Maison
Villa Eilenroc
Maison dite Villa Eilenroc
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Antibes ; Mrs-L.-D.-Beaumont (avenue) 460
Antibes faubourg
Cap d'Antibes
Mrs-L.-D.-Beaumont (avenue) 460
1979 CE 27
Bâti lâche
Parc
3e quart 19e siècle
2e quart 20e siècle
1867
Daté par source
Attribution par analyse stylistique ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Hope Loudon Hugh (commanditaire) ; Beaumont Louis Dudley (commanditaire) ; Beaumont Helen (commanditaire)
Hugh Hope Loudon, ancien Gouverneur général des colonies néerlandaises acquiert vers 1860 une parcelle d'environ 10 hectares de Marie Lautier, Blanche-Thérèse Chaniell, veuve Passeron, de la veuve Millot, et de F. Bella. L'architecte Charles Garnier ou l'architecte Vidal, son élève, pourrait être l'auteur de la villa qui est construite en 1867. En 1873, la villa est achetée par James Wyllie, riche anglais associé de W.E. Gladstone, qui la nomme Eilenroc, anagramme du prénom de sa femme Cornélie. Lassé par l'aridité du lieu, il met la villa en vente en 1875. A cause de la mauvaise réputation du lieu et du prix de vente trop élevé (150000 frs), la villa ne trouve pas d'acquéreur. Avec le temps, la végétation croît et le propriétaire revient sur sa décision. En 1883, le jardinier Ringuisen est chargé de la création du parc qui est étendu par l'achat d'une parcelle de 5 hectares, puis du Bois de la Croé d'environ 10 hectares. Le parc de la villa est alors l'un des plus grands du Cap d' Antibes. James Wyllie y réside jusqu'à sa mort survenue en 1908 à l'âge de 90 ans. Dès lors la villa est vendue à Sir Coleridge-Kenard, petit fils par alliance de James Wyllie, puis à Henri Sudreau qui la conserve jusqu'à son décès, en 1927. Louis-Dudley Beaumont, richissime homme d'affaire américain, et son épouse Hélène en font l'acquisition la même année. Tous deux font appel à de jeunes artistes : Carlhian, Welles Bosworth, Willy Baumgarten et Jacques Greber, pour restaurer le parc et redécorer la maison. Carlhian père aurait ajouté les colonnes du péristyle d'entrée sans pilastres aux extrémités. La maison Carlhian fournit en 1928 les lambris du Grand salon avec les ornements en carton peint, la cheminée Louis XVI en marbre blanc, le décor des fenêtres (rideaux) et une grande partie de l'ameublement de la villa. Les autres lambris du rez-de-chaussée de la villa (dont ceux de la salle de bains) ont pu être fournis ou dessinés par Baumgarten. En 1982, la propriété est léguée à la mairie d'Antibes par la veuve Beaumont pour en faire une fondation.
Pierre de taille ; moyen appareil ; maçonnerie
Ciment en couverture
2 étages carrés ; étage en surcroît
Coupole
Élévation ordonnancée ; élévation à travées
Terrasse
Escalier intérieur : escalier tournant, suspendu ; escalier intérieur : escalier droit, en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur : escalier en équerre, en maçonnerie
Dans son état d'origine, la villa n'avait pas de portiques monumentaux. La façade est (la seule connue) était constituée de deux ailes symétriques disposées de part et d'autre d'une partie en retrait soulignée par un portique formé d'arcs surbaissés couvert par une terrasse bordée d'une balustrade, en avant du rez-de-chaussée et d'un avant corps polygonal disposé dans l'axe du premier étage. L'état restauré de 1927 est connu par un relevé de 1943.La villa a un plan rectangulaire avec deux étages carrés et un étage en surcroît. Elle est couverte par une terrasse bordée d'une balustrade, soulignée par une épaisse corniche portée par des consoles. Les façades est et ouest sont ordonnancées. Le rez-de-chaussée est individualisé par un bossage en tables ; les étages sont couverts d'un enduit lisse. Les axes des façades est et ouest sont soulignés par des portiques monumentaux aménagés entre le premier et les second étage. L'accès au portique est s'effectue par deux escaliers en équerres, symétriques, bordés de garde-corps en ciment ; l'accès au portique ouest, par un escalier droit bordé d'un parapet en gradins. Le portique est est formé de deux paires de colonnes jumelées ; le portique ouest, de quatre colonnes. Les colonnes sont cannelées et dépourvues de piédestaux. Ces portiques sont encadrés par deux travées de fenêtres rectangulaires agrémentées de balconnets. L'entrée principale, à l'est, s'effectue dans l'axe du portique par une porte monumentale en plein cintre située au premier étage, encadrée par deux portes-fenêtres surmontées d'oculus. La façade sud est animée par un avant-corps désaxé, encadré par deux travées de fenêtres rectangulaires. Les portes-fenêtres du premier étage ouvrent sur deux terrasses bordées d'un garde-corps en ferronnerie aménagées de part et d'autre de cet avant-corps. La façade ouest a des travées régulières. Les angles des façades sont soulignés par des chaînes en pierre de taille. Les étages sont hiérarchisés. Le rez-de-chaussée dévolue aux communs abrite cinq chambres de domestiques dont deux avec douches et w-c. privatifs, un w-c., une salle des gens, une cuisine, une laverie, une réserve à provisions, une chambre forte, deux resserres, une cave à vin et une chaufferie avec réserve de charbon dissimulée sous le perron est. L'accès s'effectue par une entrée indépendante aménagée sous un porche dans-uvre, au nord, qui ouvre sur un vestibule. La liaison avec le premier étage s'effectue par deux escaliers tournants. Le premier étage abrite les pièces de réceptions organisées à partir d'un axe transversal formé d'un vestibule vouté en arcs de cloître puis d'un grand salon lambrissé orné de stucs de gypseries de style Louis XVI, avec une hauteur de niveaux. Le vestibule est encadré par une salle de bains avec w-c dissimulés dans une rotonde lambrissée de style Louis XVI (côté nord) et l'escalier principal tournant avec jour bordé d'une rampe en fer forgé à motifs Louis XVI ponctuée de cabochons de verre (côté sud). L'aile nord abrite la salle à manger, et un office séparés par un escalier de service tournant sans jour ; l'aile sud, l'appartement de Monsieur comprenant : une chambre lambrissée de style Louis XIII avec terrasse, un bureau, une bibliothèque lambrissée de style Louis XIV, disposés en enfilade, une salle de bains et un jardin d'hiver dont la partie haute des murs et le plafond étaient recouverts de feuilles d'or blanc. Le second étage abrite dans l'aile sud, l'appartement de Madame composé d'une chambre avec un lambris d'époque Louis XIV ouvrant sur avec terrasse, une salle de bains couverte par une coupole ovale couverte de feuilles d'argent, équipée d'une douche à jets directionnels, un vestiaire, un boudoir et dans l'aile nord, deux chambres avec salles de bains privatives, séparées par l'escalier de service. Le troisième étage, entouré de terrasses sur quatre côtés, abrite trois chambres de domestiques, une salle de bains, une lingerie, et un appartement de domestique comprenant une chambre, une salle de bains et une penderie.
Sculpture
Balustre ; ordre ionique ; vase
Le toit terrasse est bordé de balustrades. Les colonnes des portiques sont surmontées de chapiteaux ioniques. Les parapets du perron de la façade ouest sont ornés de vases.
Caractère pittoresque
Propriété publique
2000
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2007
Fray François ; Del Rosso Laurent
Dossier avec sous-dossier