Station thermale
Centre thermal de Saint-Girons ; Saint-Girons-les-Eaux
Station thermale de Saint-Girons
Occitanie ; Ariège (09) ; Saint-Girons ; la Source d'Aunac (allée de)
Pyrénées
La Source d'Aunac (allée de)
2019 B 1879, 2228
En ville
Milieu 20e siècle
Le projet de création d’une station thermale à Saint-Girons naît au milieu des années 1940. Il est intimement lié à l’histoire de la station hydrominérale d’Audinac-les-Bains (commune de Montjoie-en-Couserans) dans la mesure où il repose sur l’exploitation des sources de cette dernière. Deux ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale l’activité thermale étant toujours paralysée par l’occupation militaire, le propriétaire de la station d’Audinac cède la jouissance des eaux à la Société d’études de l’exploitation de la station thermale de Saint-Girons. Avec l’accord des municipalités de Montjoie-en-Couserans et de Saint-Girons, l’entreprise entreprend à partir de l’automne 1947 la construction d’une canalisation entre ces deux communes. Dès l’année suivante, les eaux thermales d’Audinac sont commercialisées sous l’appellation « Grande Source Aunac ». Les ventes, réalisées à l’échelle régionale, atteignent leur record en 1949, avec la commercialisation de cent-cinquante-mille litres d’eau embouteillés. En revanche, le projet de construction du centre thermal rencontre des difficultés importantes. Dès l’été 1948, le programme d’aménagement est vivement critiqué par le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme. Le chef du bureau de l’Aménagement du territoire, chargé d’instruire le permis de construire, estime en effet que le programme architectural « est de nature à porter atteinte à l’intérêt des lieux avoisinants ». Les critiques portent autant sur le tracé des voies de desserte à l’intérieur du parc et sur l’organisation architecturale des bâtiments thermaux, que sur l’intérêt d’édifier une fausse grotte qui « risquerait d’être connu[e] comme un exemple de mauvais goût » (AD ariège, 443W262). Toutefois, c’est surtout les dysfonctionnements internes à la Société, dirigée par l’architecte Michel Desbiaux jusqu’en 1950, qui mettent un terme au projet de construction du centre thermal. Celle-ci dépose en effet le bilan à l’automne 1952. Après plusieurs années de tergiversations, un lotissement est finalement construit à l’endroit où était projeté le centre thermal. Seules la « rotonde » et la fausse grotte témoignent aujourd’hui de ce projet.
La ville de Saint-Girons est l’une des deux sous-préfectures du département de l’Ariège. Située dans la partie ouest de celui-ci, elle est considérée comme étant la capitale du pays du Couserans. La station thermale de Saint-Girons devait être construite sur le terrain dit « Rioupassat » situé au sud du centre-ville, aux abords immédiats du Salat. D’une superficie d’un peu plus de deux hectares, il est structuré par deux voies perpendiculaires dessinant une croix latine. Le programme d’aménagement prévoyait que ces voies soient complétées par des allées piétonnières semi-circulaires et concentriques. Le tout aurait été agrémenté de plantations. Au sein de ce parc, deux établissements thermaux devaient être implantés de part et d’autre d’une buvette construite devant le point d’arrivée de l’amenée d’eau, du côté sud-est de la voie principale. D’après le plan qui accompagne la maquette du projet, les bâtiments abritant les bains devaient être de plan allongé et dotés aux extrémités de pavillons saillants en forme de demi rond. Le promenoir qui devait exister entre ceux-ci aurait été fermé par une colonnade. Enfin, un grand et un petit casino devaient être construits à chaque extrémité de la voie secondaire, c’est-à-dire au nord-est et au sud-ouest. Si la buvette ainsi qu’une grotte artificielle ont bien été construites, la construction des autres édifices a été abandonnée.
Oeuvre non réalisée
2019
(c) Université Toulouse - Jean Jaurès ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2019
Baglin Géraldine
Dossier avec sous-dossier
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