Moulin à farine ; moulin à tan ; moulin à papier ; moulin à huile ; coopérative agricole
Moulin à ressence
Logement ; moulin à huile ; magasin de commerce ; musée
Moulin à farine, à tan, à papier, à huile, à ressence et coopérative agricole, actuellement moulin à huile, logement et musée
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Grasse ; Paroirs (chemin des) 41
Alpes-Maritimes
Grasse
Paroirs (quartier des)
Paroirs (chemin des) 41
1809 A5 91, 93 ; 2006 BK 36 à 38
En ville
La Foux (la Tierçade)
Temps modernes ; 1ère moitié 19e siècle
1923
Porte la date
Ce moulin hydraulique et celui auquel il est accolé en amont (IA06001673) appartiennent en 1591 à Blaze puis à Pierre Bondet. Le premier moulin est vendu vers 1629, à Melchior Girard (orthographié Gérard au 19e siècle), cordonnier, qui le cède à ses proches, Antoine et Jean Girard. Le second moulin demeure aux mains de la même famille. Au moment de la cession de 1629, l'établissement vendu comprend une unité de fabrication de farine et probablement aussi de tan et de papier. La famille Girard conserve ce moulin au 18e siècle : par le biais d'Hermentary (meunier et ménager) puis de Joseph (marchand). La présence d'un moulin à tan n'est alors plus indiquée. Il a sans doute été remplacé par le moulin à huile, mentionné sur place dès 1714. En revanche, un moulin à "papier dirupte" est signalé sur le site jusqu'en 1739. L'ensemble est entouré d'une terre arrosable et d'arbres fruitiers. En 1816, Pierre Louis Isnard, négociant tanneur, se porte acquéreur de cet établissement qui se compose d'un moulin à huile et à farine. Propriétaire du site jusqu'en 1845, il est sans doute l'auteur des principaux agrandissements et transformations du site avec l'ajout d'une ressence et d'une importante jarrerie, mais aussi avec la suppression du moulin à farine. En 1847, son fils Aubant poursuit l'extension en rachetant le moulin voisin (IA06001673), détaché de la propriété près de deux cents ans plus tôt. En 1869, ces deux usines distinctes reviennent par voie matrimoniale au baron Jean Théodore Gazan de la Peyrière qui, après avoir contribué dans les années 1870, à aménager la voie d'accès à la propriété, cède l'ensemble en 1905 à la coopérative olivicole grassoise, fondée en 1904. Il s'agit alors d'un grand immeuble comprenant deux moulins à huile et deux ressences. L'une des salles du moulin est modernisée et électrifiée en 1923, notamment avec l'installation d'une turbine dans la chambre hydraulique d'une roue à aubes. Le nouveau matériel, un broyeur à meule et deux presses hydrauliques, est fourni par l'entreprise niçoise Giordan Frères & Cie. En 1932, la coopérative cède le site à l'un de ses membres, Antoine Jacques Giorgis. Ce dernier garde le moulin en activité jusqu'au grand gel de l'hiver 1956/1957. Le site est ensuite à nouveau séparé en deux propriétés distinctes. La deuxième ressence et le moulin, situés en amont de la propriété, sont convertis en logement. Le moulin, autrefois Girard, est rouvert au début des années 1980 par les descendants de M. Giorgis qui reprennent la fabrication d'huile. Dans les années 2000, de nouvelles réglementations contraignent les propriétaires à abandonner la production avec un outillage traditionnel (meules et presses) au profit de procédés plus modernes.
Enduit ; moellon
Tuile creuse
Charpente en bois apparente
Toit à longs pans
Énergie hydraulique ; roue hydraulique verticale ; turbine hydraulique
Ce moulin jouxte, au nord-ouest, un autre bâtiment avec moulins (IA06001673). Il est bordé au sud-ouest par le vallon de la Tierçade. Cet établissement est encore en activité. L'huile y est produite selon des procédés modernes qui n'occupent qu'un petit espace. L'outillage ancien, lorsqu'il a été conservé, s'intègre à une visite de l'établissement. Tout le matériel se trouve au rez-de-chaussée, l'étage supérieur servant d'habitation. Dans son ensemble, cet édifice forme un L, formé de quatre corps de bâtiments accolés. L'angle du L est constitué d'un bâtiment récent aménagé en boutique. Le restant se compose de trois bâtiments attenants d'époques différentes. Le matériel du moulin abrité dans le corps de bâtiment nord a été supprimé, hormis la chambre hydraulique. Le rez-de-chaussée du corps de bâtiment central abrite le matériel contemporain (situé au nord de la pièce), et des installations datant des années 1920, dans l'angle sud-est : un broyeur à meule, avec bac en métal et meule en granit (?) gris. Face à ce broyeur, à l'angle sud-ouest, se trouvent deux presses hydrauliques. Ces installations fonctionnaient grâce à l'électricité produite par une turbine, dont ne subsiste que l'arrivée d'eau aujourd'hui condamnée. La partie centrale du mur ouest s'ouvre sur une alcôve qui accueillait un broyeur à meule. Il était actionné par une roue hydraulique verticale dont il ne reste que le logement. Enfin, le site comprend un troisième corps de bâtiment en retour, au sud. Cette salle rectangulaire d'un seul volume abrite un moulin traditionnel en cours de restauration. Les murs sont en moellons de roche. Le toit est à longs pans, avec charpente en bois et couverture en tuiles creuses. Un cabestan et trois presses à bras accolées sont disposés en enfilade contre le mur ouest. Au sud de la pièce demeure un broyeur à meule associé à une roue hydraulique verticale en bois, placée à l'extérieur du bâtiment. Cette roue a été reconstruite récemment. Enfin, à droite de l'entrée, se trouve une ancienne ressence en bon état de conservation.
Établissement industriel désaffecté ; restauré ; remanié
Étages non visités dans l'enquête
Propriété privée
2011
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2012
Benalloul Gabriel
Dossier individuel