis Gabriel Carré d'Aligny épouse Marie Geneviève de Gaulmyn, qui lui apporte Issards en dot. Entre 1862 et 1870, ils font reconstruire le château par l'architecte Jean Moreau, à l'exception de la tour noble et de l'escalier d'honneur. La guerre de 1870 interrompt le chantier. En 1924, le comte d'Aligny demande à l'architecte Mitton d'achever le perron d'entrée.
Grès ; pierre de taille
Ardoise
2 étages carrés
Voûte d'ogives
Toit en pavillon ; toit conique ; toit à longs pans
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie
Construit en pierre de taille, le château est couvert d'ardoise (autrefois tuile). Du 15e ne subsistent que la tour noble et l'escalier d'honneur accolé. La base de la tour est renflée sous un talus et percée de trois canonnières. A l'intérieur, trois étages superposés ont chacun une salle, un cabinet, des latrines et un judas surveillant l'escalier. Chaque salle comporte une cheminée sculptée à hotte droite et un plafond à lambris sur poutrelles. La lucarne ancienne est conservée. Les fenêtres de ce corps de bâtiment sont à appui saillant, décors sculptés, croisée et encadrement de moulures. La porte d'entrée comporte un galbe en accolades et un tympan à décor armorié martelé. L'escalier se termine par une colonne centrale d'où rayonnent les huit nervures d'une voûte en parapluie reçues, sur l'extérieur, sur des culots de feuillages et personnage grotesque. Le château du 19e comprend un porche d'entrée à toit en pavillon surmonté d'une chapelle, une tourelle d'angle, et, accolé à la partie ancienne, un logis presque carré double en profondeur, desservi par un escalier central et traversé par un couloir.
Sculpture ; peinture
Armoiries ; feuillage ; animal ; soleil : Louis XIV ; personnage
Les fenêtres et la porte de l'escalier sont décorées de personnages, feuillages, masques et animaux. Les trois cheminée de la tour sont sculptées (restes de polychromie). En haut de l'escalier, cul-de-lampe avec fou tenant sa marotte. Les lucarnes du logis récent portent les armoiries d'Aligny (échiqueté d'argent et d'azur au chef d'or, chargé d'un lion léopardé de sable, armé, lampassé et couronné de gueule) -De Gaulmyn (d'azur, à trois glands d'or) , d'Aligny-Raffin de Pommier (d'azur au chevron d'or accompagné de trois écrous de même) , De Gaulmyn-Damoiseau (d'azur à l'aigle d'or, becquée de gueule).
Vestiges ; remanié
1968/12/26 : inscrit MH partiellement ; 2001/04/09 : inscrit MH
À signaler
Cheminée ; escalier
Cheminées polychromes
Propriété privée
2002
© Région Auvergne - Inventaire général du patrimoine culturel
2002
Bruel Marie-Elisabeth
Dossier individuel
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88