Grosse forge ; verrerie ; usine de petite métallurgie ; fonderie ; usine de construction électrique
Fonderie Boucher Viellard et Cie ; Usines du Pied-Selle ; Usine de construction électrique Thomson ; câblerie Nexans
Câblerie
Fonderie Boucher Viellard et Cie, puis de la Sté des usines du Pied-Selle, puis usine de construction électrique Thomson, actuellement câblerie Nexans
Grand Est ; Ardennes (08) ; Fumay ; 86 rue Clément Jean-Baptiste
Anciennement région de : Champagne-Ardenne
Fumay ; Ardennes
Fumay
Pied Selle (Le)
Clément Jean-Baptiste (rue) 86
1982 AK 153 à 160
En ville
Meuse (la)
Atelier de fabrication ; bureau d'entreprise ; conciergerie ; entrepôt industriel ; magasin industriel ; voie ferrée
2e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
20e siècle
1825 ; 1902
Daté par travaux historiques
Deux maîtres de forges posent les bases de l'avenir industriel du site, Jacques François Ancienne en 1777, lequel implantera une forge, puis Eugène Mathys en 1815. En 1825, celui-ci fonde une verrerie qui entre en activité en 1831. Sa gestion est confiée à Louis Antoine Péchenard qui, devenu le nouveau propriétaire en 1838, fonde la société Péchenard Nanquette et Cie. En 1841, cette dernière fonde un atelier destiné à la fabrication d'ustensiles de cuisine en fer étamé, dont le développement concourt à l'abandon de la verrerie vers 1848. En 1856 Mme Nanquette, la veuve d'un des partenaires, et unique propriétaire, fonde une nouvelle société en s'associant avec deux industriels, MM. Viellard Migeon (jurassien) et M. Eugène Boucher. Ce dernier, industriel parisien, transfère à Fumay sa production de poterie de fonte. A celle-ci s'ajoute la fabrication d'appareils de chauffage. D'importants travaux sont alors menés sur le site avant que Boucher n'en devienne l'unique propriétaire en 1862 sous la raison sociale E. Boucher et Cie. En 1893, la veuve de son fils dissout l'entreprise qui devient alors la Société anonyme des Usines du Pied Selle. Son premier administrateur délégué sera Charles Dufour, petit fils d'Eugène Boucher et Président du Syndicat des fondeurs de France. On dénombre alors 800 salariés. L'extension du site se poursuit, avec notamment la construction d'une usine hydroélectrique en 1902 et l'ouverture d'une seconde usine à Issoudun (Indre). En 1920, le groupe Thomson prend le contrôle d'un groupe dont l'usine de Fumay a été totalement détruite lors de la Première Guerre mondiale par l'occupant. En 1928, apparaissent les premières productions d'appareils de chauffage électrique. Après la Seconde Guerre mondiale, l'usine ne compte plus que 300 ouvriers. Le chiffre triple avant 1955 en raison de l'extension et de la modernisation de l'usine. Ces projets concourent par ailleurs à la contribution technique et financière de la société à la construction de logements HLM. Après une importante transformation des chaînes de production dans les années 1960 vers les produits électroménagers, la crise de ce secteur au début des années 1970 conduit à la reconversion industrielle du site en câblerie. Cette transformation se traduit par la suppression de 500 emplois sur 1000. Les anciennes unités et bâtiments seront alors repris en fonction des restructurations et besoins. Sous le nom de Cabeltel, l'usine est cédée au groupe CGE-Câbles de Lyon en 1984 avant d'être reprise par Alcatel dont elle devient une filiale sous le nom de Filotex puis Alcatel Câbles Fumay. Des démolitions sont effectuées en 1992. En 2000, l'unité de Fumay sera intégrée dans un nouveau groupe, Nexans.
Brique ; schiste ; pierre de taille
Ardoise ; ciment amiante en couverture ; verre en couverture ; tôle ondulée
1 étage carré
Charpente métallique apparente
Shed ; toit à longs pans ; croupe
Escalier dans-oeuvre
Énergie électrique ; achetée
Le site s'étend sur 6 hectares avec, avant 1992, une surface de 3500m2 de bâti couvert. L'usine s'ouvre sur les bâtiments les plus anciens occupés par les bureaux et services administratifs. Les différents ateliers sont scindés en deux sous ensembles séparés par un embranchement ferroviaire et reliés par un tunnel permettant la circulation des salariés. En bordure de Meuse se succèdent les ateliers de fabrication (ancienne tôlerie et émaillerie) à toiture en shed sur une structure Eiffel. Plus au nord contre ces espaces se trouvent d'autres ateliers à murs en brique et toiture de tôle datant de la reconstruction (après 1918).
Machine de production (étudiée dans la base Palissy)
Propriété privée
2002 ; 2007
© Inventaire général ; © Région Champagne-Ardenne
2009
Anciaux Vincent ; Bennani Maya ; Decrock Bruno
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire 3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81