Moulin à farine, à huile, à ressence et filature, actuellement immeuble à logements

Désignation

Dénomination de l'édifice

Moulin à farine ; moulin à huile ; filature

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Moulin à ressence

Destination actuelle de l'édifice

Immeuble à logements

Titre courant

Moulin à farine, à huile, à ressence et filature, actuellement immeuble à logements

Localisation

Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Grasse ; Font-Laugière (traverse) 4

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Alpes-Maritimes

Canton

Grasse

Lieu-dit

Font Laugière (quartier de)

Adresse de l'édifice

Font-Laugière (traverse) 4

Références cadastrales

1809 E 37 ; 2006 BI 36

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Foux (la)

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Temps modernes ; 1ère moitié 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1851

Commentaires concernant la datation

Porte la date ; daté par source

Description historique

Honoré Chrétien cède son moulin à huile et à farine à la veuve d'Honoré Pugnaire en 1713. Le site reste aux mains de cette famille jusqu'en 1783, date à laquelle le tanneur Louis Dominique Luce le rachète. L'établissement qui fonctionne avec la force hydraulique comprend également un logement et un petit jardin. En 1789, Louis Dominique donne le site à son fils. En 1850, l'établissement est cédé par les descendants de Louis Dominique Luce, devenus banquiers. Le nouveau propriétaire, Joseph Paulin Roustan, procède à des travaux d'agrandissement au sud du bâtiment, avec la création d'une filature de soie. Cette installation nouvelle ne manque pas de soulever les protestations du meunier voisin : les huiles stockées s'imprègnent des mauvaises odeurs s'échappant de la filature. En 1905, le moulin Roustan, loué à M. Cauvin, se compose d'un moulin vieux muni d'une roue à aube très usée de 3,50 mètres de diamètre, d'une meule et d'une presse double. Le site comprend également un moulin neuf, disposant d'une roue de 5,90 mètres de diamètre actionnant une meule et une presse. Enfin, une ressence complète cet ensemble qui ne paraît plus dédié qu'à la production oléicole. Le site, qui résiste aux explosions qui touchent ce quartier en 1944, reste en activité jusqu'au milieu des années 1950. Le site est actuellement converti en logements.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Enduit ; moellon

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Typologie du couvrement

Charpente en bois apparente

Typologie de couverture

Terrasse ; toit à longs pans

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; roue hydraulique verticale

Commentaire descriptif de l'édifice

Les éléments conservés de cet ancien moulin se trouvent dans les parties basses d'un immeuble construit par étapes successives, mais dont la chronologie est difficile à percevoir. Ce bâtiment se trouve en contrebas d'une avenue sur un terrain en pente et se compose de 3 à 4 étages de soubassements, surmontés d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un étage. Le moulin est situé au deuxième étage de soubassement, et porte la date de 1851. Il est encore en bon état de conservation. On y trouve deux chambres hydrauliques attachées à deux broyeurs à une meule et deux presses hydrauliques. L'étage comprend aussi une cuve de mise en pression en pierre de taille. L'est de ce niveau, s'ouvre sur un demi-étage couvert d'une terrasse où sont aménagés des bassins. Une petite ouverture donne accès à la chambre hydraulique de l'une des deux roues à eau du site. Cette chambre se compose, au centre, du logement de la roue et latéralement des arrivées de deux canaux. L'ouest du soubassement donne accès au sous-sol servant autrefois de lieu de stockage de l'huile. Le sol, couvert de carreaux en terre cuite, ou tomettes, est légèrement pentu ce qui permettait de récupérer l'huile en cas de bris d'une jarre de stockage.