Chapelle ; église paroissiale
Notre-Dame ; Saint-Pons
Chapelle Notre-Dame puis église paroissiale Saint-Pons
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence (04) ; Castellane
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
Castellane
Eoulx
2008 OA 187 ; 1834 A2 470
En écart
Cimetière
16e siècle ; 17e siècle (?)
4e quart 19e siècle
L'église d'Eoulx, placée sous le vocable de saint Pons, a toujours été unie avec celle de La Garde son annexe, et a toujours été gouvernée par un seul prieur pourvu qu'il y ait eu un secondaire dans l'autre. Il est probable que l'actuelle église paroissiale Saint-Pons date de la même époque que le déperchement du village qui remonte peut-être au 16e ou au 17e siècle. La construction de cette église, venant remplacer l'ancienne dont il reste encore aujourd'hui des vestiges, pourrait se situer dans le courant du 16e siècle ou au tout début du 17e siècle. Monseigneur Jean Soanen précise que le service y fut transféré en 1606. A cette époque, l'église était chapelle Notre-Dame, mais le vocable de saint Pons a toujours été conservé. On sait par ailleurs que les fonts baptismaux y furent transférés en 1618. Monseigneur Soanen recommande dans ses visites (1697, 1704 et 1722) une transformation radicale de l'église qui ne sera jamais réalisée : déplacer le choeur du côté oriental. Il critique en 1704 l'enfoncement situé dans le choeur du côté Epitre qui rend le choeur difforme selon ses dires. La description qu'il donne de l'église fait état d'un édifice vétuste. La visite pastorale du 8 décembre 1779 nous apprend qu'à l'époque l'église n'a pas encore de sacristie. Celle effectuée le 22 avril 1858 signale que les murs et la toiture de l'église sont en bon état, ainsi que le pavé, toujours un peu humide malgré des travaux effectués autour de l'église. En 1866, église et sacristie sont déclarées humides. Le 16 juillet 1876, le conseil municipal décide de la reconstruction du clocher de l'église paroissiale, jeté à terre lors d'un ouragan survenu en mars précédent, et les réparations de la toiture et des murs de façade. Il approuve les plans et devis. En 1879, la toiture est en réparation, mais en 1890 la toiture est à nouveau à refaire, et une fenêtre est percée au bas de l'église sur le midi. En 1893, puis en 1894, les travaux sur la toiture ne sont toujours pas faits et la voûte est en mauvais état. En 1897 des travaux sont effectués sur la base de dessins et de devis présentés par l'architecte Bourdellon : démolition de la toiture, des deux premières voûtes de la nef, reconstruction des voûtes et de la toiture. Les plans de Bourdellon ne mentionnent que deux fenêtres dans la nef, celles de la seconde et de la troisième travée. Soit son plan est inexact, soit la fenêtre située dans la première travée de la nef est contemporaine ou postérieure à ces travaux.
Calcaire ; enduit partiel ; moellon
Tuile creuse
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte d'arêtes ; voûte d'ogives ; charpente en bois apparente
Élévation à travées
Toit à longs pans
L'église se situe à l'ouest du hameau d'Eoulx, en bordure de la route D 132 sur un terrain à faible déclivité nord-sud. Elle présente un plan rectangulaire avec une orientation inversée à chevet plat. L'édifice se compose d'une nef à trois travées avec voûtes d'arêtes, rythmées par des doubleaux en plein cintre avec pilastres à impostes saillantes, d'une abside plus basse que la nef, à voûte d'arêtes en ogive et doubleau en arc brisé et d'une sacristie côté est. Les murs de l'église sont en moellons, recouverts du côté sud et ouest d'un enduit au ciment. Des pierres de taille en calcaire constituent le chaînage d'angle. L'édifice est couvert d'un toit à longs pans en tuiles creuses. La façade en pignon comprend la porte d'entrée en bois à deux vantaux et tympan, et dans le prolongement, un clocher-mur à double baie en plein cintre abritant des cloches et rythmé par des bandeaux horizontaux. Les baies sont surmontées d'un entablement, puis d'une croix en pierre sur un socle pyramidal. Le clocher-mur est fait de pierres taillées avec des joints assez grossiers. Les vantaux de la porte sont soulignés de part et d'autre par des pilastres. L'encadrement de la porte en arc brisé est en pierre de taille calcaire bouchardée. L'intérieur de l'église est éclairé par quatre baies en plein cintre du côté sud, trois dans la nef, une dans le choeur. Deux de ces baies paraissent avoir été remaniées. Du même côté, dans la seconde travée, se trouve une porte en arc brisé qui a été murée à l'extérieur. Les murs sont recouverts d'un enduit au ciment blanc-gris. Le sol présente un pavement en blocs de pierre calcaire taillés plus ou moins grands. A la jonction entre la première et la seconde travée se trouve, du côté sud, une pierre gravée (pierre tombale ou pierre de remploi ?) dont l'inscription est devenue quasi illisible. Deux emmarchements marquent l'accès au choeur. Du côté nord, un mur de retour situé entre nef et choeur, rétrécit l'accès à ce dernier. Dans le choeur, une ouverture en forme d'arc en plein cintre renferme du côté nord une porte en bois résineux à un vantail donnant accès à la sacristie. Le sol de la sacristie est de même nature que dans le choeur, pavé de carreaux de terre cuite vernissée. Une charpente en bois y est visible, et le mur du côté est est couvert d'un lambris en bois résineux jusqu'à une hauteur de 1,10 m du sol. Une ouverture a été percée dans le mur ouest de la sacristie. Le cimetière, dont l'entrée s'effectue du côté sud de l'église, occupe tout l'arrière de l'église. Le sol est fortement incliné à cet endroit. Le cimetière est entièrement clos par un mur et on y accède par un portail en fer à double vantaux.
Sculpture
Ornement végétal
Les pilastres de la porte d'entrée ont le chapiteau sculpté et orné d'un motif végétal.
Restauré
IM04001419
Propriété de la commune
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2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2008
Papin-Drastik Ivonne
Dossier avec sous-dossier
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