Palais des rois d'Aragon dit tour du beffroi

Dénomination de l'édifice

Palais

Appellation d'usage

Tour du beffroi

Titre courant

Palais des rois d'Aragon dit tour du beffroi

Localisation

Occitanie ; Aveyron (12) ; Millau ; rue Droite ; rue du Beffroi

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Millau centre

Adresse de l'édifice

Droite (rue) ; Beffroi (rue du)

Références cadastrales

2002 AN 295

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 12e siècle (?) ; 17e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1614

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Alphonse II d'Aragon (commanditaire)

Description historique

La tour et la salle attenante au nord sont très certainement érigés dans le dernier tiers du 12e siècle par le souverain aragonais Alphonse II, vicomte de Millau. Elles demeurent très probablement les vestiges du palais voulu par ce roi auquel on doit également l'obtention d'une charte communale vers 1187. La bataille de Muret en 1213 entraîne l'abandon des prétentions aragonaises sur le Midi, et avec elles l'intérêt du palais. A la fin du 13e siècle, seule la tour est mentionnée dans les textes. Les baillis en ont la charge et l'occupent, suite à l'intégration de la vicomté de Millau dans le domaine royal. Puis elle est ensuite vendue à des particuliers au 14e siècle. Alors que Millau est devenue un bastion du protestantisme, la ville l'achète en 1613. Elle la fait exhausser d'une tour polygonale (dite aussi grand clocher) en 1614, afin d'y placer la cloche et l'horloge jusque-là installées dans le clocher de l'église paroissiale Notre-Dame de l'Espinasse, effondré. A partir de 1629 et la paix d'Alès, les prisons installées dans le château de la rue Peyrollerie, démantelées, sont déplacées dans la tour carrée. Elles en occupent les deux étages supérieurs qui sont subdivisés afin de créer davantage de salles de détention. Une nouvelle prison est construite non loin de la gare actuelle, en 1825, signant l'abandon de la tour carrée. La tour est classée au titre des monuments historiques en 1931, après une demande de la Ville faite en 1929, et qui concernait également .

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; tuf ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Calcaire en couverture ; brique en couverture

Description de l'élévation intérieure

5 étages carrés

Typologie du couvrement

Voûte en berceau plein-cintre

Typologie de couverture

Toit polygonal ; toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier en vis avec jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Le beffroi et la tour qui le supporte constituent deux éléments distincts, un premier élément de section quadrangulaire de trois niveaux et une deuxième tour polygonale. La tour carrée est couverte de voûtes en plein cintre à tous les étages. Des escaliers droits ou en vis ménagés dans l'épaisseur des murs permettent de communiquer d'un étage à l'autre. Elle est éclairée par des fenêtres généralement couvertes d'arcs en plein cintre ménagées aux 2e et 3e niveaux. Les 1er et 2e étages sont chacun dotés d'une archère à large ébrasement orientés au nord et à l'est, de vastes dimensions. Elle est également équipée à ces niveaux de lavabos et de latrines. Au deuxième niveau, un escalier droit conduit dans un réduit de 2 m de côté, sorte de loge bâtie dans l'épaisseur du mur sud, et qui accueille une banquette couverte d'un arc en plein cintre. A l'origine, elle était ouverte sur la rue par un balcon d'apparat. L'ensemble est construit en pierres de taille de calcaire gris bleu régulièrement assisé de grand appareil, hormis l'encadrement des baies, de calcaire ocre. Ainsi, elle ne semble pas aménagée pour le bien vivre mais bien davantage pour marquer la domination de son détenteur, avec une forte valeur ostentatoire. La tour octogonale qui le surmonte compte trois niveaux planchéiés éclairés par des fenêtres couvertes d'arcs brisés. Elle est couronnée d'une terrasse accessible par un escalier ménagé dans la tourelle qui lui est accolée. Elle est bâtie en pierres de taille régulièrement assisées de moyen appareil de grès ocre, caractéristique des constructions du 17e siècle à Millau. Au pied de la tour au nord, le bâtiment en L qui s'élève sur deux niveaux formait probablement la salle ou l'aula qui constituait avec la tour, le palais mentionné dans un acte d'Alphonse d'Aragon, en 1172. La galerie qui court le long de ses élévations sud et est, au-dessus de la cour intérieure permettait de donner accès au 1er étage de la tour ; la porte de communication est aujourd'hui condamné.

Dimensions normalisées des édicules uniquement

Tour carrée : h : 210 ; l : 108 ; la : 108

Date et niveau de protection de l'édifice

1931/03/03 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Tour du beffroi classée par arrêté du 03 mars 1931£tour

Référence aux objets conservés

IM12003626

Typologie de la zone de protection

Parc naturel régional

Observations concernant la protection de l'édifice

Ouvert au public

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2002

Copyright de la notice

(c) Ville de Millau ; (c) Inventaire général Région Occitanie

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Galès Françoise

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47