Château
Dit Domaine de Guilhot
Château dit Domaine de Guilhot
Occitanie ; Ariège (09) ; Benagues
Communauté de communes du Pays de Pamiers
Pamiers-ouest
Guilhot
1981 B 163
Isolé
Site industriel
IA09000367
18e siècle ; 19e siècle
1789
Porte la date
Thonel d'Orgeix Jean-François Joseph, Marquis de (maître de forges)
La co-seigneurie de Benagues appartient au 17e siècle à la famille de Fiches, au 18e siècle à la famille Ville. Au 18e siècle, les maîtres de forges Jean et Jean-Joseph Vergniès étendent leur propriété foncière sur Benagues. Ils achètent les métairies de Guilhot et Fourcade en 1738, un quart de la seigneurie des Ville en 1749, un grand nombre de terrains jusqu'en 1816, date à laquelle ils acquièrent leurs titres de noblesse. En 1810, Marie-Antoinette Vergniès épouse Jean-François Joseph de Thonel d'Orgeix (1783-1856) qui prend le titre de marquis en 1817. Ils demeurent ensemble au château et administrent le site industriel de 1823 à 1840 environ. Les biens de la Marquise d'Orgeix sont vendus en 1868. Les titres de propriété du château, déclinés dans un acte du 22 juillet 1928, désignent Joseph Eugène de Serres comme propriétaire en 1884. Sur la Carte de Cassini (1ère moitié du 18e siècle) est figuré un château au lieu-dit Guilhot. L'annuaire de 1907 indique pour Benagues qu'un château "moderne" a été reconstruit à l'emplacement d'un "antique château". Entre ces deux dates, le cadastre napoléonien de 1827 restitue le plan en U d'un édifice dont l'emprise au sol est identique à celle du château actuel, à l'exception d'un bâtiment accolé contre son côté ouest, disparu. L'analyse architecturale permet de dater le château de la fin du 18e siècle. Le portail de l'actuelle écurie, en remploi, comporte sur la clé de l'arc une date portée : 1789. Les aménagements intérieurs, de style Restauration, sont datables de la 1ère moitié du 19e siècle. Les initiales "JDT" lisibles sur la ferronnerie de l'imposte au-dessus de l'entrée pourraient signifier Joseph de Thonel. La grille de la cour est du 20e siècle. Sauf l'habitation avec pigeonnier située en équerre au sud du château, toutes les dépendances sont postérieures à 1827. Les biens énumérés en 1928 concernent une maison pour les domestiques, divers bâtiments dont granges, écuries et hangar, ainsi que jardins, prairies et bois. Le plan de 1827 restituait un jardin régulier de forme rectangulaire au nord, associé à un potager mitoyen, et probablement un parc romantique au sud où l'ancien canal d'amenée des forges adopte à ce niveau un parcours sinueux ménageant une île et une pièce d'eau. Après 1880, différents compromis avec la Société Métallurgique de l'Ariège, représentée par les Frères Subra, faciliteront l'arrosage des prés et la fourniture d'électricité pour le domaine. En 1919, le domaine est définitivement amputé des parcelles occupées par le nouveau canal d'amenée à l'usine hydroélectrique. Il est aujourd'hui propriété du Département de l'Ariège et abrite l'ADAPEI.
Galet (?) ; maçonnerie ; grès ; pierre de taille ; brique ; enduit
Tuile creuse
Plan régulier en U
Rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; comble à surcroît
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant
Le château est accessible depuis la route par une passerelle sur le canal. Il est disposé en U autour d'une cour intérieure orientée au sud. C'est une bâtisse sobre et massive, à un étage et comble à surcroît, couverte par une toiture à longs pans et croupes. L'avant-toit débordant recouvre une génoise à deux rangs de tuiles qui ceinture l'élévation. La façade principale, ordonnancée, comporte trois travées sur cour, les ailes en retour deux travées et cinq travées sur les façades externes. Des travées irrégulières sur les ailes, côté sud, pourraient traduire des reprises de construction. Les encadrements des fenêtres rectangulaires, à clé saillante, sont en grès taillé de Lagarde. Hautes et étroites, leurs menuiseries comportent quatre carreaux. Seuls quelques volets à panneaux sont conservés à l'est. La cour est fermée par une grille monumentale utilisant largement le fer en T. Une ferronnerie ornée d'un monogramme décore l'imposte de la porte d'entrée. Au rez-de-chaussée, les intrados des arcs du vestibule s'ornent de macarons, le grand salon conserve une cheminée en marbre ornée de guirlandes de chêne et de macarons d'acanthe. Une rampe en bois, à barres verticales reliées par des segments en quinconce, borde l'escalier tournant. Les dépendances comportent des ouvertures à encadrements de brique cintrées, en demi-lunes ou en occulus. La porte de l'écurie, en grès taillé, porte la date 1789 sur la clé. L'ancien parc est occupé par plusieurs bâtiments à caractère fonctionnel qui abritent des services d'hébergement.
À signaler
Propriété du département
2002
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
2003
Fournier Claire ; Claeys Laurent ; Bonhôte Jérôme
Sous-dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47