Jardin d'agrément
Jardin du château de la Croix des Gardes
Jardin d'agrément du château de la Croix des Gardes
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Cannes ; 145 boulevard Leader
Cannes centre
Cannes
Leader (boulevard) 145
1981 AP 8
En ville
Bassin ; miroir d'eau ; puits ; terrasse en terre-plein ; escalier indépendant ; avenue de jardin ; allée régulière ; allée cavalière ; pergola ; jardin en couverture ; roseraie ; volière
1er quart 20e siècle
1925 ; 1975
Daté par travaux historiques ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
En janvier 1918, Octave Godard offre ses services à Paul Girod pour la réalisation du jardin de la maison que celui-ci projette de construire à la Croix des Gardes. Godard propose soit un jardin à l'antique, soit un jardin dans un "style composite moderne, d'après la méthode nouvelle qui tend à se vulgariser et dont je suis un des fervents." Girod choisi un parc à l'antique. En 1918-1919, Godard travaille à la conception du parc. La réalisation finale diffère légèrement de son projet d'origine, qu'il publiera en 1926. En juillet 1919 il fait des propositions pour le traitement du mur de soutènement de la grande terrasse en avant de la maison. Paul Girod refuse la variante avec niches pour le mur Est et demande que tout soit conçu dans un esprit de simplicité. Entre août et septembre 1919, sont achevés : les murs de soutènement de la grande terrasse, la porte romaine, la pelouse devant la façade nord, les rocailles le long de l'avenue du bas (réalisées par Ozenda fils), la terrasse circulaire et le grand escalier.En juin 1921, il reste à exécuter le tracé de la cour d'honneur, les abords de la cour romaine et les motifs floraux du jardin régulier. Paul Girod congédie néanmoins Godard à qui il reproche des coûts de réalisation trop élevés, pour un résultat certes beau mais très "compliqué". Il engage le chef jardinier William Crot qui sera chargé d'achever le travail.A partir de 1927, William Crot, à la tête de 25 jardiniers, travaille désormais pour M.Goldman, multimillionnaire américain, qui vient d'acheter le domaine. C'est lui qui ajoute la statuaire, avant 1932. Entre 1932 et 1937, il fait aménager le jardin d'honneur, le jardin oriental et sans doute la roseraie et le jardin mexicain. En 1970 le jardin est restauré et complété par un jardin d'hiver et un pavillon turc, certains parterres sont modifiés par l'adjonction au-devant du château d'une piscine due à l'architecte anglais Alan Gore pour Gustave Leven, l'architecte niçois André Svetchine étant sans doute l'architecte d'exécution.
Pierre ; pierre de taille
Jardin mixte
Jardin de niveau ; jardin en terrasses
Escalier isolé : escalier en fer-à-cheval, en maçonnerie
Bois de jardin ; massif d'arbres ; arbre isolé ; parterre de gazon ; plate-bande ; rocaille de jardin
Le jardin se composait de parties boisées, avec des dépendances, dont un garage pour 3 voitures, la maison du jardinier, un verger et un potager, traversées par des avenues sinueuses, et de 2 parties aménagées en jardins réguliers. Sur l'axe du château, on trouvait, au nord face à l'entrée, un puits ancien dans une exèdre de verdure, et au sud, 3 terrasses successives reliées par des escaliers symétriques et en fer-à-cheval, ornées de pièces de gazon, bassin, banquettes de verdure, cyprès et vasques. Leurs noms seuls évoquaient l'antiquité. A la pointe la plus avancée au sud, une vaste terrasse semi-circulaire, avec des allées rayonnantes séparant des pièces de gazon et un miroir d'eau, fut ajoutée au projet initial, en couverture et en surplomb de la volière. 2 pergolas couvertes de plantes grimpantes abritent des allées latérales bordées de plates-bandes fleuries. A l'est de la maison, un axe comprenait du sud au nord une allée régulière, un escalier de la terrasse du château, un parterre régulier centré sur un miroir d'eau carré, orné dans un 2e temps de statues diverses, une salle de verdure bordée de cyprès et, en creux, le tapis vert bordé de plates-bandes en mosaïculture du jardin d'honneur, probable transition avec la roseraie, aujourd'hui partie paysagère. A l'est de celle-ci, s'étendent l'allée verte bordée de cyprès et le jardin oriental étudié à part (IA06000768). Actuellement, les terrasses méridionales ont été simplifiées et la plupart des dispositions supprimées par l'introduction d'une piscine axiale d'aspect classique.
Restauré
À signaler
Propriété privée
1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
1998
Fray François ; Brunet Marceline
Sous-dossier avec sous-dossier
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