Hôtel
Hôtel de Coignac
Hôtel dit de Coignac, puis chambre de commerce et d'industrie
Occitanie ; 12 ; Rodez ; Cité (place de la) 10
Rodez agglomération
Rodez
Îlot 2
Cité (place de la) 10
2010 AB 156 ; 1810 E 185, 186, 187, 188
En ville
Boutique
Milieu 19e siècle
2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1927
Datation par source
Attribution par source
Le plan de la Cité dressé à la fin du 18e siècle et sur lequel sont portés les noms des propriétaires successifs indique qu'à cet emplacement deux parcelles distinctes existent jusqu'en 1666. A la fin du 18e siècle, le propriétaire de la parcelle, devenue unique, est M. Guirbaldi. En 1810, lors de l'établissement du cadastre dit napoléonien, le propriétaire est un Coignac, habitant Vabre. Il possède un vaste édifice à plan complexe donnant sur la place de la Cité et, vers le coeur de l'îlot au nord, une cour, une grange et une ruelle (parcelles 185, 186, 187 et 188 de la section E). En 1927, la chambre de commerce de Rodez achète l'immeuble, alors désigné comme étant l'"hôtel de Coignac". La construction du vaste hôtel par la famille de Coignac semble pouvoir remonter, d'après le style de son architecture, au milieu du 19e siècle. Les travaux d'aménagement réalisés pour l'installation de la chambre de commerce de Rodez entre 1927 et 1930 (sous la direction de l’architecte Jules Andrieu) consistent surtout en des travaux d'entretien (couverture, souches de cheminées, persiennes etc...) et de rafraîchissement et cloisonnement du premier étage. D'autres travaux sont réalisés après la Seconde Guerre mondiale. La chambre de commerce, devenue celle de Villefranche-de-Rouergue, Espalion et Rodez, fait alors réaliser des vitraux aux fenêtres du premier étage qui signalent ostensiblement sa présence sur la place de la Cité. Les boutiques du rez-de-chaussée sont occupées par des commerçants jusque dans les années 1960. La chambre de commerce quitte définitivement l'immeuble dans les années 1990. L'édifice devient propriété de la ville, puis, fin 2010, de la communauté d'agglomération du Grand Rodez. Il abrite aujourd’hui l’Office du tourisme.
Grès ; grand appareil
Ardoise
3 vaisseaux ; sous-sol ; 3 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en maçonnerie, suspendu
L'immeuble occupe l'angle de la place de la Cité et de la rue de l'Embergue. La façade sur la rue de l'Embergue a été construite en retrait par rapport aux autres façades de ce côté de la rue pour élargir l'entrée de la voie. Les caves n'ont pas été visitées, mais leur plan reflète des découpages parcellaires antérieurs au 19e siècle. Le plan du corps de bâtiment principal de l'hôtel est rectangulaire. Il comporte une petite annexe accolée au mur nord. Dans la largeur, le volume de chaque niveau est divisé par deux refends et en profondeur un autre refend scinde l'espace en deux. L'escalier occupe la partie nord du vaisseau central et chaque niveau s'organise ainsi autour : deux pièces à l'ouest et à l'est et au centre, une plus étroite au sud de la cage d'escalier. L'immeuble compte quatre étages dont un étage de comble. L'édifice est construit en grand appareil de grès. Sept travées d'ouvertures se dénombrent sur la façade sud, sur la place de la Cité, et quatre sur la rue de l'Embergue. Le rez-de-chaussée est le niveau le plus haut. Sur les deux façades, il est scandé d'une arcature serrée au rythme régulier qui ne laisse pas deviner les divisions intérieures. Les arcs, sobrement moulurés, sont portés par des impostes saillantes sur des piliers dont la base ne se distingue que par les dimensions plus importantes des deux premiers blocs ; un léger bossage souligne les blocs qui forment les arcades. Le rez-de-chaussée est couronné par une corniche lisse de profil quadrangulaire. Les étages sont très sobrement traités : les encadrements des fenêtres ne sont pas marqués. Seule une seconde corniche distingue le dernier étage, moins haut, l'assimilant à un étage-attique. Le toit, à croupe, est souligné d'une troisième corniche et le niveau de comble est éclairé par des des lucarnes pourvues de petits frontons lisses. Malgré les cloisonnements successifs, le programme d'origine peut être approché grâce aux plans de 1927 : dans la partie ouest des étages se trouvaient les cuisines et salles-à-manger, au milieu, le salon et à l'est les chambres. Létage de comble était réservé aux domestiques. Les pièces sont habillées de lambris d'appuis à panneaux. Un bon nombre de portes de communication et de placards d'origine sont conservés. Il s'agit de portes à panneaux faiblement saillants, encadrés de moulurations sobres. Les cheminées, engagées, n'ont pas de hotte. La petite cheminée en marbre du salon du deuxième étage est celle dont l'appartenance aux aménagements d'origine est la plus certaine. Les fenêtres conservent encore leurs huisseries à quatre carreaux et leurs fermetures à espagnolettes, sauf au premier étage où elles ont été pourvues de vitraux. Ces derniers appartiennent à la campagne de travaux des années 1950 dont ils sont la réalisation la plus intéressante. Les médaillons dont ils sont ornés en partie supérieure portent les deux C enlacés de la chambre de commerce et les armes des villes de Villefranche-de-Rouergue, Espalion et Rodez.
Propriété publique
Cité (place de la) 10
2010
(c) Rodez agglomération ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2010
Joy Diane
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47