Ouvrage d'entrée
Porte d'Ausol, du scel ou du sceau, puisPorte du Puget, puisPorte de Savoye, actuellementPorte d'Italie
Ouvrage d'entrée
Ouvrage d'entrée dit Porte d'Ausol, du scel ou du sceau puis Porte du Puget puis Porte de Savoye puis Porte d'Italie
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence (04) ; Entrevaux
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
Entrevaux
Bourg (le)
1816 G 8, 9, 10 ; 2006 G 51, 256
En village
Mur défensif ; bastion ; corps de garde ; poterne ; écurie
Fortification d'agglomération d'Entrevaux
IA04001177
1er quart 17e siècle
4e quart 18e siècle ; 19e siècle
1624
Daté par source
La construction de la tour-porte est liée à l'édification de la nouvelle cathédrale, entre 1620 et 1630, et plus précisément autour de 1624. Il n'en reste presque plus rien de visible aujourd'hui, si ce n'est une échauguette cylindrique à l'angle nord-est du corps de garde. Car ce qui subsiste témoigne d'un travail postérieur à 1624, et ce même si la base de la tour originale demeure en place. D'ailleurs ni le plan de Vauban de 1683 ni son projet de 1700, pas plus que le plan de 1723 ni même celui de 1774 ne mentionne un pont-levis, qui ne peut donc avoir été mis en oeuvre, au sein d'un ensemble remanié, avant la décennie 1780. Le pont-levis à flèches, qui témoigne d'un modèle obsolète en vigueur dans les années 1690 et déjà critiqué comme tel par Vauban dans son projet de 1700, ainsi que le fossé furent donc exécutés à cette époque, tout comme la mise en oeuvre des parements en façade sud et le réaménagement intérieur de la tour-porte, suite à son exhaussement d'un étage. En revanche le cornichon à cornes (il est flanqué de deux demi-bastions), avec son pont-levis, est contemporain des travaux de Niquet (automne 1690 et printemps 1691), sous l'impulsion de Vauban. La poterne, une galerie percée en soubassement du cornichon reliant la fosse de pont-levis créée vers 1785 devant la façade d'entrée sud de la tour-porte au fossé du cornichon, est un ajout du 19e siècle. La porte a porté plusieurs appellations : Porte d'Ausol, du scel ou du sceau (1600-1693), puis Porte du Puget (1693- ), puis Porte de Savoye (1709-1814) et Porte d'Italie depuis 1814.
Tuile creuse
Voûte en berceau
Toit à longs pans
Escalier hors-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie
La tour-porte, d'un format proche du carré (c. 5,20 x 6m) est presque contiguë à la tour-clocher de la cathédrale : un mur d'environ 1 mètre comble l'espace séparant les deux ensembles. Le passage sous la tour-porte forme une chicane à angle droit aboutissant à un pont-levis à flèches en façade sud. Cette dernière révèle une mise en oeuvre particulièrement soignée - parement, utilisation de la pierre de taille pour la chaîne d'angle sud-est, l'arcade en plein-cintre de la porte à pont-levis, les encoignures des saignées des flèches du pont-levis - qu'on ne retrouve pas ailleurs, particulièrement le reste des maçonneries de la tour-porte, au parement irrégulier. La tour comporte deux étages carrés. Le premier abritait le corps de garde, éclairé en façade est de part et d'autre d'une cheminée murale par deux anciens créneaux en fente agrandis au début du 20e siècle, en façade nord par deux jours analogues, et à l'ouest par un autre. Le second étage carré, voûté en berceau selon un axe nord-sud, reçoit la lumière d'une grande fenêtre en façade sud. Le toit à longs pans est recouvert en tuile creuse. A l'angle nord-est s'ouvre la porte d'accès au chemin de ronde dit "galerie de communication", réaménagé sur ordre de Vauban après 1700. Un escalier distribue les deux étages ainsi que la galerie de communication. Situé à l'ouest de la tour, il est hors-oeuvre entre le rez-de-chaussée et le premier étage (tournant à deux volées droites voûtées), puis dans-oeuvre jusqu'au deuxième étage carré (une volée droite). L'ouvrage d'entrée est complété par un "cornichon" prolongé par deux demi-bastions symétriques. Ses deux flancs extérieurs parallèles prolongent le mur sud de l'ancienne cathédrale (la sacrisite) et le flanc nord de la tour-porte, ménageant ainsi un axe de symétrie en façade est, percée d'une porte dans l'alignement de la tour de la cathédrale. Cette porte présente une conception simple : avec une arcade en plein-cintre surmontée des rainures des flèches du pont-levis à ciel ouvert et contrepoids en bois affectant une forme en croix de Saint-André. Un pont dormant de deux arches, avec chaussée en calade, précède le pont-levis. La défense du "cornichon" était dévolue à l'infanterie, comme le montrent les créneaux de fusillade perçant régulièrement l'enveloppe, ainsi que les deux embrasures (une de part et d'autre de la porte est) pour pièce d'artillerie de petit calibre. Contre la façade est de la tour-porte a été greffé un petit bâtiment rectangulaire sans étage, dénaturé par une couverture en dalle de béton : il était destiné initialement à accueillir un corps de garde dans le "cornichon". Contre le mur-parapet sud on observe également un appentis couvert en tuile creuse ayant servi d'écurie au 19e siècle. S'ajoute au système défensif une embrasure percée dans le mur reliant la tour-clocher à la tour-porte, rendue caduque par la construction du cornichon, ainsi qu'une poterne percée en soubassement du "cornichon" et reliant le fossé du pont-levis de la tour-porte à celui du "cornichon".
classé MH
Propriété de la commune
2003
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2010
Corvisier Christian
Sous-dossier