Château
Château
Occitanie ; Ariège (09) ; Gaudiès ; V.C. 1
Communauté de communes du Pays de Pamiers
Saverdun
V.C. 1
1989 A2 1516 à 1518, 1522 à 1528, 1557 à 1559
En village
Communs ; parc ; enceinte ; douves
Limite 13e siècle 14e siècle ; 4e quart 16e siècle ; 2e quart 17e siècle ; 2e quart 18e siècle
3e quart 20e siècle
1280 ; 1599 ; 1638 ; 1740
Daté par source ; porte la date
La terre de Gaudiès appartenait au début du premier millénaire à l'évêque de Toulouse qui accorda, en 1001, une charte aux habitants. Au Moyen Age, Gaudiès est l'une des 5 baronnies de l'évêché. Des éléments de fortification ont existé avant le 12e siècle, mais c'est en 1280 que l'évêque Bertrand de l'Isle-Jourdain fait débuter la construction d'un édifice autour d'une église datant de la 1ère moitié du 12e siècle. La construction, achevée au début du 14e siècle, est entourée de fossés et comporte 4 tours d'angle dont l'une est constituée de la "prison des prêtres". A la fin du 14e siècle, des maisons sont construites dans la cour par la population. Les 15e et 16e siècles sont marqués par les troubles des guerres de Religion au cours desquelles les tours et les murailles sont endommagées. En 1568, le cardinal d'Armagnac vend le château. En 1584, la famille de Lévis en devient propriétaire, et ce jusqu'en 1840, à l'exception de la période révolutionnaire. Au cours du 4e quart du 16e siècle, Jean-Claude de Lévis fait détruire les maisons du 14e siècle dans la cour, réparer le logis et construire un pavillon à la française accolé à une tour carrée à l'ouest. Les travaux sont achevés par sa fille Elisabeth, une pierre de la muraille ouest porte la date du 17 avril 1599. En 1620, Henri de Lévis-Mirepoix devient seigneur du château, et pendant 10 ans, le fait restaurer en conservant son système défensif. Il ouvre 40 fenêtres géminées au logis qu'il aménage, restaure le pont-levis, fait construire à l'emplacement des maisons du 14e siècle un bâtiment destiné à la récolte du raisin, accolé à la grosse tour ronde, et pose de nouvelles toitures agrémentées de génoises multiples. De 1727 à 1740, Joseph-Christante de Lévis fait abattre la tour ronde ruinée, le tinal, le pavillon du 16e siècle et une partie des ailes encadrant la cour. Il prolonge le corps de logis sur les fondations de la tour ronde orientale actuellement visibles dans la cave. Ces traces constituent, avec les bases des tours carrées et rondes de l'enceinte, les plus importants témoins de l'édifice médiéval. De la 1ère moitié du 17e siècle subsistent la façade nord avec des fenêtres à meneaux, la prolongation orientale du logis et le pont-levis. De la fin du 17e siècle, l'édifice a conservé son aménagement intérieur et sa façade sud reconstruite en 1697 par Joseph Grégoire avec les pierres récupérées de la démolition des ailes latérales. Le château est restauré de 1967 à 1996, un cadran solaire et de nouveaux percements sont en particulier réalisés.
Grès ; brique ; calcaire ; crépi
Tuile creuse
Plan rectangulaire régulier
Sous-sol ; 3 étages carrés
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans
Escalier intérieur : escalier en équerre
Le château se compose d'un logis allongé, d'une dépendance accolée au mur ouest et d'un parc ceinturé d'un mur d'enceinte et de douves au-devant desquelles il est positionné. La façade sud du logis est ordonnancée et comporte 9 travées de grandes baies aux encadrements arqués segmentaires avec une alternance de brique et pierre et de pierre chanfreinée seule pour les soupiraux. L'élévation sud présente 4 niveaux d'ouvertures, le 3e niveau est encadré par un cordon saillant en pierre de taille. Un bandeau de couleur blanche déborde de la génoise à 5 rangs de tuiles. Un cadran solaire est peint sur la façade. Une terrasse comporte des balustres en terre cuite. La façade nord, plus austère, comporte d'est en ouest les restes du blocage de la tour ronde avec quelques ouvertures, les traces du tinal, puis 3 travées de fenêtres à meneaux sur 2 niveaux dont le dernier alterne avec une série de 4 bouches à feu et une travée de fenêtres du 20e siècle. Une génoise peinte de couleur blanche comporte ici 4 rangs de tuiles. Les murs sont constitués de moellons et pierres de taille de grès avec des assises en brique. Le toit à longs pans est recouvert de tuiles creuses. La dépendance située à l'ouest, maison de gardien, comporte le même type de mur ; en façade sud, un crépi épais a été appliqué. L'enceinte se compose de la base des murs de fortification qui englobent à l'est, les soubassements d'une tour ronde puis vers l'ouest, 2 meurtrières, la porte d'accès située au-devant du pont et les bases d'une tour carrée. Les murs sont en grand appareil de pierre de taille avec différentes assises.
1977/03/16 : inscrit MH partiellement
À signaler
Propriété privée
2002
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
2004
Pradier Sandrine
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47