Séminaire
Maison
Séminaire actuellement maison
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; 04 ; Senez ; Grand'Rue
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
Barrême
Grand'Rue
1811 E 193 ; 1986 E 76
En village
2e quart 17e siècle
1ère moitié 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 2e moitié 20e siècle
1644
Daté par source ; daté par source
Le séminaire fut fondé en 1644 par Monseigneur Duchaine, évêque de Senez de 1623 à 1671, qui y installa les Pères de la doctrine chrétienne en provenance de Castellane. Moyennant un dotation de 18 000 livres ils devaient procurer à la cathédrale cinq prêtres célébrants et des frères laïcs, les premiers pour assurer les offices religieux du dimanche et fêtes et enseigner la doctrine chrétienne, les seconds pour prêcher la mission dans le diocèse. Bien qu'il ne fût pas considéré comme un bien national le bâtiment fit l'objet en 1791 d'un inventaire immobilier et mobilier lors de l'estimation des biens nationaux : une vente aux enchères des objets mobiliers eut lieu du 30 mars au 3 avril 1793 ; la maison et le jardin furent vendus en août de la même année à Jean Collomp pour la somme de 4 000 livres. Durant la première moitié du 19e siècle la maison subit des transformations mineures : la chapelle servit d'écurie, fonction qui perdura jusque dans les années 1940. A côté, une épicerie fit commerce jusque dans les années 1950. Le bâtiment a été rabaissé dans la seconde moitié du 19e siècle alors qu'il était en mauvais état. C'est à cette époque qu'on intervint aussi sur les percements de la façade principale sur rue. Le séminaire est aujourd'hui une maison d'habitation qui nécessita pour ce faire des travaux d'aménagement spécifiques à l'intérieur (mise en place d'un escalier tournant en bois, percements ou agrandissement de baies) et à l'extérieur (adjonction d'un appentis en partie fermé servant de terrasse d'agrément).
Calcaire ; moellon ; enduit
Tuile creuse
Rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; étage de comble
Toit à longs pans
L'ancien séminaire de Senez est un bâtiment parallélépipédique présentant une emprise au sol importante et qui se déploie sur quatre niveaux d'élévation. La façade principale orientée sud-ouest qui correspond au grand côté donne sur la Grand'Rue, la façade opposée (orientation nord-est) sur un jardin d'agrément. L'édifice a subi des transformations profondes tant intérieurement qu'extérieurement. Dans l'élévation ordonnancée de la façade principale sur rue, sur les quatre travées percées de quatre baies à voussures réglées en plein-cintre et encadrées de tuf, deux seulement sont encore en place, au-dessus de l'ancienne chapelle, dans la partie gauche du bâtiment. Les deux autres ne sont plus perceptibles que par leur encadrement, et ponctuellement, dans la mesure où la partie droite de la façade a été repercée par des fenêtres modernes en décrochement inférieur par rapport aux baies d'origine. Cette modification traduit une rupture de niveau, que l'on retrouve à l'intérieur par un escalier à trois degrés aux deuxième et troisième niveaux. Cinq agrafes de la partie droite marquent l'emplacement de l'ancien plancher des cellules destinées aux séminaristes et témoignent du rabaissement de l'édifice. Les deux fenestrons subsistant dans la partie gauche en sont un rappel, mais ils ont été eux aussi rabaissés. Au premier niveau, légèrement décentrée sur la gauche prend place l'entrée cintrée de la chapelle dont l'arc repose sur des piliers à chapiteau simple. Une niche creusée dans le mur accueillait une statuette qui a disparu depuis longtemps. L'ensemble de la façade extérieure a fait l'objet d'un ravalement récent qui contribue à effacer les traces du passé. L'espace intérieur a été recloisonné et rend presque illisible la distribution originelle. La chapelle a ainsi été transformée en écurie dans le courant du 19e siècle : un pilier porteur est encore perceptible, pris dans un mur de refend séparant l'ancienne chapelle de ce qui servit d'épicerie jusque dans les années 1950. On accède au niveau supérieur par un escalier tournant moderne en bois : la pièce servit de fenil avec un abat-foin pour nourrir les chevaux à l'étage inférieur. L'espace est éclairé de part et d'autre par les quatre percements originaux des baies cintrées (deux de part et d'autre). Un escalier à trois degrés marque le décrochement entre les deux parties de la maison. Le bâtiment a subi des modifications si profondes qu'il ne rend plus compte du parti initial.
B : maison sans partie agricole, artisanale ou commerciale
Propriété privée
[]
2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2008
Mosseron Maxence
Dossier individuel
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66