Moulin à farine ; moulin à huile ; parfumerie
Moulin à ressence
Logement
Moulin à farine, à huile, à ressence et parfumerie, actuellement logement
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Grasse ; Madeleine (chemin de la) 43
Alpes-Maritimes
Grasse
Pouilles (les)
Madeleine (chemin de la) 43
1809 B1 6 à 11 ; 2006 BK 94 à 96a
En ville
La Foux (la Tierçade)
Temps modernes
2e moitié 19e siècle
Ce site correspond très certainement au moulin hydraulique que se partagent dès 1714, à parts égales, Honoré Icard, tanneur et M. Raimbert, au quartier des Pouilles. Il comporte une unité pour la production de farine et une autre pour la production d'huile. L'établissement est repris en 1758, durablement, après des mutations de courte durée, par deux négociants (sans doute parfumeurs) : Maximin Isnard et Antoine Court. Ils aménagent en plus deux nouveaux broyeurs à meule "à sang" (mus par la traction animale) à la place d'une jarrerie. Des extensions assez secondaires ont cours durant le 19e siècle. Le partage du site semble perdurer jusqu'au milieu du siècle : avec d'une part François Isnard et d'autre part Jean Antoine Cresp. Vers 1865, le site est finalement intégralement repris par Antoine Blanc. Il consiste alors en deux moulins à huile et une ressence. En 1887, le moulin est racheté par Jean François Massas qui y installe aussi une fabrique de parfumerie. Le moulin devient ainsi le siège de la société Massa Frères, dont l'objet est la production d'essences parfumées. L'entreprise disparaît vers 1910. L'usine est vendue à Pierre Emmanuel Bouge. L'activité semble cesser durant la première partie du 20e siècle comme en témoigne l'acte de vente du site passé en 1941 par M. Bouge, au profit de Jacques Jean Foucard. La vente consiste, en effet, en un vieux moulin à huile en très mauvais état. Par la suite, les divers bâtiments ont été transformés logements.
Enduit ; moellon
Tuile creuse
Toit à longs pans
Énergie hydraulique ; énergie animale ; roue hydraulique verticale
Un ancien moulin à huile et une ressence hors d'usage occupent le rez de chaussée du principal bâtiment de cette propriété qui comporte en outre à l'ouest un jardin et une construction secondaire. Un cours d'eau naturel s'écoule le long la de limite ouest du terrain et un ancien canal dérivatif longe l'est de la propriété où se trouve le grand bâtiment. Ce dernier est une construction rectangulaire de deux étages avec combles sur rez-de-chaussée à laquelle ont été accolées au moins deux autres structures, l'une contre la façade ouest et la seconde contre la face nord. Celle-ci abrite la ressence avec broyeur à meule et bac avec râteau. Ces éléments sont associés à une roue hydraulique verticale actionnant un renvoi d'angle métallique placé sous le broyeur dans une ancienne chambre hydraulique pour roue horizontale. Il reste également de la ressence : deux presses à bras, les vestiges d'axes métalliques autrefois associés à un moteur électrique, et un bac de décantation en lien avec 6 autres bassins extérieurs "en escaliers", attenants à la façade nord. Le moulin à huile comporte encore tous les ustensiles : roue hydraulique, double broyeur, double presse à bras, un cabestan et un chaudron. Le tout se trouve dans une vaste pièce. Un escalier permet de descendre dans une salle en sous sol dans laquelle se trouve ce qui semble s'apparenter le double foyer en brique d'une vaste chaudière maçonnée. L'accès principal du moulin à huile s'effectue par une porte cochère ménagée dans la façade sud du grand bâtiment dont les deux premiers niveaux sont ordonnancés. De ce côté se trouve une aire avec platanes et zone de stationnement séparées du jardin par un mur avec porte cochère.
Remanié ; établissement industriel désaffecté
Non visité
Propriété privée
2011
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général ; (c) Ville d'art et d'histoire, Grasse
2012
Benalloul Gabriel
Dossier individuel