Abbaye
De bénédictins
Sainte-Foy
Abbaye de bénédictins Sainte-Foy
Occitanie ; 12 ; Conques-en-Rouergue
Anciennement commune de Conques
Aveyron
1993 AB 124, 262, 412, 413
En village
Église ; parvis ; cloître ; bassin ; chapelle ; logis abbatial ; salle d'exposition
11e siècle ; 12e siècle
15e siècle ; 19e siècle
Attribution par source
Odolric, abbé de Conques (commanditaire) ; Etienne II, abbé de Conques (commanditaire) ; Bégon III, abbé de Conques (commanditaire)
L'abbatiale a été édifiée sur l'emplacement d'une église antérieure, d'époque carolingienne. L'ensemble du chevet, avec son déambulatoire, ses chapelles rayonnantes et ses absidioles greffées sur les bras du transept, présente une réelle homogénéité architecturale. Il peut être daté de la première moitié du 11e siècle (la consécration de l'édifice se situant probablement vers 1042-1051), de même que les chapiteaux qui y sont portés. La suite du transept avec son décor sculpté, est édifiée vers 1070-1080. Les tribunes sont réalisées à la fin du 11e siècle. La construction témoigne d'une grande unité de conception qui situe Conques en amont de Saint-Sernin de Toulouse. Seul le massif occidental présente des dispositions particulières à rattacher à la période carolingienne. La coupole de la tour-lanterne fut reconstruite à la fin du 15e siècle. Prosper Mérimée fait classer l'abbatiale en 1840 et entreprend sa restauration. L'abbaye est reprise en 1873 par une communauté de Prémontrés qui en est toujours affectataire, aujourd'hui. De 1987 à 1994, est confiée à l'artiste Pierre Soulages la création de cent quatorze vitraux qui remplacent les verrières précédentes des années 1943 et 1952.
Grès ; calcaire ; pierre de taille ; schiste ; appareil mixte
Ardoise
Plan en croix latine
3 vaisseaux
Voûte en berceau plein-cintre ; coupole à trompes
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; appentis ; croupe ronde ; flèche polygonale ; flèche en maçonnerie
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie
L'abbatiale Sainte-Foy de Conques appartient, avec Saint-Sernin de Toulouse et Saint-Jacques de Compostelle, au groupe très élaboré des églises de pèlerinage des 11e et 12e siècles. Construite sur un plan en croix latine, elle s'adapte au relief grâce à son volume ramassé. Elle présente une nef centrale courte avec deux collatéraux, et un large transept à l'est duquel sont disposés deux absidioles et un chevet avec déambulatoire et chapelles rayonnantes. Deux tours carrées flanquent le massif occidental. Une tour-lanterne, surmontée d'un clocher polygonal à égouts retroussés, marque la croisée du transept. Sur l'élévation du chevet, les différents niveaux de toitures traduisent la complexité de la structure interne. La construction est en appareil de pierre de taille, de grès jusqu'au niveau des chapelles, et de calcaire jaune au-dessus. A l'intérieur, la circulation est rendue aisée grâce au bas-côté qui fait le tour complet de l'édifice, relayé autour du choeur par le déambulatoire. Les voûtes en plein-cintre sont d'une hauteur exceptionnelle. Les jeux de lumière, rehaussés par les grisailles contemporaines de Pierre Soulages, mettent en valeur l'ordonnance romane rythmée de la nef, des tribunes et du déambulatoire. Différentes campagnes de construction peuvent être identifiés grâce aux changements de matériaux (appareils de grès rouge local, calcaire jaune de Lunel, schiste gris). Le décor porté est constitué de chapiteaux sculptés répartis sur le chevet, les croisillons du transept, les tribunes. L'oeuvre sculptée s'impose sur le portail occidental avec la représentation du Jugement Dernier sur le tympan, au-dessus de la double-porte d'entrée et dans l'abbatiale, par le groupe de l'Annonciation. Aménagé au midi, le cloître a perdu ses anciennes dispositions (galeries, salle capitulaire). Le bassin central, en serpentine verte, a été reconstitué. Sur le côté ouest, subsiste la salle du réfectoire. Côté est, s'élève le logis abbatial précédé par la Chapelle du Rosaire, dont le voûtement est orné de peintures murales (Tétramorphe) et le mur du choeur, du groupe sculpté de la Crucifixion. Le côté sud du cloître est occupé par le bâtiment récent qui abrite le trésor.
Sculpture ; vitrail ; peinture
Ornement figuré ; ornement végétal
Jugement Dernier ; Annonciation ; soldat ; entrelacs ; Tétramorphe
Tympan sculpté ; église de pèlerinage à trois vaisseaux ; déambulatoire ; bas-côté ; tribune ; chapelle rayonnante
Restauré
1840 : classé MH ; 2002/11/22 : classé MH partiellement
Église Sainte-Foy ; l'aire du cloître de l'ancienne abbaye Sainte-Foy de Conques avec son bassin en serpentine et les bâtiments qui l'entourent (cad. AB n° 262, 412, 413) : inscription par arrêté du 04 juillet 2002. Classement de ces mêmes parties par arrêté du 22 novembre 2002.
Liste ; arrêté
Église ; cloître ; réfectoire ; logis abbatial ; trésor
À signaler
Portail ; chevet ; nef ; déambulatoire ; choeur ; coupole
L'église et les bâtiments abbatiaux de Conques, où se trouve conservé le célèbre "trésor", figure parmi les ensembles monumentaux et mobiliers les plus remarquables de Midi-Pyrénées.
Propriété de la commune
Utilisation cultuelle ; ouvert au public
2008
(c) Inventaire général Région Occitanie
2008
Fournier Claire
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47