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Plateforme ouverte du patrimoine

Usine textile dite manufacture royale du Dijonval

Désignation

Dénomination de l'édifice

Usine textile

Appellation d'usage

Manufacture royale du Dijonval

Titre courant

Usine textile dite manufacture royale du Dijonval

Localisation

Localisation

Grand Est ; Ardennes (08) ; Sedan ; 10 avenue du Margueritte Général

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Champagne-Ardenne

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Ardennes

Canton

Sedan-Nord

Adresse de l'édifice

Margueritte Général (avenue du) 10

Références cadastrales

2008 BK 175

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Meuse (la)

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Milieu 17e siècle (détruit) ; 3e quart 18e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 3e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1755 ; 1778 ; 1851

Commentaires concernant la datation

Date portée

Auteur de l'édifice

Description historique

L'histoire de la Manufacture du Dijonval commence quand Nicolas Cadeau, bénéficiant d'un privilège royal, s'installe en 1646 dans une maison de santé de la ville de Sedan dans le faubourg de la Cassine. L'appellation actuelle est une corruption du lieu-dit appelé initialement plaine d'Ijonval. Il existait un grand logement (peut-être initialement lieu de production) , côté Meuse, bâti entre 1660 et 1670 par Jacques Cadeau, et qui a disparu dans un incendie consécutifs aux combats de la guerre de 1870. Il était accosté d'une chapelle. De cette bâtisse initiale se succèdent des acquisitions de terrains contigus jusqu'en 1711, date à laquelle la famille Paignon rachète le site. Au milieu du 18e siècle commence la construction de l'ensemble ordonnancé que nous connaissons aujourd'hui. La première partie en est le bâtiment sur rue à deux retours en quart-de-cercle (date portée sur le portail, côté cour). Les longues ailes, vers la Meuse, sont construites simultanément en 1778. En 1820, Bacot achète le Dijonval aux héritiers Paignon. C'est l'époque de l'installation probable de la première machine à vapeur (on distingue la cheminée sur le plan-relief de 1841, côté ouest). L'aile nord qui avait semble-t-il souffert de la Révolution, est reconstruite en 1851. Les Bacot sont propriétaires du site jusqu'en 1922, mais depuis la fin du 19e siècle, les locaux et la force motrice sont loués à plusieurs industriels du textile, dont le principal est Klein (plaque signalétique conservée). Les activités du Dijonval cessent en 1958, et de nos jours les bâtiments bénéficient d'une réhabilitation destinée à créer des logements.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan régulier en U

Description de l'élévation intérieure

2 étages carrés ; étage de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans brisés ; lanterneau ; toit rhomboïdal

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier intérieur : escalier en vis avec jour, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

La manufacture comporte trois corps de bâtiments implantés selon un plan en U ouvert sur la Meuse, maçonné en moellon calcaire enduits et pierre de taille pour les encadrements. Le bâtiment sur rue se développe sur 25 travées et s'élève de deux étages et un étage de comble ouvert de lucarnes à fronton cintré dans le brisis. Ce bâtiment comporte un corps central de cinq travées de baies formant corps de passage entre la rue et la cour par une porte cochère centrale. Un fronton triangulaire, une toiture rhomboïdale surmontée d'un lanternon, et des pilastres à bossages en table individualisent et rehaussent ce corps central. L'élévation sur cour est identique à celle sur rue. Ce grand ensemble servait, d'une façon général, à la préparation de la laine, et au séchage des chardons et des draps dans les étages de comble (magasin à laine dans le corps central). Au revers, ce grand corps est prolongé en retour par deux ailes en quart de cercle qui abritent les escaliers en bois. De celles-ci partent, vers la Meuse, deux longs corps de bâtiments dont la morphologie (un étage en moins) s'apparente au corps principal. Le décor en est néanmoins simplifié : les agrafes avec motif rocaille qui ornaient les linteaux délardés laissent place à une clef débordante en pointe de diamant. Les lucarnes, à croupe, sont en charpente.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Description de l'iconographie

Motifs rocaille.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1962/03/24 : inscrit MH partiellement ; 1977/05/26 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Sol du jardin (pour la partie propriété de l'hôpital-hospice) (cad. D 32) : inscription par arrêté du 24 mars 1962 - Façades et toitures (à l'exclusion de celles des deux pavillons du jardin) , les deux escaliers intérieurs du bâtiment principal, le sol du jardin (pour la partie propriété de la commune) (cad. BK 175) : classement par arrêté du 26 mai 1977 - Façades et toitures des deux pavillons du jardin, 6, avenue du Général Margueritte (cad. BK 176) : classement par arrêté du 7 mars 1980.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1983

Date de rédaction de la notice

2008

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Griot François ; Alves Gilles ; Decrock Bruno

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire 3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81