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Plateforme ouverte du patrimoine

Dossier collectif séchoirs à tabac

Désignation

Dénomination de l'édifice

Séchoir à tabac

Titre courant

Dossier collectif séchoirs à tabac

Localisation

Localisation

Occitanie ; Ariège (09) ; La Bastide-de-Lordat

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Communauté de communes du Pays de Pamiers

Canton

Saverdun

Références cadastrales

1989 A 513, 514 ; 1989 A 560 ; 1984 ZD 12

Nombre d'édifices concernés par l'étude

3 repérés

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 20e siècle

Description historique

La culture du tabac n'apparaît en région de Pamiers qu'après les années 1950. Elle s'est établie dans la partie orientale de la plaine, principalement le long de la vallée de l'Hers et autour du village des Pujols, où le terrain naturellement riche en alluvions est particulièrement favorable à ce type de culture. Entre 1955 et 1970, la Seita mène une politique économique incitative qui stimule fortement le milieu agricole. L'enquête ethnologique menée sur la Communauté de communes a mis ce phénomène en évidence : dès 1955, le tabac y supplante les céréales, en particulier le maïs, en raison de ses rendements très importants qui améliorent rapidement le niveau de vie des familles d'agriculteurs. D'après l'enquête, La Bastide-de-Lordat a compté jusqu'à 14 producteurs de tabac. La plupart d'entre eux ont utilisé, pour le séchage du tabac, les batiments existants, granges ou hangars, aux charpentes desquels ils fixaient plusieurs rangées de fils métalliques pour suspendre les grappes de tabac. Les plus fortunés sont parvenus à faire construire de véritables séchoirs, équipés de systèmes d'aération appropriés, destinés à assurer la meilleure circulation de l'air à l'intérieur du vaisseau. Ces nouveaux séchoirs sont souvent éloignés de la ferme du propriétaire. Edifiés pour la plupart par la même entreprise durant les années 1970, ils ne sont ni datés ni signés, à l'exception d'un petit écriteau apposé sur l'un d'eux qui mentionne "...OU Frères/producteurs". La culture du tabac, minutieuse et délicate, tant dans sa plantation que dans sa récolte et son traitement, nécessitait une main-d'oeuvre nombreuse. L'exode rural vers la ville a mis un frein à son extension et cette culture a alors fortement périclité. La plupart des séchoirs servent aujourd'hui à entreposer les nouvelles machines agricoles qui entrainent, en raison de leur taille, l'agrandissement des ouvertures.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Galet ; brique creuse ; maçonnerie ; bois ; essentage de planches

Matériaux de la couverture

Tuile creuse ; zinc en couverture

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie du couvrement

Charpente en bois apparente

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon couvert

Commentaire descriptif de l'édifice

Les séchoirs les plus récents sont généralement implantés sur des terrains dégagés à l'extérieur de l'agglomération. Ce sont des édifices soignés qui répondent tous au même schéma architectural, car il s'agit de protéger au maximum les grappes de tabac de l'excès d'humidité tout en assurant la meilleure ventilation possible, en vue d'obtenir un séchage sans dessication excessive des feuilles. De plan rectangulaire, ce sont des constructions plutôt monumentales de 12 à 15 m environ de longueur sur 6 à 8 m de hauteur en pignon, recouvertes d'un toit à deux longs pans abritant à l'intérieur un vaisseau unique. L'édifice repose sur un soubassement en galet ou en brique creuse, d'une hauteur de 1 m environ, enduit au ciment. Plusieurs poteaux de bois (4 en moyenne) sont plantés dans le soubassement pour soutenir la structure des parois. Sur les deux longueurs, entre les poteaux et au-dessus du soubassement, sont positionnées des persiennes en bois articulées à ailettes horizontales, que l'on ouvre ou que l'on ferme à l'aide d'un manche en fer cranté pour laisser ou non rentrer l'air. Les parois sont constituées de plusieurs rangées de planches jointives, chaque joint étant recouvert par un couvre-joint. Entre le sommet des parois et le toit débordant est aménagé un niveau d'aération. Une partie de la couverture est elle-même légèrement surélevée, assurant jusqu'au faîte du toit une ventilation parfaite haute et basse. Le toit déborde largement sur les quatre faces, une planche de rive protègeant le pignon. Côté est se trouve une porte monumentale à glissières, composée de deux vantaux de planches disposées en chevrons. La glissière est surmontée d'une gouttière de protection en zinc. L'intérieur ne présente aucun caractère particulier à l'exception des fils métalliques tendus sur toute la longueur de la charpente pour la suspension des pieds de tabac réunis en grappes, ficelées les unes aux autres en guirlandes verticales, jusqu'à cinq grappes. Un système de coulissage permet de descendre les guirlandes pour humidifier le tabac si un dessèchement trop important le menace.

Commentaires d'usage régional

Avant-toit débordant

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2002

Date de rédaction de la notice

2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Fournier Claire ; Claeys Laurent

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier collectif

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue générale.
Vue générale.
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Communauté de communes du Pays de Pamiers
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