Église paroissiale ; chapelle
Saint-Pons ; Saint-Antoine
Église paroissiale Saint-Pons puis chapelle Saint-Antoine
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence (04) ; Peyroules
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
Castellane
Ville
1997 WD 105 ; 1836 B 221, 222
En écart
Haut Moyen Age
La chapelle de Ville est l'ancienne église paroissiale Saint-Pons de Peyroules. Elle correspond à l'ecclesia de Petrolis, dont les revenus sont estimés à 26 livres dans le compte des décimes du diocèse de Senez vers 1300, taxés 10 florins dans le compte de procurations du même diocèse en 1376, et 12 deniers dans le compte de la taxe synodale du 16e siècle. Elle a gardé sa fonction au moins jusqu'à la fin du 18e siècle, Achard la signale comme telle en 1788. Le transfert de la paroisse à la succursale du hameau de la Rivière, actuel chef-lieu, a eu lieu peu après la construction de cette dernière, entre 1830 et 1832. Utilisée comme chapelle durant tout le 19e siècle sous le vocable Saint-Antoine, patron de la paroisse, elle n'a été abandonnée qu'au milieu du 20e siècle. L'attachement des habitants et la volonté de la municipalité l'ont, à l'aube du 21e siècle, sauvée de la ruine. La nef n'a plus de toit, mais les murs, debout jusqu'au faîte (on en a l'assurance par une photographie prise dans les années 1970, à une époque où subsistait encore une partie de l'avant-toit), ont été consolidés et le cul-de-four de l'abside a reçu une nouvelle couverture en tuiles creuses. Les caractères architecturaux (plan irrégulier, tracé outrepassé de l'abside et des arcs, multiplicité des portes, séparation du baptistère, chaînes d'angle en moellons) apparentent l'édifice aux églises de l'Antiquité tardive et du Haut Moyen Age (Saint-Hermentaire de Draguignan, églises wisigothiques du Languedoc).
Calcaire ; tuf ; moyen appareil ; moellon sans chaîne en pierre de taille
Tuile creuse
Plan allongé
Cul-de-four
Toit à longs pans
Edifice orienté, composé d'une nef découverte (jadis couverte en charpente) et d'une abside de plan semi-circulaire outrepassé. Tout le gros-oeuvre est maçonné à double parement de moellons équarris, posés en assises régulière et grassement jointoyés, y compris les chaînes d'angle, la voûte de l'abside et les baies appareillées en tuf. La nef, de plan trapézoïdal, a trois portes, deux au sud et une, désaxée, à l'ouest, toutes couvertes d'arcs en plein cintre outrepassé retombant en retrait des piédroits. Les deux fenêtres, ouvertes au sommet des murs, ont été fortement remaniées et agrandies. Dans la partie occidentale, deux corbeaux en tuf à mouluration classique et les vestiges d'un escalier en équerre attestent l'existence d'une tribune portée par un arc. L'arc triomphal, au tracé outrepassé, a été repris en sous-oeuvre et légèrement rétréci. Dans l'abside, la fenêtre axiale en plein cintre à double ébrasement a été murée et remplacée par une fenêtre rectangulaire à double ébrasement percée au sud. Le sol, surélevé d'une marche dans l'abside, est pavé de carreaux en terre cuite. Sur la voûte de l'abside subsiste un fragment d'un retable en gypserie qui surmontait le maître-autel.
Décor stuqué
Désaffecté
inscrit MH
Eglise et ensemble de la parcelle (cad. 1997 WD 105) : inscription par arrêté du 11 septembre 2006.
À signaler
Edifice exceptionnel par sa chronologie.
Propriété de la commune
[]
2004
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2005
Sauze Elisabeth
Dossier individuel
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66