Château
Floyrac
Château de Floyrac
Occitanie ; Aveyron (12) ; Onet-le-Château
Rodez agglomération
Rodez nord
Floyrac
1811 O 12 à 23 ; 2010 AV01 13, 204
En écart
Bergerie ; grange
Milieu 17e siècle ; 1ère moitié 18e siècle ; 2e moitié 18e siècle
Floyrac est connu comme seigneurie dès le 13e siècle. Il existait un château avant l'édifice actuel. Il dût être entièrement détruit, puisque son propriétaire Pierre de Jouéry en donnait déjà en 1617, des pierres pour les réparations effectuées à l'église de Saint-Amans. Le logis du château de Floyrac, par son plan allongé à trois pavillons, couverts de toits en bulbe, semble dater du milieu du 17e siècle. Le grand escalier du pavillon central et la cheminée de la chambre du rez-de-chaussée appuient cette datation. Jean Cassan de Floyrac qui achète la propriété à Pierre de Jouéry vers 1640 serait ainsi le commanditaire du château. Mais un second programme doit compléter cette commande, au début du 18e siècle. La salle vient alors d'être faite "à neuf" et nombreuses pièces de menuiserie et de couverture restent à poser en 1712, lorsque Pierre Jean Cassan s'éteint en sa demeure. C'est dans la seconde moitié du 18e siècle, que l'aménagement des étages est achevé. Les cheminées, les décors de gypserie ou encore les consoles portant le plafond de l'aile est, indiquent même le dernier quart de ce siècle. Quant aux dépendances, seule la grange, au nord, semble être contemporaine du logis actuel, voir même de l'édifice précédent. Le rez-de-chaussée de l'étable paraît également contemporain du château actuel et remploie quelques éléments plus anciens. Si ces deux dépendances ont été quelque peu remaniées, les autres, notamment les écuries, ont été reconstruites et aménagées en habitations. La chapelle, signalée "au bout du jardin" au début du 18e siècle, a disparu avant 1811, elle n'apparaît plus en effet sur le plan cadastral ancien.
Grès ; moellon ; enduit
Ardoise
Plan rectangulaire régulier
1 étage carré ; étage de comble
Voûte en berceau plein-cintre ; voûte en berceau segmentaire
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans brisés ; toit à l'impériale
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie
Le château de Floyrac est établi sur le Causse près du village d'Onet-le-Château. Sur un promontoire aux abords boisés, il domine la plaine de Fontanges au sud et la route menant dans le vallon de Marcillac à l'est. Le château était entouré de nombreuses exploitations agricoles et comptait plusieurs dépendances, à l'origine du hameau actuel, au nord du logis. Celui-ci est précédé d'une cour au sud et agrémenté d'un vaste jardin à l'est. Cet ensemble est ceint d'un mur, la cour distribue les différentes parties du château : le logis par le grand portail de ferronnerie au sud, les dépendances et le jardin par deux entrées monumentales en pendant, à l'ouest et à l'est. Deux de ces dépendances ont conservé un état contemporain du château : la grange, couverte d'arc diaphragmes portant la charpente, au nord, et le rez-de-chaussée de l'étable couverte par un plafond porté par des arcs segmentaires. La grange fut rehaussée après un incendie au 20e siècle. Le logis est de plan allongé, avec une aile faisant retour à l'est. Il comporte trois pavillons, deux latéraux et le pavillon central qui abrite le grand escalier. A trois volées droites tournant à gauches, l'escalier est porté par des piles carrées par l'intermédiaire d'impostes moulurées classiques. Les pièces de service occupaient la partie ouest du rez-de-chaussée, vers les dépendances. Elles sont précédées d'un salon. Au sud l'on trouvait un appartement complet (peut-être une antichambre, une chambre, une garde-robe et/ou un cabinet) se poursuivant dans l'aile est, à l'extrémité de laquelle, une vaste pièce couverte d'une voûte segmentaire devait servir de cave ou de remise. Un passage aujourd'hui bouché permettait de passer de la chambre à sa garde-robe ou à son cabinet. Les pièces du rez-de-chaussée sont couvertes de voûtes d'arêtes. La cheminée de l'antichambre a été conservée. Son manteau en marbre rouge veiné de blanc est orné d'un corps de moulures composé d'un large tore et de bandeaux, et surmonté d'une corniche denticulée. Au-dessus de cet appartement se trouvait la salle et probablement un appartement en suivant à l'angle sud-est, avec son prolongement dans l'aile est. A l'étage, le registre décoratif rompt avec le programme développé au rez-de-chaussée. La cheminée de la pièce sud-est a un manteau au linteau chantourné, orné en son centre d'une coquille, et porte sur sa hotte droite un décor de gypserie composé de motifs de feuillages et de fleurs. Ces gypseries sont également employées sur les murs, sur les dessus de portes, sur la hotte de la cheminée de la salle (dont le manteau a probablement été remplacé au 19e siècle) et sur celle de la cheminée de la pièce sud-est du niveau de comble.
Sculpture ; décor stuqué
Feuillage ; coquille
À signaler
Propriété d'un établissement public départemental
2010
(c) Rodez agglomération ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2010
Lourgant Julie
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47