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Plateforme ouverte du patrimoine

Présentation de la commune de Saint-Agrève

Désignation

Titre courant

Présentation de la commune de Saint-Agrève

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Ardèche (07) ; Saint-Agrève

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Rhône-Alpes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Saint-Agrève

Canton

Saint-Agrève

Historique

Description historique

Le mont Chiniac, proche de la rupture du plateau et des vallées du Haut-Vivarais, est le point culminant de la commune à 1128 m d'altitude. Il offre un panorama circulaire remarquable qui lui confère une position stratégique, d'autant qu'il a été très tôt le point de convergence des routes venant du Forez, du Velay et de la vallée du Rhône. C'est sur cette hauteur qu'est né le bourg dont le nom primitif, Chinacum, indique une origine gallo-romaine. L'archéologie ne dénombre pas de site antérieur à cette époque si ce n'est une pile en bordure de la R. D. 21 et un dolmen (?) aux Chalayes qui ne sont peut-être que des éléments de forme naturelle, liés à l'érosion du granite. Le nom de Saint-Agrève, adopté au Moyen Âge, est celui d'un évêque du Puy-en-Velay qui aurait évangélisé le plateau et serait décédé à Chinacum en 650. Les premiers textes historiques apparaissent au 13e siècle dont certains indiquent l'importance du bourg de Lestra. Au 14e siècle des conflits se multiplient ; la position de Saint-Agrève, ville frontière entre le Velay et le Vivarais, n'y est pas étrangère. De nombreuses maisons fortes s'implantent dans la campagne alentours telles Asseyne, Les Chalayes, Clavières, Montrond, Sénéclause. Gagnée de bonne heure aux idées de la Réforme, Saint-Agrève est l'objet de plusieurs sièges de 1563 à 1588 ; sa situation stratégique l'avait désigné comme une place de sûreté protestante par la conférence de Nérac en 1579. Si à la fin du 16e siècle la population du bourg est en majorité catholique, la campagne, acquise aux idées évangéliques, est protestante. A cette époque la commune de Saint-Agrève compte 289 familles protestantes et 161 familles catholiques. Au cours des 17e et 18e siècles, les compagnies de soldats, dragons ou Mignons s'installent dans la ville, traquant les prédicants et la population protestante assemblés au Désert ; à la fin de cette période on évalue la population à 125 familles protestantes et 165 familles catholiques. Aujourd'hui le paysage communal rappelle ces "signes d'exclusion ancienne" par la présence de nombreux cimetières familiaux protestants, à proximité d'une ferme ou en bordure de champ. Au hameau de Arnaudès, un linteau du 17e siècle porte une inscription qui évoque ces faits religieux tandis qu'au Berchon un linteau de 1781 invoque le roi et l'amour du prochain. En 1793 la commune de Saint-Agrève prend le nom de Montchiniac. D'un point de vue économique la commune s'est rendue célèbre par ses marchés et ses foires : en 1549 Henri II accorde l'établissement de deux foires annuelles à Saint-Agrève ; au 18e siècle on en compte huit par an. Jusqu'au milieu du 20e siècle Saint-Agrève tient le monopole de la foire des "boeufs gras du Mézenc" alimentée par les éleveurs de la Haute-Loire. Le territoire communal présente un important habitat rural dispersé et plusieurs gros hameaux qui se développent diversement : le hameau rural des Chalayes regroupe une vingtaine de maisons ou fermes dont certaines portent une date : 1739, 1795, 1806, 1817, 1841, 1883 ; en 1864 le pasteur Vergnon fait édifier une chapelle évangélique et en 1909 on construit une école. Le hameau rural de Chomette se développe surtout au cours du 19e siècle. Lichessol compte une dizaine de fermes dont certaines datées : 1797, 1836, ainsi qu'un ancien moulin qui fonctionne jusqu'en 1957 et une école, fermée en 1967. Au Pont, plusieurs industries s'implantent au bord de l'Eyrieux ; dans la 2e moitié du 19e siècle on dénombre une scierie, une carderie et un foulon à feutre, puis une teinturerie qui fonctionne jusqu'au milieu du 20e siècle ; en 1883 le hameau est rendu accessible par la construction du pont, on y édifie aussi une école. La commune de Saint-Agrève connaît à la fin du 19e siècle une affluence touristique : les cures d'air se développent. Ainsi les enfants des villes industrialisées de la région sont placés pour les mois d'été dans des fermes grâce à L'Oeuvre des Enfants à la Montagne. Avec la construction, en 1903, de la ligne de chemin de fer La Voulte-Dunières par Saint-Agrève, ce phénomène s'accroît. On voit se développer près de la gare plusieurs hôtels et dans la campagne des pensions de familles et des résidences secondaires. Au cours de l'été 1942 on évalue jusqu'à 3000 le nombre d'estivants. En même temps, le chemin de fer permet le transport du bois de sapins, exploité à Saint-Agrève et Devesset pour la fabrication de la pâte à papier ; en 1942, 40 tonnes de bois par jour quittent la gare. Le 7 juin 1973 la commune du Pouzat fusionne avec celle de Saint-Agrève.

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1997

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Hartmann-Nussbaum Simone ; Sauzade Lionel

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Présentation de la commune

Adresse du dossier Inventaire

Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88