Usine de papeterie
Usine de papeterie
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Le Bar-sur-Loup
Alpes-Maritimes
Saint-Jean
1832 E 432-439 ; 2017 E3 472,474, 498
Isolé
Loup (Dérivation du)
Atelier de fabrication ; cheminée d'usine ; chaufferie
3e quart 16e siècle
1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
1571 ; 1913 ; 1933
Daté par source ; porte la date ; porte la date ; daté par source ; porte la date ; porte la date
La plus ancienne mention de cette papeterie remonte à 1570. Alors en mauvais état, elle appartenait à la famille de Grasse qui en resta propriétaire jusqu'à ce qu'elle soit vendue comme bien d'émigrés pendant la Révolution française. Des travaux importants interviennent en 1641 (le béal est notamment recreusé). Le bâtiment figuré par les Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille, semblent indiquer que le moulin avait déjà atteint sa taille actuelle à la fin du 18e siècle. Il activait alors 9 piles. En 1832, au moment de la réalisation du cadastre napoléonien, l'usine a le même plan au sol qu'aujourd'hui, à l’exception du bâtiment des chaudières. Le plan du cadastre montre que le canal d'amenée desservait également un autre moulin situé 600 m en amont et que quatre cuves de mise en pression étaient en place à la papeterie. En comparant le bâtiment actuel avec ce plan, on observe que seule la partie la plus méridionale de l’usine a été transformée depuis le début du 19e siècle, avec la construction du logis sur l'emplacement d'une des cuves. Régulièrement modernisée (utilisation de la vapeur, installation d'une machine en continu), l’usine s'est spécialisée dans la fabrication de carton au 20e siècle, notamment pour les emballages de produits d’Algérie. Le bâtiment des chaudières date de 1913 (cette date se trouve sur un timbre de douane des chaudières et sur le bâtiment de la chaufferie). La cheminée porte la date 1933, tout comme le second timbre de douanes (2 juin 1933). Une autre date, 1905, est inscrite au-dessus d'une fontaine. La papeterie a fermé en 1962. Une micro-centrale de production d'électricité a alors été construite près de la rivière. Rachetée par la commune, elle a fait l'objet de travaux de sauvegarde (nouvelle toiture) vers 2005. Depuis au moins le 18e siècle, cette papeterie était spécialisée dans le commerce avec les destinations lointaines.
Calcaire ; moellon ; béton
Métal en couverture
Sous-sol ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage de comble
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre ; escalier de distribution extérieur
Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique ; énergie électrique ; produite sur place
La papeterie se présente sous la forme d'un bâtiment d'environ 70 m de long implanté parallèlement aux courbes de niveaux dans une forte pente. L'ensemble de la maçonnerie est en blocage de moellons calcaire et le toit à deux pans est couvert de tôles métalliques. La distribution intérieure de ce long bâtiment est assez complexe, du fait de probables agrandissements sous l'Ancien Régime. On peut distinguer un étage de sous-sol partiel qui correspond aux multiples galeries et chambres hydrauliques, un étage de soubassement qui abrite une part importante des installations techniques, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de combles. Cette description ne tient pas compte des nombreux changements de niveaux observables d'une pièce à l'autre, qui sont rattrapés par des escaliers de quelques marches. L'extrémité sud-est est occupée par les parties à vivre.Le système hydraulique a été partiellement transformé. Le canal d'amenée mesure environ 1300 m de la prise d'eau à l'usine. Seules les deux chambres hydrauliques les plus septentrionales et leurs cuves de mise en pression ont été conservées. Elles ne sont plus en eau et sont aujourd'hui vidées de leur roue. La première (en partant du nord-ouest) est encore occupée par une turbine verticale fortement corrodée. Ses vannages ont disparu.La machine en continu se situe à l'étage de soubassement. Elle a été coupée en deux, comme l'ensemble de l'extrémité sud de l'usine, par l’installation d'une conduite forcée d'un mètre de diamètre destinée à faire tourner une micro-centrale située 80 m en aval. Les grilles de protection aménagées à l'entrée de cette conduite ont été installées sur l’emplacement de la cuve la plus méridionale de l’usine. Au moment de l'enquête, la papeterie abritait encore plusieurs machines-outils destinées à l'emballage des papiers, et la plupart des installations nécessaires à la fabrication du papier (broyeurs, piles etc). Le bâtiment, dans son extrémité nord-ouest, abrite également un moulin à huile et une recense.Près du logis se trouve une petite construction ruinée conçue pour les deux chaudières installées au début du 20e siècle. Il s'agit de chaudières tubulaires fabriquées par L. Dumontant à Nice. La cheminée est en béton.
Établissement industriel désaffecté
IM06001068 ; IM06001066 ; IM06001070 ; IM06001069 ; IM06001067 ; IM06001065 ; IM06001071
À signaler
Propriété publique
2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2017
Buffa Géraud
Dossier individuel