Château
Château du Plessis
Château du Plessis
Auvergne-Rhône-Alpes ; Allier (03) ; Autry-Issards
Anciennement région de : Auvergne
Souvigny
Château du Plessis
1832 C2 373 à 392 et 410 à 412 ; 1832 C3 413, 414 ; 1987 C2 322 à 327, 329 à 332, 627, 693 à 695
Isolé
Puits ; chapelle ; pigeonnier ; verger ; abreuvoir ; jardin d'agrément ; vivier
4e quart 15e siècle
16e siècle ; 1er quart 17e siècle (?)
1497
Daté par source
Aubery Geoffroy (commanditaire) Aubery Jean-Henry (personnage célèbre) Bouillon Godefroy de (personnage célèbre) Plessis Jehan-Nicolas du (commanditaire)
Depuis 1357 au moins, les La Tour sont possessionnés au Plessis, fief dont il prennent le nom. Le château actuel a été édifié en juin 1497, date où Pierre II, duc de Bourbon, accorde à Jehan-Nicolas du Plessis, docteur et official d'Orléans, la permission de faire en sa maison du Plessis fossés, portes, pont-levis, créneaux, tours, tourelles, mâchicoulis, canonnières et autres choses nécessaires pour la défense de ladite place et aussi d'y construire un colombier. Vers 1553 ou 1554, Geoffroy Aubery, maire de Moulins, achète le Plessis. Vers 1630, le poète jésuite Jean Aubery décrit ces lieux, alors splendides. Le château, décoré à la gloire de Geoffroy Aubery, comporte des peintures murales et des tapisseries illustrant la vie de Godefroy de Bouillon, modèle mythique, mêlé aux dauphins des armes Aubery. Ces animaux sont prétexte à des représentations allégoriques illustrant leur caractère. Des scènes de bataille mettent en scène Godefroy de Bouillon et Geoffroy Aubery (Prise de Jérusalem par les Croisés, campagnes d'Italie sous François Ier). Un blason de pierre aux armes des Aubery se voit encore dans la salle basse de la tour carrée. La chapelle est peinte à fresque et richement meublée. Quant au jardin, Antoine et Jean Aubery, seigneurs du lieu et cousins du poète, en entretiennent avec soin la charmille ou labyrinthe, les fontaines, bosquets, parterres de carrés, pièce de gazon, terrasses, allées, canaux d'irrigation servant aussi de vivier, d'abreuvoir, et de lavoir, vignes, canaux, allées. Puis le château, partagé entre trois frères Aubery constamment en procès, se dégrade irrémédiablement. Entre 1726 et 1729, charmille et jardins sont dévastés. En 1772, les cuisines et les communs s'écroulent. A la fin du 19e siècle, le château est racheté et sauvé de la ruine.
Grès ; pierre de taille
Tuile plate
Plan rectangulaire symétrique
Sous-sol ; 1 étage carré
Croupe
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie
Le château, couvert d'un toit de tuile plate à 2 croupes et bâti en pierre de taille (grès) , a été entièrement construit d'un bloc en 1497. L'ensemble est caractérisé par un système défensif austère, peut-être en lien avec l'utilisation d'armes nouvelles. Au nord, une tour carrée aux petites pièces voûtées d'ogives comporte deux chemins de ronde intérieurs éclairés d'archères à trou central. Un glacis protège le bas des murs. Au sud, la tour d'escalier se termine par une pièce de défense : des mâchicoulis couverts sur consoles forment un chemin de ronde intérieur. S'y ajoutent de fausses couleuvrines dissuasives, des archères, de nombreux trous de visée de canonnières. Des contreforts ronds en forme d'échauguette protègent les angles du logis du tir des canons. De l'enceinte extérieure, il ne reste que les deux tours de défense qui flanquaient le pont-levis. Ce manifeste souci de défense s'allie au confort. Les chemins de ronde font office de latrines, les deux tours d'enceinte de pigeonnier et de chapelle. Toutes les cheminées, à hottes droites et de style gothique flamboyant, sont conservées. Elles étaient peintes à l'origine. En témoignent le blason plat autrefois peint d'une des cheminées du logis central, ainsi que les traces de pigment noir d'origine sur la cheminée de la tour d'escalier. Les Aubery ont fait placer (fin 16e ?) une porte de fer d'un travail très soigné à l'étage de la tour carrée.
Sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; ferronnerie ; peinture
Armoiries ; dauphin ; corne d'abondance ; femme ; fleur de lys ; homme ; chien ; rinceau ; colonne
Des figurines de pierre (femme, fleur de lys, homme, chien) couronnent les contreforts. Blason d'origine orné de trois fleurs de lys au premier étage de la tour carrée. Petite figurine féminine nue d'époque indéterminée, évoquant la fécondité, incluse dans le mur ouest du pigeonnier. Traces de peintures murales 16e antérieures à 1630 dans la chapelle (colonnes) et dans la salle basse de la tour carrée (cornes d'abondance, rinceaux). Armoiries de la salle basse : "d'azur au chevron d'or accompagné de trois têtes de dauphins de même (Aubery) ".
Escalier d'honneur,système défensif,jardin
Bon état
1928/02/13 : inscrit MH
IM03000335
À signaler
Tambour de porte ; cheminée ; porte ; jardin
Bâtiment daté précisément, cheminées polychromes, traces probables d'un tambour de porte (1 premier étage tour nord)
Propriété privée
2002
© Région Auvergne - Inventaire général du patrimoine culturel
2002
Bruel Marie-Elisabeth
Dossier avec sous-dossier
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