Hôtel
Maison de la poule et du renard
Hôtel dit maison de la poule et du renard
Occitanie ; Aveyron (12) ; Millau ; 2 place Lucien-Grégoire
Millau centre
Lucien-Grégoire (place) 2
1830 D 617 ; 2002 AN 156, 157
En ville
1ère moitié 17e siècle
Si son commanditaire demeure anonyme, la proximité immédiate de l'hôtel avec les principaux lieux d'échange de la ville suggère, à l'instar de sa riche décoration, le rang, réel ou prétendu du maître de maison. La distribution intérieure, l'organisation et le décor de cet hôtel suggèrent qu'il a été élevé dans la première moitié du 17e siècle. Il a cependant été remanié, scindé en deux partie, probablement suite à la Révolution. Il comprenait ainsi à l'origine, une part de la maison contigue, au n°1 place Lucien Grégoire et n° 8 place Foch.
Pierre ; moellon sans chaîne en pierre de taille
Tuile ; calcaire en couverture
4 étages carrés ; étage de comble
Voûte d'ogives
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie
L'hôtel ne se signale sur la place que par la présence de son portail monumental et d'un petit relief logé sous la baie. Il s'agit probablement des vestiges d'un modillon provenant d'une maison romane. Le portail est couvert d'un arc en plein cintre et cantonné de deux colonnes aux chapiteaux toscans supportant un entablement dorique qui portait probablement à l'origine un fronton triangulaire. Il donne accès à un vestibule amputé qui ouvre sur la cour intérieure, de petites dimensions, conséquence probable de remaniements. Cette cour dessert un couloir couvert de voûtes d'ogives donnant accès à l'escalier. L'un des culots sculptés du couloir représentant un renard dévorant une poule, et qui porte encore des traces de peinture ocre, est à l'origine de l'appellation de l'hôtel. L'escalier rampe sur rampe à deux volées dessert les trois étages et les combles. Des chapiteaux et culots soutenant les moulures des paliers et étages l'ornent. Ils se situent à chaque extrémité des murs noyaux. Leurs décors empruntent un vocabulaire symbolique de la Renaissance, notamment une femme enjambant un drap retenu par des putti, une sirène à queue bifide se peignant ou encore une tête de mort, ou une sirène. Au premier palier, une porte monumentale donnait accès, avant qu'elle ne soit condamnée, à la maison voisine (cad. AN 155). L'ensemble constituait un hôtel vaste, ouvert sur la place Maréchal-Foch, alors la principale place de la ville et semble le seul à conserver aujourd'hui un décor si foisonnant.
Sculpture
Fruit ; dauphin ; lapin ; chien ; putto ailé ; sirène ; femme ; tête de femme ; tête d'homme ; tête de mort
Les chapiteaux à la retombée des arcs sont sculptés d'ornements végétaux, animaliers et figurés tandis que l'encadrement de la porte est décoré de figures humaines et de cordons torsadés.
Parc naturel régional
À signaler ; à étudier
Propriété privée
2002
(c) Ville de Millau ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2003
Galès Françoise
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47