Église
Saint-Pierre
Église Saint-Pierre
Occitanie ; Ariège (09) ; Ornolac-Ussat-les-Bains
Ariège
Tarascon-sur-Ariège
Barry-en-Haut
1834 A5 1192 ; 2014 A5 556
En village
Préhistoire ; 12e siècle
On ignore presque tout de l'histoire de l'église. Les origines de l'édifice actuel remontent probablement au 12Ie siècle, du fait de son caractère roman (nef droite, trois absides, berceau, doubleaux, petit appareil régulier), mais elle a été très fortement reprise, comme le montre l'état de ses maçonneries. On ne trouve plus le petit appareil régulier de calcaire que sur une partie du mur sud (parties inférieures et médianes) et au niveau des absides (jusqu'au niveau des baies inclus). Par ailleurs, on peut voir au moins deux baies obturées. Une petite est située dans la partie supérieure et centrale du mur sud, une autre, bien plus grande et qui ne devait pas être d'origine si on la compare aux autres, avait été ouverte au sud de l'abside sud. L'annexe accolée au portail a, elle, été rehaussée à une date inconnue. La plus grande partie des maçonneries est aujourd'hui en schiste noyé dans le mortier. L'élévation nord, notamment, est parfaitement irrégulière. Peut-être que la maison qui se trouvait à quelques centimètres de l'église encore au début du 20e siècle étaient à l'origine directement accolée. Les archives départementales ont conservé la mention de quelques travaux opérés à la fin du 19e siècle et au début du suivant. En 1865, le maire entreprend des démarches en vue d'obtenir des subsides destinés à rebâtir la clôture du cimetière, où paissent les troupeaux (2O 1134, 18/04/1865.). En 1873, la commune fait l'achat d'une horloge, mais l'édifice est partiellement détruit par un incendie le 13 avril 1879 (confessionnal, partie du chemin de croix, enduits). S'en suivent de nombreuses et longues demandes de subsides pour réparer les dégâts, ce qui semble avoir été très long, même si une nouvelle horloge est achetée presque immédiatement à M. Wibratel (1879-1880). On apprend par la même occasion que les parois intérieures étaient simplement enduites de plâtre. Si les maçonneries et la toiture n'ont pas été endommagées par l'incendie, il faut apporter des réparations à la seconde en 1897, puis au mur (sans plus de précisions) en 1914. C'est probablement au 19e siècle ou au début du suivant qu'a été réalisé l'enduit en faux appareil que l'on observe sur l'élévation principale dans les cartes postales du début du 20e siècle, ce qui n'exclut pas qu'il y en ait eu un déjà auparavant. D'après les mêmes cartes postales, le toit n'a pas été modifié, mais l'édicule qui menait aux cloches et était adossé au clocher mur (côté est) a, lui, disparu.
Calcaire ; schiste
Ardoise
Plan en croix latine
Voûte en berceau
Toit à longs pans
L'église de Barry-en-Haut est un édifice en croix latine et à trois absides. Son porche est plus élevé que la nef. Un appentis abrite les six marches menant à l'entrée et la pièce bâtie contre la partie gauche de l'élévation occidentale. L'extrémité de l'appentis repose au nord sur une pile en bois et deux aisseliers, et sur un pilier maçonné au sud. L'élévation antérieure se compose d'un clocher mur, qui se fait de plus en plus étroit vers le sommet. Pour ce qui est de la partie allant jusqu'au haut de l'appentis, le côté est droit au sud et renforcé par un contrefort au nord, puis le mur se prolonge tout droit sur une hauteur à peu près égale. Ce second niveau est percé d'un oculus. La façade se réduit ensuite progressivement, par un retrait en pente, puis trois marches de plus en plus basses, qui se terminent par une courbe et une contre-courbe, dont les extrémités se rejoignent à la base d'une croix dont les embouts sont en fleur de lys. Le méridien et une girouette surmontent le tout. Par ailleurs, deux baies en plein cintre sont percées pour accueillir les cloches dans la partie supérieure de l'élévation. Une troisième plus petite se trouve au-dessus, mais vide. Un cadran d'horloge a été posé sous les cloches. Deux tirants horizontaux en métal consolident la façade de part et d'autre de l'oculus. La porte d'entrée est encadrée par deux piédroits monolithes, qui reposent sur des solins de pierre. Une niche abritant un saint Pierre est percée à droite et une fenêtre est ouverte à gauche, dans le mur sud de l'annexe. Elle est fermée par deux barreaux faits d'une succession de S horizontaux. Les autres élévations ne présentent pas d'autre élément particulier, si ce n'est que la sacristie est placée contre le mur sud. Ce modèle de portail est très fréquent dans l'Ariège. On le retrouve, par exemple, à Tarascon-sur-Ariège, Soueix, Sinsat, Vernaux, Montgauch, Durfort, Vernajoul, Baulou ou encore Bézac. La nef est constituée d'un vaisseau unique, dont la longueur est d'une quinzaine de mètres, sachant que la taille totale de l'église est d'une vingtaine de mètres. Elle est couverte en berceau et délimitée par deux arcs doubleaux, qui forment trois travées. Ceux-là reposent sur des corbeaux et chaque côté ne s'ouvre que par une baie cintrée à ébrasement extérieur. L'enduit intérieur est rose, sauf la base qui est en blanc et délimitée par une moulure. La croisée, qui est clairement signalée par des arcs, donne sur l'abside axiale et deux absidioles latérales, qui sont plus petites. La première est percée de trois baies très étroites et les autres chacune d'une baie donnant sur l'est. Ces absides sont moins hautes que la nef et que la croisée, dont la hauteur est similaire, sinon identique. Les absides sont couvertes de culs-de-four et la croisée d'un berceau. Pour finir, une tribune abritant des bancs a été placée au-dessus de l'entrée.
Vitrail
Sacré-Coeur ; saint Joseph ; Enfant Jésus ; fleur de lys ; feuille de chêne
L'église comporte cinq vitraux. Deux de taille moyenne en plein cintre sont dans la nef. Ils abritent des figurent en pied dans un cadre gothique avec un encadrement de perles et de fleurs. Les trois vitraux du choeur sont très étroits. Deux sont à motif floral (feuilles de chênes et fleurs), tandis que celui du centre comprend six fleurs de lys incluses dans des compartiments octogonaux. Elles se distinguent des autres en ce qu'elles sont peintes à l'émail sur un verre transparent. Par ailleurs, le verre jaune qui l'encadre semble être du verre américain.£LV Gesta, Toulouse
Site inscrit
Propriété publique
2014
(c) Inventaire général Région Occitanie
2014
Saffré Romain
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47