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Plateforme ouverte du patrimoine

Église Notre-Dame-du-Camp

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église paroissiale ; collégiale

Vocable - pour les édifices cultuels

Notre-Dame ; Saint-Caïus-Saint-Alexandre

Appellation d'usage

Église Notre-Dame-du-Camp

Titre courant

Église Notre-Dame-du-Camp

Localisation

Localisation

Occitanie ; Ariège (09) ; Pamiers ; Camp (place du)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Communauté de communes du Pays de Pamiers

Canton

Pamiers-ouest

Lieu-dit

Camp (quartier du)

Adresse de l'édifice

Camp (place du)

Références cadastrales

2004 K 1986

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

14e siècle ; limite 17e siècle 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; milieu 20e siècle ; 3e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1343 ; 1466 ; 1645 ; 1672 ; 1769 ; 1773

Commentaires concernant la datation

Datation par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

Edifiée au 12e siècle sur des terres nouvellement assainies, afin de répondre à l'accroissement de la population, l'église est dédiée à la Vierge, on la nomma Notre-Dame-des-Champs car située en dehors des fortifications. Elle fut également placée sous l'invocation des saints Alexandre et Caïus dont les reliques, ramenées d'Orient par le comte Roger, y furent déposées. Fortement endommagée lors de la croisade contre les albigeois, l'église du 12e siècle fut rebâtie au 14e siècle dans de plus grandes proportions et on éleva au-dessus du portail, un mur aux allures défensives, encadré de 2 tours massives à usage de poste d'observation. Entre celles-ci, le mur est crêté d'arcatures pleines, sortes de faux mâchicoulis. Elles sont supportées par des corbeaux en pierre de taille comportant une saillie sur laquelle s'appuyaient les jambages des hourds dressés en temps de guerre. Le mur de la façade ouest, sur les trois quart de sa hauteur ainsi que la partie inférieure des maçonneries en brique du chevet sont les seuls témoins actuels de l'édifice du 14e siècle. En 1343, Notre-Dame du Camp est érigée en église paroissiale. On entreprend en 1420 une première restauration du portail du 12e siècle. En 1466, elle fut érigée en collégiale sous le patronage de la Vierge et des Saints Caïus et Alexandre. Parmi les plus belles du Midi par ses proportions et la richesse de ses ornements, elle fut néanmoins ruinée une première fois en 1563, une autre en 1577 puis en grande partie détruite en 1621 par les protestants qui provoquèrent l'effondrement de la voûte. Les tours furent démantelées hormis des dispositions minimales utiles pour le service de guet, le niveau d'arasement de la façade ouest est actuellement visible dans les maçonneries. La reconstruction de l'église est vite entamée mais elle est interrompue en 1630 et reprend en 1645, date à laquelle l'évêque et le chapitre collégial traitèrent avec Jean Bonnabe, maçon, Vidal Baustens, charpentier de Toulouse, Gaudens Durand maçon à Pamiers, sur les dessins de M. Picot. Le conseil de ville imposa les habitants à hauteur de 5000 livres au total, la ville octroyant 2000 livres. Rouverte au culte en 1672 malgré l'absence de voûtement, les offices durent cependant être célébrés à l'église des Cordeliers entre 1734 et 1757. En 1769, les murailles furent surélevées et les fenêtres agrandies. La voûte, enfin mise en chantier par un plâtrier de Carcassonne nommé Gélis, s'effondra au moment où elle était à moitié construite. A nouveau reprise, dressée en brique, elle fut achevée en 1773 et coûta 6000 livres. En 1838, on entreprend des travaux : de réparation de la sacristie, puis en 1846, les enduits extérieurs de la nef et des contreforts comportant de la poussière de mâchefer issue des hauts-fourneaux de l'usine de la ville, l'encadrement des baies par un enduit teinté rouge et en 1867 ont lieu des travaux de restauration de la façade ouest. De 1870 à 1872 l'architecte, M. de Layrix, rend au grand portail ouest, une apparence inspirée du portail antérieur et de celui de Belpech tout en réutilisant des éléments résiduels comme les colonnettes qui se dressaient dans les angles rentrants ; l'emploi de grès bleuté du pays a cependant largement atténué la lisibilité de ses sculptures. Il restaure également la façade ouest, ajoute des merlons au sommet des tours et des courtines et perce 3 baies dans la tour nord pour y installer les cloches.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; galet

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie du couvrement

Voûte d'arêtes

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Commentaire descriptif de l'édifice

Eglise de plan basilical a une seule et large nef composée de 4 travées, de chapelles latérales et d'un chevet couvert d'une voûte d'arêtes en brique. La façade ouest constituée d'un mur épais en briques foraines est flanquée de 2 tours aux extrémités et comporte au sommet des tours et du mur de courtine, des créneaux. Le portail, réalisé en grès gris vert est composé d'une voussure arquée segmentaire. La façade d'apparence très ordonnancée présente une légère dissymétrie pour ce qui est des largeurs de renforcements. Les 2 tours terminent des contreforts massifs reliés 2 à 2 par des mâchicoulis biais. La courtine repose sur de faux mâchicoulis. L'accès aux parties supérieures, tours et courtine se fait par le biais d'un escalier à vis. Les maçonneries des façades nord et sud de la nef et des bas-côtés sont en moellons de galet comprenant ponctuellement des briques. Quelques arases intermédiaires en brique formant boutisses sont disposées de manière aléatoire sur les murs de la nef. Les encadrements des baies sont réalisés en brique. Le départ d'un escalier à vis semblable à celui de la tour Nord est accolé au chevet. Les faces extérieures des contreforts sont en briques et les faces latérales mèlent briques et galets. Les murs de la nef sont couronnés par une corniche en brique avec consoles formant modillons. Le bandeau d'appui de ces consoles est rythmé par un décor de rehaut blanc. Les enduits des murs de couleur gris pâle comportent de la poussière de mâchefer. Les encadrements de baie ainsi que les contreforts sont recouverts d'un enduit teinté dans la masse.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

2001/09/19 inscrit MH

Référence aux objets conservés

IM09000936 ; IM09001734 ; IM09001735 ; IM09001736 ; IM09001737

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Avant d'être inscrit, la façade occidentale de l'édifice a fait l'objet d'un classement par l'arrêté du 23 mai 1912.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2002

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Pradier Sandrine

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Elévation antérieure Notre-Dame du Camp
Elévation antérieure Notre-Dame du Camp
(c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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