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Plateforme ouverte du patrimoine

Ancienne église conventuelle de cisterciens, actuellement église Notre-Dame de Loc-Dieu

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église

Genre du destinataire

De cisterciens

Vocable - pour les édifices cultuels

Notre-Dame

Appellation d'usage

Notre-Dame de Loc-Dieu

Destination actuelle de l'édifice

Actuellement église

Titre courant

Ancienne église conventuelle de cisterciens, actuellement église Notre-Dame de Loc-Dieu

Localisation

Localisation

Occitanie ; 12 ; Martiel

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Aveyron

Canton

Villefranche-de-Rouergue

Lieu-dit

Loc-Dieu

Références cadastrales

2010 I 6

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom de l'édifice

Abbaye

Références de l'édifice de conservation

IA12000103

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 12e siècle ; 2e moitié 13e siècle ; limite 13e siècle 14e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

2e moitié 19e siècle

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Cibiel Alfred (propriétaire)

Description historique

Une première église en bois a probablement servi aux premiers temps de la communauté installée sur le lieu en 1123. En 1143, l'évêque Adhémar vient bénir les bâtiments et consacrer le terrain où s'élèvera l'église. Celle-ci est commencée en 1159. Mais la construction s'avère laborieuse : faute de crédits, les moines doivent emprunter pour finir les travaux. En 1164, l'abbé de Pontigny facilite l'union de l'abbaye avec celle de Bonneval, dont les revenus permettent à Loc-Dieu de rembourser ses dettes et de poursuivre la construction. Il envoie de plus des ouvriers de Pontigny pour achever le chantier. L'intervention d'un maître d'oeuvre bourguignon pourrait expliquer la parenté architecturale entre l'église abbatiale de Loc-Dieu et celle de Pontigny. Au bout de 30 ans, le 30 juillet 1189, l'église est consacrée par l'évêque de Rodez, Hugues 1er. La nef est de la 2ème moitié du 12e siècle. Son voûtement, étonnament précoce pour la région, peut être daté de la même époque en raison de sa conformité au modèle de Pontigny. Le chevet avec ses absidioles, le transept, les chapelles latérales, la sacristie et la salle du chapitre sont repris dans le dernier quart du 13e siècle, à la suite d'un don important effectué en 1270 par Alphonse de Poitiers et sa femme Jeanne de Toulouse, avant leur départ pour la 8e croisade. Les deux clefs de voûte du transept nord, ornées d'une croix du Languedoc et d'une fleur de lys, commémore ce don en symbolisant le couple. Cette chronologie fait cohabiter rapidement le style roman et le style gothique. L'église échappe au saccage des troupes anglaises en 1411. Grâce à sa transformation en grange à la Révolution, elle est conservée à peu près intacte. Cependant, une photographie de 1860 montre la tour du clocher sans toiture. Celle-ci est restaurée à partir de 1885 par Paul Gout qui réalise aussi les joints noirs. La restauration de l'église donna lieu à une nouvelle consécration de l'édifice le 19 octobre 1897. Elle demeure réaffectée au culte.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; maçonnerie

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan en croix latine

Description de l'élévation intérieure

3 vaisseaux

Typologie du couvrement

Voûte en berceau brisé ; voûte d'ogives

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit en pavillon ; pignon couvert ; toit à un pan

Commentaire descriptif de l'édifice

L'église est construite sur un plan en forme de croix latine et mesure 54 m de long pour un transept large de 23m. A la croisée s'élève un clocher massif et sobre, de plan carré. Il comporte un étage bas percé par trois baies libres divisées chacune en deux arcs en plein cintre, et un toit couvert en pavillon. Contre le bras nord du transapt est flanquée la tour menant au clocher et aux charpentes. Une toiture à deux longs pans couvre la nef et le transept transversal. Un long pan inférieur couvre chaque collatéral. A l'intérieur, l'église présente une nef à cinq travées, large de 7,50 m et deux collatéraux de 3,50m. Les collatéraux sont couverts de voûtes en berceau brisé. La nef et le transept sont voûtés d'ogives qui reposent sur les collonnes engagées dans les piliers de la nef, par l'intermédiaire de chapiteaux sans décor. Le clocher ajouré s'élève au-dessus de la croisée de la nef et du transept. Sur chaque bras du transept sont greffées deux absidioles carrées, à chevet plat et, au centre, un choeur avec une abside à cinq pans coupés, profond de 11m. la nef et les collatéraux sont éclairés par des baies cintrées percées à chaque étage. Une haute fenêtre de forme ogivale, percée dans le mur occidental, diffuse une très large lumière. De hautes fenêtres ogivales à remplages percées dans l'abside, les absidioles et la nef, éclairent largement choeur et transept. Dans le transept sud, un passage conduit à la sacristie en contrebas. Au-dessus, dans l'angle, reste visible le passage muré vers l'ancien dortoir des moines à l'étage. L'accès depuis la galerie ouest du cloître se fait par un escalier qui aboutit dans la 2ème travée du collatéral sud. Le décor porté reste dépouillé : les chapiteaux de la nef sont épannelés sans décor. Seules sont sculptées les clefs de voûte du transept nord. L'intrados de l'arc du choeur est orné d'un décor peint avec médaillons, surmonté d'une inscription : "IOANNES LEVI ABBAS LOCI DEI 1605" (les armoiries de Jean de Lévi sont également visibles sur une petite chapelle située en bordure du parc, construite lors de la peste de 1620). Quelques traces de décor peint sont visibles sur la voûte du transept. Les orifices percés régulièrement dans la voûte sont des "pièges à sons", artifices destinés à améliorer la qualité acoustique de l'édifice. On observe des piscines à 2 trous dans le mur sud de chaque absidiole et du choeur.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture (étudié dans la base Palissy) ; peinture (étudiée dans la base Palissy)

Indexation iconographique normalisée

Médaillon ; armoiries ; fleur de lys

Commentaires d'usage régional

Église cistercienne

État de conservation (normalisé)

Restauré,bon état

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1989/10/23 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Abbaye de Loc-Dieu (ancienne) (cad. I 6) : classement par arrêté du 23 octobre 1989

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Edifice remarquable, appartenant à la filiation de l'abbaye de Pontigny en Bourgogne pour la partie romane, achevé au début de la période gothique.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Conditions d'ouverture au public

Ouvert au public ; utilisation cultuelle

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2011

Date de rédaction de la notice

2011

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Fournier Claire

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Le chevet de l'abbatiale : vue prise depuis le nord-est.
Le chevet de l'abbatiale : vue prise depuis le nord-est.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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