Bourg castral
Bourg castral de Rougon
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; 04 ; Rougon
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
Castellane
1835 B 1445 ; 1995 B6 1716
En village
Moyen Age
Le perchement sur le site castral de Rougon remonte sans doute au début du Moyen Age. Une partie des vestiges actuellement visibles datent vraisemblablement du 12e siècle et du 13e siècle. A noter que plusieurs maisons du villages possèdent des pierres d'angle avec des bossages ronds, matériaux qui pourraient provenir du château. Voici la description qu'en fait l'abbé Féraud en 1831 : « L'ancien château seigneurial situé sur un rocher formant un cône tronqué, après avoir appartenu à la maison Brun de Castellane, qui réunissait les seigneurie de Caille et de Rougon, était passé en la possession de l'abbaye de Lérins, qui en jouit jusqu'à la révolution française. Il fut alors vendu comme bien national ».Les vestiges actuellement visibles sur le site castral remontent sans doute aux 11e, 12e et 13e siècles. Sur le cadastre de 1835, la parcelle appartient au gouvernement et elle est nommée « L'Encien Chateau ». Le 30 septembre 1937, la commune achète un « immeuble » à la succession de Siméon Chaix, « lequel consiste en Rocher de la contenance de un hectare vingt centiares, situé au lieu-dit « Ancien Château » et inscrit au plan cadastral sous le numéro 1445 de la section B ». On apprend à cette occasion que Siméon Chaix avait acheté cette parcelle à l'Etat en 1907. La vente est faite pour la somme de 600 francs. Les vestiges aujourd'hui visibles sur le site castral sont très érodés. Cependant, quelques cartes postales anciennes permettent d'en avoir une vue légèrement plus développée.
Calcaire ; moellon sans chaîne en pierre de taille
Le bourg castral de Rougon est situé au sommet d'un éperon. Cet éperon, traversé par une faille naturelle, domine les gorges du Verdon. La plate-forme nord était accessible par des marches taillées dans le rocher, donnant accès à une porte dont les feuillures ont été taillées à même un bloc rocheux en place. Au centre de cette plate-forme, on note une cuvette d'éboulis qui pourrait correspondre à un donjon. Des bases de murs sont visibles sur les côtés nord, ouest et sud de cette plate-forme. Un arc franchissant une fissure côté ouest pourrait correspondre à des latrines. Les vestiges de deux voûtes superposées, côté sud, semblent être les restes d'une citerne ; une trappe d'accès est aménagée à travers la voûte supérieure. La plate-forme sud est également accessible par quelques marches taillées. Les restes d'un mur, restaurés avec des créneaux, ferment le côté ouest. L'emplacement de trois bâtiments, aménagés dans l'emprise d'anciennes carrières, est bien visible. Pour le bâtiment situé le plus au nord, on note la trace d'un retrait pour plancher taillé dans le rocher, à l'angle nord-est. Un peu plus au sud, les murs nord et sud du deuxième bâtiment sont constitués des parois rocheuses, taillées et lissées. Elles présentent également des retraits pour plancher, à la même hauteur que dans le premier bâtiment. Enfin, dans le bâtiment le plus au sud, on note un trou pour une assise de poutre dans l'angle nord-est. Sur le site, la présence de nombreux tessons de tuiles creuses suggère des couvertures avec ce matériaux. De nombreux fragments de lauzes laissent penser que ce matériaux a également été utilisé en couverture.
Vestiges
Propriété de la commune
2010
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2011
Laurent Alexeï
Dossier individuel
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66