Maison
Villa Victoria
Maison dite Villa Victoria
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Cannes ; 7 avenue du Docteur-Raymond-Picaud
Cannes centre
Cannes
Quartier anglais
Docteur-Raymond-Picaud (avenue du) 7
1981 AW 140
En ville
Dépendance ; conciergerie
3e quart 19e siècle
3e quart 20e siècle
1857 ; 1951
Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par travaux historiques ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Projetée dès 1853, la maison a été construite en 1857-1858 par l'architecte anglais Thomas Smith et l'entrepreneur de maçonnerie anglais Obadiah Pulham pour Sir Thomas Robinson Woolfield. En 1855, Sir Thomas construit la chapelle Christ Church, premier lieu de culte de la communauté anglicane, sur une partie du jardin avant de lotir une grande partie du domaine en 1860, ne gardant que le jardin qui entoure la maison jusqu'à la mer. La propriété est acquise en 1875 par Sir Charles Murray, ancien vice-roi des Indes. Dans l'attente de l'achèvement de sa villa Marie-Thérèse (IA06000232) la baronne douairière James de Rothschild habite dans l'hiver 1880-1881 la maison qui sera en location meublée pour 24000 F dans l'hiver 1919. En 1920, mise en vente pour 450000 F, elle est acquise par la veuve J. Touche. Vendue en 1951, elle est divisée en appartements par les architectes cannois Louis Lafond et Eugène Lizero.Le jardin a été créé probablement en même temps que la maison. Il est l'oeuvre du jardinier anglais John Taylor. Sa flore était admirée et citée en exemple par les botanistes anglais. Le prince Léopold, fils de la reine Victoria et futur duc d'Albany, y introduit et met à la mode le croquet dont le terrain est aménagé en 1874 en court de tennis, le premier de Cannes. En 1882 Edouard André signale que G. Wartham, le jardinier d'alors, a obtenu un abutilon nouveau à grandes fleurs rouges. Ce qui restait du jardin est loti depuis 1951.
Calcaire ; pierre de taille ; brique ; grès ; moellon ; maçonnerie ; enduit partiel
Tuile plate ; ciment en couverture
Jardin mixte
Rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage de comble
Élévation à travées ; élévation ordonnancée ; jardin en terrasses ; jardin en pente
Terrasse ; toit à longs pans ; noue
Plate-bande ; bosquet ; pièce de gazon
La maison se compose d'un grand corps de bâtiment encadré de 2 ailes en retour sur ses façades nord et sud et couvertes de hauts toits également en retour couverts de tuiles plates. Un porche couvert en terrasse d'agrément précède la façade nord. La façade sud ordonnancée possède un portique couvert en terrasse d'agrément entre les 2 ailes dotées d'oriels. Les murs sont parementés de moellons de grès rose de l'Estérel jointoyés avec les chambranles des baies en brique recouverte d'enduit façonné. En 1919 le rez-de-chaussée comptait une enfilade de 4 salons, une bibliothèque et un boudoir. Il y avait aussi 3 chambres de maîtres. Au 1er étage, un bureau, un salon, une lingerie, 2 salles de bain et un cabinet de toilette pour 5 chambres de maîtres et 2 chambres de domestiques. A l'étage de comble, 2 débarras et 5 chambres de domestiques.Le jardin de 1860, d'une superficie de 1, 4 ha, est largement paysager avec une trame régulière. La partie au nord de la maison, réduite, était réservée à l'accueil. La clôture, le portail et la conciergerie sont de style gothique et répondent aux mêmes caractéristiques que la maison. Au sud de celle-ci s'étend une terrasse en terre-plein que ponctuaient des vasques fleuries le long de la balustrade. Une avenue rectiligne traverse tout le jardin, une allée régulière descend dans l'axe de la terrasse. Elles traversaient des parterres paysagers. Dans la partie sud-ouest un ensemble de plates-bandes pourrait avoir été le jardin des semis et des essais botaniques. Au sud-est s'élevait une butte artificielle avec un enrochement sur sa face nord parcourue par des escaliers. Au sommet un kiosque entouré d'un bassin servait de belvédère pour voir la mer, et plus tard le passage de la nouvelle voie ferrée sous laquelle passe un chemin privé pour accéder à la plage.
Sculpture
Ornement géométrique ; personnage profane ; en buste ; aigle
Ornement géométrique aux remplages des baies, au portique sud, aux garde-corps. Personnages profanes et aigles aux culots des larmiers des fenêtres.
Caractère pittoresque
Restauré
À signaler
Propriété privée
1982
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
1997
Fray François ; Milliet-Mondon Camille
Dossier avec sous-dossier
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