Moulin
Moulin du Bas
Moulin du Bas
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Hautes-Alpes (05) ; Névache
Briançon
Plampinet
1842 E9 1683
En écart
La Clarée
4e quart 18e siècle
2e quart 20e siècle
1776
Porte la date
A l'époque médiévale, l'agglomération de Plampinet possédait des moulins aujourd'hui disparus. Ils étaient situés de l'autre côté de la Clarée, sur la rive droite, dans une quartier maintenant appelé les Moulins. Ils étaient alimentés en eau par le canal du Tabussé qui fut détruit au 13e siècle par un éboulement et jamais reconstruit depuis. A l'époque moderne, deux moulins furent construits sur la rive gauche. Ils étaient alimentés en eau par deux canaux de dérivation de la Clarée, aujourd'hui à sec, mais dont la trace se retrouve de loin en loin (leurs tracés sont parfaitement visibles sur le cadastre de 1842). le plus ancien moulin serait celui du haut (information orale). Dans celui du Bas on a retrouvé sur une des meules gisantes une inscription et la date de 1776. A l'époque contemporaine (après 1910 environ), les habitants n'ont pas le souvenir d'avoir vu fonctionner le moulin du haut ni la meule droite du moulin du bas. Par contre, la meule de gauche est encore aujourd'hui en parfait état car elle fut utilisée jusqu'en 1930 ; elle fut réparée et remise en service pendant les restrictions de la guerre de 1940. La roue à aubes fut refaite alors par un italien nommé Pezzo (information orale et orthographe non assurée). Ces moulins étaient propriétés privées, achetés en indivis et construit en collectivité. Tous les habitants l'utilisaient une fois l'an à tour de rôle, à condition d'avoir participé à sa construction, soit huit jour par famille à peu près ; il servait à moudre le grain pour les hommes et les bêtes : seigle, avoine, orge, froment.
Enduit ; moellon ; maçonnerie
Bardeau
Plan allongé
Sous-sol ; rez-de-chaussée
Voûte en berceau
Toit à deux pans
Énergie hydraulique
Le moulin du Bas est situé à l'extrémité sud du village ; c'est un bâtiment allongé couvert d'un toit de bardeaux à deux pentes de plan rectangulaire à trois façades aveugles. Il est orienté perpendiculairement à la Clarée, avec deux entrées d'eau au nord et deux sorties au sud dans un premier niveau : l'arrive de l'eau se fait au sous-sol, par le canal de dérivation de la Clarée, contrôlé par une guillotine. L'eau est projetée sur les roues à aubes horizontales et les entraîne dans un mouvement rotatif qui se transmet par l'intermédiaire d'un axe en fer aux meules du rez-de-chaussée. Il ne reste que la zone de la meule 2, restaurée pendant la guerre. L'ensemble est couvert d'une voûte en berceau ouverte de chaque côté de deux arcs en segment sous lesquels circule l'eau. Le dispositif supérieur est placé sur une estrade en maçonnerie à l'intérieur de laquelle se trouve la meule gisante, convexe et sur laquelle repose un coffrage en bois hexagonal où se trouve la meule volante, concave. La meule gisante est reliée directement à un coffre recueillant la farine et le son mélangés et au bluttoir qui les sépare. La meule est aujourd'hui en ruine.
Désaffecté
Propriété privée
1973
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2001
Gattefossé Françoise ; Breton Christine ; Marciano Florence
Dossier individuel
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66