Redoute
Le Bastion
Musée
Redoute dite Le Bastion
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Menton
Alpes-Maritimes
1ère moitié 17e siècle
Edifice construit sur ordre d'Honré II, prince de Monaco et seigneur de Menton à partir de 1616 ou 1618, achevé en 1636 ou 1639. Sa fonction semble avoir été de servir de réduit d’appoint capable d’héberger une petite garnison permanente et portant une batterie d’artillerie. Entre 1793 et 1814, Menton a le statut de poste fortifié français, et les ingénieurs du génie furent chargés d’approprier la tour côtière de Menton à un usage militaire public et d’améliorer son accès. Le 10 janvier 1796 est présenté un projet de réfection des passerelles de charpente reliant la tour de Menton à la ville de rocher en rocher. En 1807, l’ingénieur en chef territorial des Ponts et Chaussées donne un projet de digue embarcadère reliant la tour à la ville, mais les travaux sont interrompus rapidement au profit d'un autre projet de pont-levis ou de pont tournant. En 1814, le poste militaire est abandonné et la tour est restituée au domaine de la principauté de Monaco. En 1848, elle est utilisée comme grenier à sel, puis, après la réunion définitive de Menton à la France (1860), comme prison et comme support d’un sémaphore (1885). Après 1890, la tour est intégrée alors à la muraille de la jetée formant chemin de ronde jusqu’au môle du port doté d’un nouveau phare, ce mur délimitant la nouvelle emprise de l’urbanisation gagnée sur la mer. Ces aménagements ont mis fin à l’isolement de la tour et dénaturé sa façade d’entrée. Rétrocédée à la ville de Menton en 1960 par l’administration des Domaines, la tour est restaurée et aménagée en musée en 1965.
Calcaire ; moellon ; enduit ; brique
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé
Voûte en arc-de-cloître ; en brique ; voûte d'arêtes ; en brique
Terrasse
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant
Tour de plan carré, avec premier niveau taluté. L'étage de soubassement, aveugle à l'origine et dépourvu de tout aménagement, était affecté à des réserves ou silos. Il était accessible par une trappe dans le plancher de l’étage. L’étage est entièrement couvert de voûtes dont les reins portent la plate-forme supérieure à ciel ouvert. La porte de la tour est percée à cet étage au milieu du mur nord et débouche de plain-pied dans une grande salle. A droite de la porte, un étroit segment d’escalier rampant dans l’épaisseur du mur débouche sur la plate-forme supérieure. L'intérieur est divisé en deux travées inégales par un mur de refend, la travée la plus étroite, vers l’ouest, étant elle-même subdivisée en deux cellules par un mur transversal. La cellule sud-ouest possède une cheminée ménagée dans le mur sud, qui la sépare de la cellule voisine, et un petit four dans l’épaisseur du gros mur ouest de la tour. Cette chambre pouvait servir de cuisine et boulangerie du réduit fortifié, tandis que la grande salle devait être utilisée comme casernement.
Propriété publique
2005
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2011
Corvisier Christian ; Fournel Brigitte
Dossier individuel