Manoir
Manoir du Petit Bigut
Manoir du Petit Bigut
Auvergne-Rhône-Alpes ; Allier (03) ; Autry-Issards
Anciennement région de : Auvergne
Souvigny
Le Petit Bigut
1832 A1 78, 79 ; 1987 A1 45, 46
Isolé
Grange ; étable ; porcherie ; puits ; douves ; chapelle ; abreuvoir ; portail
2e moitié 15e siècle ; 2e moitié 17e siècle
4e quart 18e siècle ; 20e siècle
1904
Porte la date
Doublet de Persan Nicolas (commanditaire)
Parties déplacées à : 03, Dompierre
Manoir de la seconde moitié du 15e siècle, remanié aux 17e, 18e, 19e et 20e siècle. On ne sait rien des propriétaires avant 1610, date où l'on trouve mention de Loïs de Villard, écuyer, seigneur de Blanfossé et Bigut. Dans la 2e moitié du 17e le propriétaire fait bâtir une chapelle raffinée. Vers 1700, la maison seigneuriale comprend une cuisine, deux chambres basses, une chambre haute et des grenier au-dessus, une chapelle. La basse cour comprend deux granges, des écuries, des étables, des bergeries et autres bâtiments. Ces dépendances sont couvertes de tuile ou de chaume. La pièce d'eau de la cour renferme du poisson, et il y a également un jardin et un verger. Bigut appartient alors à Nicolas Doublet de Persan, conseiller au Parlement de Paris. Les armes sculptées sur la porte de la chapelle sont peut-être celles de la famille Doublet de Persan, qui aurait donc fait bâtir cette dernière dans la seconde moitié du siècle. En fait, à cette date, Nicolas Doublet connaît des déboires financiers. Sous le coup d'une saisie de ses biens, il s'empresse de vendre la seigneurie au plus vite. "Jean Aubouër, marchand à Saint-Menoux, François et Léonard Aubouër, laboureurs tous trois frères, rendent foi et homage au roi, en 1702 et en 1724, pour le fief du Grand et du Petit Bigüe, en la châtellenie de Bourbon, acquis de Nicolas Doublet, conseiller au Parlement de Paris" (Des Gozis). A la fin du 18e siècle suite à une ancienne fondation, le curé de Saint-Menoux était encore tenu de célébrer la messe dans la chapelle de Bigut. Transformé en ferme, le manoir subit des altérations. Le logis semble avoir connu des remaniements importants à cette époque. La chapelle devient un four à pain peu avant 1790. La maison bloc située au sud de la cour (laiterie, étable, porcherie) a été remaniée en 1904, et porte la date de ces travaux. La charpente de l'étable à chevaux a brûlé. La statue de saint Antoine qui ornait le pignon nord de la chapelle a été emportée par les précédents propriétaires.
Enduit ; calcaire
Tuile plate
Rez-de-chaussée
Toit à longs pans ; toit conique
Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier en vis, en charpente
L'entrée, à laquelle on arrive par une longue allée, est fermée par les restes d'un portail de pierre avec porte piétonne. Des fossés d'eau subsistent à l'arrière du corps de logis. Ce dernier, de forme rectangulaire, est encore flanqué d'une tour d'escalier ronde, à toit conique, du milieu ou de la seconde moitié du 15e. Elle desservait peut-être une galerie extérieure. A part cette tour, il ne subsiste rien de l'ancien logis du 15e. L'actuel logis est enduit, couvert d'un toit à longs pans de tuiles plates. Il est composé d'une salle et d'une cuisine, séparées par un couloir transversal. Dans la cuisine se trouve un évier de grès, dont les eaux se déversaient dans les douves. En face, sous la fenêtre donnant sur la cour, potager de grès à trois foyers. Les pièces ont conservé leurs portes à ferrures du 18e. Escalier extérieur en pierre sur le pignon est. La chapelle comporte un plafond à la française. Il ne subsiste qu'une seule de ses deux fenêtres en plein cintre à encadrement de calcaire. L'encadrement de la porte, également en plein cintre et en calcaire, comporte deux chapiteaux, un blason et les traces d'arrachement d'une grille de fermeture.
Sculpture ; ferronnerie ; menuiserie
Armoiries ; calice ; coeur
La porte de la chapelle comporte des armoiries sculptées, peut-être blason de Nicolas Doublet de Persan (d'azur à trois doublets) ou d'ordre religieux (trois oméga). Le plafond de cet édifice comporte les mêmes armoiries, un coeur et un calice. Les corbeaux de remploi de la cheminée évoquent des têtes de bovidés aux gros yeux ronds. Ils proviennent peut-être du manoir.
Vestiges ; remanié ; menacé
À signaler
Chapelle seigneuriale
Propriété privée
2002
© Région Auvergne - Inventaire général du patrimoine culturel
2002
Bruel Marie-Elisabeth
Dossier individuel
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88